mardi 24 décembre 2019

Une station à hydrogène pour le circuit de Magny-Cours

Dans un article, le Journal du Centre fait état des projets du circuit automobile. Le site prévoit en effet d'installer des panneaux photovoltaïques pour produire de l'électricité verte, qui pourra servir également à produire de l'hydrogène pour une station de distribution.

"Les sports mécaniques sont au coeur de la mutation des énergies", indique Serge Saulnier, président du directoire de la société d’économie mixte du circuit de Nevers-Magny-Cours, qui ajoute que "le monde de l’automobile va plus changer dans les années à venir que ces trente dernières années".

La phase 1 du projet consiste à implanter des ombrières photovoltaïques sur plusieurs parkings du circuit, qui seront opérationnelles fin 2020. 28 000 m2 de panneaux y seront posés pour produire 5.250 mégawattheure, soit l’équivalent de la consommation moyenne de 1.650 foyers (hors chauffage) précise le quotidien. Le site produira plus d'énergie qu'il n'en a besoin et pourra la revendre à EDF.

Mais cette électricité verte aura aussi d'autres débouchés. Elle permettra de faire fonctionner une station à hydrogène dont la mise en service est planifiée en 2021. Elle pourra alimenter tous les véhicules à pile à combustible (voitures de série, véhicules de sport et transports publics) qui viendront au circuit.

Précisons que le circuit du Castellet (Var) dispose déjà d'une station H2.

"L’avenir de l’automobile et du transport a beaucoup plus de chances de s’orienter vers les véhicules à hydrogène. Contrairement à l’électricité, il n’y a pas de problème d’autonomie", estime Serge Saulnier, le patron du circuit.

vendredi 20 décembre 2019

Auxerre choisit des bus à hydrogène made in France

Safra annonce avoir remporté un appel d’offres lancé par la Communauté de l’Auxerrois. Ce constructeur français, situé à Albi (Ariège) doit livrer 5 autobus à pile à combustible à livrer d'ici la fin 2020.

Le marché inclut la fourniture de véhicules ainsi que la maintenance complète.

Ces bus seront exploités sur la ligne 1 du réseau LEO, représentant un kilométrage d’environ 200 000 km par an. Les 5 Businova seront ravitaillés à la future station hydrogène, qui sera installée à Auxerre.

Ce marché vient confirmer la place de l’industriel parmi les fabricants d’autobus propre en Europe. Le Businova H2 a également séduit les agglomérations d’Artois-Gohelle (SMTAG), de Versailles (Be Green), du Mans (SETRAM) et l’aéroport de Toulouse (Hyport).

Doté d'une technologie made in France, ce bus embarque une batterie de 132 kWh et une pile à combustible Symbio de 30 kW lui donnant une autonomie supérieure à 350 km.

jeudi 19 décembre 2019

Mahytec invité à Bercy devant la filière automobile

Le 2 décembre, la PME du Jura a été invitée par le Pole Véhicule du Futur à la Journée Filière Automobile organisée par la PFA. Elle se déroulait à Paris, à Bercy. L’objectif de la manifestation était de partager des expériences afin de relever les défis d’une filière en pleine mutation.

Justement, Mahytec a pu discuter du potentiel de l’hydrogène pour la mobilité de demain. L'entreprise a fait le choix de se positionner dans le secteur de la mobilité lourde, en développant le réservoir 500 bar TPED. Celui-ci peut être certifié pour des applications embarquées à 350 ou 700 bar dans des trains, bus, camions, bateaux, etc.

A noter que ce même réservoir peut être intégré également dans les stations de distribution d'hydrogène.

Il y a quelques années, la PME de Dole a aussi développé des petits véhicules à destination d’applications spécifiques (éducation, La Poste). Le stockage de l’hydrogène est réalisé via des réservoirs à hydrures métallique basse pression.

jeudi 12 décembre 2019

Le stockage souterrain : un débouché pour l'hydrogène

Le 3 décembre, Storengy a organisé à Étrez (Ain) une journée d’échanges et de co-construction autour de l’hydrogène avec des collectivités locales, industriels, institutionnels et start-up des régions Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté et Sud. Cet évènement s’est déroulé en présence de Michel Delpon, Député de la Dordogne et Président du groupe Hydrogène à l’Assemblée Nationale.

Plus d’une centaine d’industriels, d’élus, de représentants d’associations se sont réunis pour partager leurs expériences, évoquer des coopérations sur des projets communs à réaliser dans les mois à venir et ainsi permettre le développement d’un écosystème territorial hydrogène complet (production / stockage / transport / usages). L'intérêt est que ce développement pourra s’appuyer sur des infrastructures existantes, telles que les sites de stockage salins, une véritable richesse géologique au service des territoires. Selon Storengy, leur base industrielle permettra d’accélérer la construction des premiers hubs énergétiques.

Il est à noter que la région Bourgogne Franche-Comté est impliquée dans le projet HYCAUNAIS, en partenariat avec la SEM «Yonne Energie». Ce projet vise à développer une filière française de production de biométhane de synthèse. À cette fin, un démonstrateur développé par le SDEY et ses nombreux partenaires sera implanté à Duchy. Bénéficiant de cofinancement de l’ADEME et du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, ce projet représente un engagement net d’1,7 millions d’euros pour le SDEY.

La filiale d'ENGIE souhaite accompagner les acteurs des territoires sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de façon à favoriser l’émergence de projets concrets et ainsi contribuer au développement de cette filière. Cécile Prévieu, Directrice Générale de Storengy, souligne « l’hydrogène suscite un fort intérêt énergétique, tant par ses possibilités d’usages que de stockage : la molécule issue de l’électricité renouvelable peut en effet être convertie en chaleur, en électricité ou encore en force motrice. Le potentiel de développement est donc très large. C’est une réponse concrète pour une transition zéro carbone dont nous devons tous être les acteurs. »

lundi 9 décembre 2019

Un générateur à hydrogène pour les pompiers

Le groupe électrogène à hydrogène Boxhy de H2SYS a trouvé sa place à bord d'un camion de pompiers.

Ce produit a été installé à l’occasion du lancement du nouveau véhicule Innovative Drive Line de l’entreprise Magirus. C'est un camion hybride (à propulsion électrique et au gaz naturel) qui dispose donc d'un générateur électrique à pile à combustible pour alimenter l’ensemble des équipements électriques utilisés lors d’une intervention.

On peut voir ici la vidéo.

Sollicitée en 2016 par la société Alpina Technologie GmbH – spécialisée dans la distribution de matériel innovant pour les sapeurs pompiers et les forces de secours en Allemagne - la start-up de Belfort a relevé le pari.

Après 2 ans de recherche, d’intégration mécanique et de développement autour d'une norme spécifique aux groupes électrogènes pour la lutte contre l’incendie (DIN 14685), H2SYS a lancé en 2019 le générateur Boxhy. Décliné dans une version spécifique pour le marché des sapeurs pompiers, ce système intègre une pile à combustible 3.5 kW et répond à la problématique du bruit et des gaz polluants lors des interventions.

Le générateur démarre instantanément grâce aux batteries intégrées, qui servent également à gérer les appels de puissance. Elles sont pilotées par un programme qui supervise également le fonctionnement de la pile à hydrogène, en calculant en permanence la meilleure façon de délivrer l’énergie demandée, tout en réduisant la consommation d’hydrogène.

Côté interfaces, les différentes prises en façade permettent de connecter plusieurs outils en simultanés tels que des pompes, les mats d’éclairage ou des appareils de communication. A noter que des poignées latérales de manutention s’avèrent très pratiques pour charger ou déplacer la machine.

jeudi 5 décembre 2019

EDF s'investit dans l'hydrogène en région BFC

Le site Traces Ecrites rapporte les projets de développement dans l'hydrogène d'EDF sur le territoire. L'énergéticien s’inscrit pleinement dans la politique du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté qui souhaite "un usage massif de l’hydrogène d’ici 2030" et a adopté tout récemment un plan d'investissement de 90 millions d’€ pour soutenir la filière.

Le groupe souhaite produire de l’hydrogène décarboné à partir de l’électrolyse (grâce à son partenaire McPhy). De plus, EDF s'est doté d'une nouvelle filiale, Hynamics, qui a pour vocation de développer cette forme d'énergie.

Ce partenaire est d'ailleurs impliqué dans deux projets de stations de production et de distribution d'hydrogène. C'est le cas notamment À Auxerre (Yonne), en partenariat avec la communauté d’agglomération de l’Auxerrois. L'objectif est de faire rouler, le 1er janvier 2021, cinq bus sur la principale ligne urbaine, de la gare à la zone commerciale des Clairions, en passant par le centre-ville. Les bus (appel d’offres en cours) seront équipés d'une pile à combustible permettant de parcourir 300 kilomètres par jour.

Pour EDF, "l’hydrogène est aussi une réponse au problème de stockage de l’électricité".

lundi 2 décembre 2019

De la recherche à l'application : la région BFC à fond sur l'hydrogène

Dans un article, l'Yonne Républicaine revient sur le plan visant à investir 90 millions d'euros sur la période 2020/2030 pour développer la filière hydrogène.

Le journal rappelle d'abord que la Franche-Comté travaille depuis déjà 20 ans sur le sujet. On y a immatriculé par exemple en 2011, la première voiture française roulant à l’hydrogène : la "F-­City H2". Aujourd’hui, pas moins de 180 chercheurs travaillent pour la fédération de recherche FC­-Lab, dont le socle universitaire est basé à Belfort. "Environ 60 % de la production scientifique de la recherche académique française dans le domaine de l’intégration des piles à combustible" en est issue.

L'Yonne Républicaine s'intéresse ensuite aux applications concrètes dans le département.

D'abord, à Auxerre, une station hydrogène doit permettre d’alimenter, dès 2021, cinq bus du réseau urbain (dans le cadre du projet AUX'R H2) ainsi que des flottes de véhicules (utilitaires ou voitures). Puis un train hydrogène doit s’élancer, vers 2022, sur une petite ligne non-électrifiée. Par ailleurs, à Saint­-Florentin, un autre projet (HYCAUNAIS) produire du méthane de synthèse (CH4). C’est le principe de la "méthanation" : faire réagir le gaz carbonique (le CO2 fatal dégagé par le centre d’enfouissement du coin) et l'hydrogène, lui-même issu de la production éolienne locale.