lundi 28 septembre 2020

Gaussin va lever le voile sur des véhicules à hydrogène

Le 6 octobre, dans l'après-midi, cette société spécialisée dans les engins de manutention et de logistique organise une journée portes ouvertes à son siège d'Héricourt (Haute-Saône). Et elle sera marquée par un événement. 

Gaussin va en effet dévoiler deux nouveaux véhicules à hydrogène. Ils seront présentés au public et feront l'objet d'une démonstration. 

Précisons que la Présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, assistera à cet événement aux côtés de Christophe Gaussin, le PDG de l'entreprise. Elle présentera au passage le plan du territoire pour l'hydrogène.

La PME se tourne vers le zéro émission. Elle propose déjà un powerpack Hydrogen qui combine la batterie et la pile à combustible. 

Pour assister à la présentation, il faut s'inscrire avant le 30 septembre à l'adresse suivante : info@gaussin.com.

jeudi 24 septembre 2020

Un webinaire sur la sécurité de l'hydrogène avec l'INERIS

Le 29 septembre, de 14h à 16h, le pôle Véhicule du Futur organise un webinaire sur le thème de la sécurité de l'hydrogène et des batteries. Il est proposé en partenariat avec l’INERIS (Institut national de l'environnement industriel et des risques). 

Cet institut, placé sous la tutelle du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, accompagne les industriels sur les nouvelles technologies de production, de transport, de distribution, de stockage ou d’utilisation d’énergie.

Cet événement en ligne sera l'occasion pour l’INERIS de présenter ses plateformes d’essais, dont certaines sont dédiées aux tests abusifs sur les batteries, ainsi que sur les fuites et explosions de gaz tels que l'hydrogène. 

Le programme se déroule en deux parties :

- un premier exposé sur la phénoménologie de la réaction accidentelle de l'hydrogène

- une présentation de la plateforme d'essais STEEVE pour la sécurité des batteries électriques 

Le webinaire est proposé dans le cadre des Clubs Hydrogène Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. Pour s'inscrire, c'est par ici.

lundi 21 septembre 2020

Belfort va se chauffer à l'hydrogène

Comme le rapporte le site Le Trois, un immeuble du bailleur social Territoire Habitat va être chauffé grâce à cette technologie, ce qui serait une première en France. L'idée vient de Brigitte Vu, enseignante-chercheur à l’université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM), en charge de la filière performances énergétiques des bâtiments. 

Cette experte, qui intervient également à l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, et conseille aussi ministres et députés sur ces questions, rappelle que "Le bâtiment est le premier consommateur d’énergies fossiles (43 % des énergies fossiles) et il émet 25 % des émissions de gaz à effet de serre".  

L’objectif est de baisser à 2 euros le mètre carré le coût de la production d’eau chaude sanitaire et du chauffage pour les locataires, au lieu de 8 à 10 euros par an. Idéalement, l'énergie pourrait même être gratuite. 

Pour ce faire, Brigitte Vu a proposé de construire deux immeubles, de 15 logements chacun. L'un d'eux sera doté de panneaux solaires. Ils produiront de l’électricité pour la consommation immédiate. Le surplus sera stocké dans des batteries puis transformé en hydrogène, par électrolyse. Cet hydrogène décarboné sera utilisé pour la consommation hivernale. Il alimentera alors une pile à combustible, qui produira l’électricité nécessaire à la pompe à chaleur. La chaleur dégagée par la réaction de la pile à combustible (qui produit de l’eau, de la chaleur et de l’électricité) permettra de son côté de préchauffer les ballons d’eau chaude. 

Inscrit parmi les 29 actions retenues par la dynamique Territoire d’Innovation (TIGA) du nord Franche-Comté, ce projet devait démarrer cette année. Toutefois, il a été retardé pour associer le meilleur de la technologie (pile, électrolyseur, panneaux solaires) avec des matériaux de qualité. Les bâtiments seront donc donc élaborés en conception-réalisation avec un même acteur qui regroupe les études et la réalisation du chantier.

La maîtrise d’ouvrage du projet devrait être lancée fin octobre. En janvier 2021, le marché innovation doit être publié et celui de la conception au mois de mars. Le début des travaux est envisagé en septembre 2021, pour une durée de 18 mois.

vendredi 18 septembre 2020

Gaussin : la logistique en mode hydrogène

Basée à Héricourt (Saône-et-Loire), la société Gaussin SA conçoit, assemble et commercialise des véhicules dans le domaine du transport et de la logistique. Son savoir-faire englobe les transports de marchandises et de personnes, les engins autonomes (Automotive Guided Vehicles) et la mobilité zéro émission (électrique à batterie et à pile à combustible). 

A ce jour, le groupe a déployé plus de 50 000 véhicules à travers le monde, notamment dans les terminaux portuaires et aéroportuaires, ainsi que dans les entrepôts logistique. 

Gaussin participe notamment au projet "Logistic H2", labellisé par le Pôle Véhicule du Futur. Il s'agit de concevoir un tracteur de parc fonctionnant à l’hydrogène et qui sera utilisé pour déplacer les remorques dans les centres logistiques. Ce projet est soutenu par l’ADEME au travers de l’appel à projets "concours innovation I-Nov " vague 5 et le Programme d’Investissements d’Avenir (PIA).

Ce tracteur sera en fait hybride. Il s'agit de combiner une pile à combustible avec une batterie, dont la taille serait optimisée. Les principaux avantages d’un tracteur de parc fonctionnant à l’hydrogène sont une recharge en moins de 5 minutes et aucune émission de gaz polluant. Ces deux atouts sont très appréciés par les utilisateurs finaux.  

Le stockage d’hydrogène sera étudié pour répondre au mieux à la demande de l’utilisateur et garantir une autonomie adéquate suivant le profit d’utilisation. 

La disponibilité du premier véhicule est prévue pour le début de l’année 2021 et plusieurs clients potentiels ont déjà manifesté leur intérêt.

"Le rêve du véhicule utilisant une énergie sans fossile est devenu une réalité. Nos clients acteurs du e-commerce investissent massivement dans des moyens logistiques propres respectueux des chauffeurs comme de l’environnement, un phénomène qui s’est largement accéléré cette année avec le covid-19 et l’augmentation sensible des ventes en ligne", témoigne Christophe Gaussin, PDG du groupe éponyme;

*Le Powerpack Gaussin Hydrogène est une technologie hybride hydrogène/batterie. Elle est constituée d’un élément batterie et de deux bloc d’hybridation H2 constitué de deux systèmes Pile à combustible de 40 kW chacun, soit 160 kW.

jeudi 17 septembre 2020

Projet DMSE : un nouvel élan pour Dijon et l'hydrogène

Le projet Dijon Métropole Smart Energhy (DMSE) - qui vise à déployer la mobilité hydrogène - affiche une plus grande ambition. 

L'ancien DGS (Directeur Général des Services) de la ville et de la métropole. Philippe Berthaut, a été nommé Monsieur Hydrogène. Il est présenté comme l'ancien numéro du maire, François Rebsamen. 

L'arrivée d'un homme de confiance de la ville s'explique par l'ampleur prise par le projet. Alors qu'il était question d'investir entre 5 et 10 M€, puis 12 M€, on parle aujourd'hui d'un budget de 180 M€ d'ici 2028. Il faut dire que l'ambition est désormais de faire rouler 210 bus à hydrogène, 45 bennes à ordures et entre 1 000 et 2 000 véhicules utilitaires de service.

L'essentiel du budget ira au renouvellement des flottes, sachant que 30 M€ seront dédiés à la construction de deux stations de production et de remplissage. Une première fera son apparition au nord en 2022, près de l'incinérateur de déchets ménagers, la seconde au sud en 2027.

Pour le moment, le permis de construire a été déposé pour la première station. Les budgets ont également été votés pour l'acquisition de 8 bennes à ordures ménagères et 27 bus. A ce propos, les villes de Dijon et du Mans ont décidé de se regrouper pour leurs commandes, afin de faire baisser le coût unitaire des bus à hydrogène.

Le projet est porté par la société DSME, qui a été créée en juillet 2019 avec comme actionnaires la métropole (30 %), Rougeot Energie (30 %) et Keolis. 

vendredi 11 septembre 2020

Faurecia retenu par PSA pour ses utilitaires à l'hydrogène

Dans le cadre de la conférence sur la mobilité électrique*, organisée le 10 septembre à Auxerre par l'UIMM, une annonce importante a été faite par le groupe PSA. On a appris en effet que les futurs utilitaires H2 (Peugeot Expert, Citroën Jumpy, Opel Vivaro) prévus pour l'année prochaine allaient intégrer de la technologie française : une pile à combustible de Symbio et des réservoirs de Faurecia.

C'est une bonne nouvelle pour cet équipementier, qui est associé à Michelin dans le cadre de Symbio, et qui va installer son futur centre mondial de développement de réservoirs à hydrogène à Bavans (Doubs).

Raphaël Canches, en charge des ventes des utilitaires bas carbone, a précisé que les premiers véhicules, qui n'ont pas encore été tous réservés, seront des quasi-prototypes. Par la suite, le constructeur prévoit de passer à une phase plus industrielle entre 2021 et 2023 pour baisser les coûts. Et si la demande est au rendez-vous, l'hydrogène pourrait être appliqué sur d'autres véhicules du groupe.

*Et à laquelle participaient l'AER BFC, le pôle Véhicule du Futur, Rougeot Energie et l'ISAT.

jeudi 10 septembre 2020

L'hydrogène au menu d'une conférence à Auxerre

Ce jeudi, une conférence sur la mobilité électrique (du rêve à la réalité ?) a lieu à Auxerre. Elle est organisée par Le MEDEF Yonne, l’UIMM Yonne et GISAéro.

Le temps d'une journée, sur le site de la Maison de l’Entreprise, universitaires, chercheurs, représentants nationaux des marques et distributeurs automobiles du département viendront faire le point sur les véhicules à batteries et à pile à combustible.

Il est à noter que des experts H2 du territoire seront au rendez-vous, comme Nathalie Loch, Chef de projet hydrogène pour l’AER (Agence Economique Régionale à Besançon) ; Bruno Jamet, Directeur de Programme Energies et Propulsion, au Pôle du Véhicule du Futur ; le Professeur El-Hassane Aglzim du laboratoire DRIVE de l’Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports (ISAT de Nevers) ; et Michel Romand, Directeur innovation pour Rougeot Energie.

Ce sera l'occasion de parler des projets de la région et de la dynamique que va enclencher le plan de relance.

Sur la partie hydrogène, on note la présence également de Raphael Canches, Sales Development Manager LEV & Hydrogen pour le groupe PSA. EDF viendra également témoigner, à travers sa filiale Hynamics.

lundi 7 septembre 2020

Alstom veut faire un train H2 made in France

Dans Le Monde, le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge s'exprime sur le plan de relance et plus particulièrement le volet qui concerne l'hydrogène. Et pour cause, le groupe s'investit dans ce domaine pour le train.

"Cette technologie de pointe est parfaitement adaptée aux petites lignes puisque la plupart d’entre-elles ne sont pas électrifiées. De tous les modes de transport, le train est probablement le mieux adapté à l’hydrogène. Alstom est seul dans le monde à en fabriquer. Notre matériel roule depuis trois ans et nous avons d’excellents retours. La France a une véritable avance sur ce terrain", insiste M. Poupart-Lafarge.

"Les premiers trains à hydrogène ont été lancés en Allemagne, c’est pourquoi nous avons intégré la traction à hydrogène dans notre usine allemande de Salzgitter" (Basse-Saxe), rappelle le dirigeant. Mais, au passage, il précise que "le centre mondial pour la technologie de la traction ferroviaire à hydrogène est en France, sur le site de Tarbes". "Si nous devions développer une locomotive à hydrogène, la technologie serait intégrée dans notre usine de locomotives à Belfort", indique le PDG.

vendredi 4 septembre 2020

Plan hydrogène : la réaction des PME du territoire

Alors que le Premier Ministre a dévoilé hier le plan de relance du gouvernement (France Relance), d’un montant de 100 milliards d’euros, dont 30 milliards pour la transition énergétique et plus particulièrement 7 milliards pour l’hydrogène vert d’ici 2030, Rougeot Energie demande à ce que les acteurs disruptifs soient concernés aussi par ces moyens.

Président du groupe Rougeot TP, Christophe Rougeot a fait le choix de lancer il y a deux ans et demi une filiale baptisée Rougeot Energie. Celle-ci a choisi de se positionner sur l’hydrogène vert et commence déjà à déployer des projets en Bourgogne-Franche Comté. "C’est hyper-positif de voir que des moyens sont consacrés à l’hydrogène", commente le chef d’entreprise. "En tant qu’ETI et société disruptive, on a envie que ça marche. Les choses vont avancer avec l’aide des territoires et nous allons tendre vers la souveraineté énergétique".

"Toutefois", nuance Christophe Rougeot, "il ne faudrait pas que ces fonds bénéficient aux grands groupes et en particulier aux énergéticiens. Il faut aussi privilégier les sociétés agiles qui innovent". Et Christophe Rougeot de citer deux projets en cours : DMSE (Dijon Métropole Smart Energhy) qui va permettre d’alimenter des bus et des bennes à ordures avec de l’hydrogène vert issu de déchets ménagers, et ISTHY (Institut de Stockage de l’Hydrogène) qui va déboucher sur la création d’un centre d’essai sur le stockage de l’hydrogène de taille européenne à Belfort.

Rougeot Energie est aujourd’hui impliqué dans d’autres projets et collabore avec des acteurs de renom. La société a par exemple un partenariat avec Storengy (groupe ENGIE) sur le stockage de l’hydrogène dans des cavités salines.

Une autre société de la région Bourgogne-Franche-Comté prend aussi la parole au lendemain de ces annonces. Il s'agit de H2SYS, la start-up de Belfort. Elle fait partie du groupe Entrepreneurs for Hydrogen* qui réclame justement l'intégration dans le plan des start-up et les PME. Lesquelles sont au coeur de la stratégie de développement des territoires. Le groupe plaide pour une véritable mise en commun des efforts de chacun des acteurs de la filière, afin que celle-ci se structure de façon efficace et pérenne.

*Le groupe comprend notamment Ad-Venta, Bulane, H2SYS, H2X-Ecosystems, Pragma Industries, Sylfen et Deomenos. Il a été créé avec l'aide de l’association PMEfinance-Europe Entrepreneurs.

jeudi 3 septembre 2020

Plan de relance H2 : Marie-Guite Dufay écrit à Emmanuel Macron

Alors que le Premier ministre vient d’annoncer les grandes lignes du plan de relance de l’État d’un montant de 100 milliards d’euros, dont 30 milliards pour la transition écologique et parmi eux 7 milliards pour l'hydrogène vert (jusqu'à 2030), on apprend que la Présidente de la région Bourgogne-Franche Comté avait écrit un courrier au Président de la république à ce propos.

"Ce n’est qu’au prix d’un plan hydrogène d’envergure, à l’instar des autres pays européens comme l’Allemagne et le Portugal, que notre pays sera en capacité de réussir cette relance vertueuse. La France, à l’origine des accords de Paris, ne peut pas manquer ce rendez-vous, écrit Mme Dufay. Elle doit mettre en cohérence son modèle économique pour faire coïncider écologie et économie mais aussi enclencher cette ré-industrialisation qui nous fait tant défaut depuis des décennies".

"De plus, l’hydrogène est un véritable enjeu géopolitique pour assurer l’autonomie énergétique de la France et de l’Europe. C’est pourquoi, nous devons nous organiser sans plus tarder pour déployer des projets industriels structurants grâce à un plan d’investissement massif, au risque de perdre cette nouvelle bataille industrielle".

"Afin de garantir la cohérence de ces projets, il est primordial d’inclure une dimension territoriale dans le déploiement de l’hydrogène. En Bourgogne–Franche-Comté, la Région propose de coordonner un guichet unique régional, en lien étroit avec les services de l’État et en relation avec l’Agence Economique Régionale, les collectivités, les industriels et les financeurs privés. Cela doit permettre aux porteurs de projets de trouver rapidement des possibilités de soutiens financiers tant publics que privés".

"Forte de son tissu industriel et de laboratoires de recherche spécialisés sur les marchés de l’automobile et de l’énergie, la Région Bourgogne–Franche-Comté dispose sur son territoire des compétences pour déployer davantage de solutions durables issues de l’hydrogène vert".

"Labellisée Territoire d’Hydrogène en 2016 dans le cadre du programme ENRgHY, la Bourgogne–Franche-Comté ambitionne, par l’innovation, d’entraîner les entreprises vers de nouveaux marchés porteurs de développement et d’emplois. La Région dispose d’une feuille de route mobilisant 90 millions d’euros pour la décennie 2020-2030. Nous comptons profiter du plan de relance régional, que je soumettrai au vote des conseillers régionaux le 9 octobre prochain, pour, en complémentarité avec les dispositifs annoncés par l’État, pousser les pistes de développement suivantes :

1-Développer la pile à combustion et un système d’électrolyseur PEM
2-Identifier des fournisseurs locaux pour fournir des composants stratégiques pour les systèmes H2
3-Créer un consortium industriel
4-Construire des démonstrateurs à l’échelle 1 pour le stationnaire et le bâtiment
5-Accompagner les entreprises locales dans le développement de leur activité hydrogène notamment Général Electric, Alstom et PSA
6-Soutenir la recherche académique et la formation.

"Le contexte est aujourd’hui favorable à la réalisation de plusieurs projets matures comme l’atteste la dernière étude de l’Université technologique Belfort-Montbéliard que je vous transmets et qui confirme que les conditions industrielles sont réunies".

"J’en appelle donc, concernant ce sujet stratégique au plan national comme au plan régional, à une concertation étroite entre l’État et la Région. Vous pouvez en tout cas compter sur la Bourgogne–Franche-Comté pour être à l’heure de cette révolution énergétique et industrielle", conclut la Présidente de région.