Ce matin, Nicolas Hulot a annoncé un plan de déploiement pour l'hydrogène en France. Avec sa collègue Elisabeth Borne, en charge des Transports, le ministre d'Etat, en charge de la Transition Ecologique et Solidaire, a fait part de sa "conviction" et même de sa "foi absolue" dans le fait que l'hydrogène avait un rôle à jour dans la transition énergétique.
Concrètement, l'Etat va apporter dès 2019 une somme de 100 millions d'euros, qui seront gérés par l'ADEME dans le cadre d'un fonds pour financer des projets.
La volonté est d'avoir une cohérence entre ces projets, avec un coup de pouce à l'industrie qui pourra faire l'acquisition d'électrolyseurs pour produire de l'hydrogène vert, dont une partie servira aussi à alimenter des stations, qui pourront à leur tour distribuer du carburant à des flottes captives.
Les collectivités, et notamment les régions, auront leur rôle à jouer. "L'hydrogène est cohérent avec la politique construite par les acteurs locaux, car son mode de production favorise des écosystèmes territoriaux, où des stations peuvent être déployées de façon combinée avec des flottes", a déclaré Elisabeth Borne. Dans la loi d'orientation sur les mobilités, elle fera en sorte de donner des outils pour organiser une mobilité plus propre, afin de répondre aux besoins des citoyens.
Le gouvernement veut favoriser le déploiement de 100 stations à hydrogène (contre seulement une vingtaine aujourd'hui) d'ici 2023. Dans le même temps, le nombre de véhicules devrait passer de 260 utilitaires aujourd'hui à 5 000 et celui des véhicules lourds (camions, bus, TER, bateaux) à 200. L'objectif est plus ambitieux pour 2028 avec 400 stations et une fourchette entre 20 000 et 50 000 véhicules utilitaires et de 800 à 2 000 véhicules lourds.
Deux sujets intéressent plus particulièrement la région Bourgogne France-Comté. Il a été question de bus à hydrogène (un thème adressé par le projet EOLBUS à Auxerre) et du train à hydrogène. Il a été rappelé par le PDG d'Alstom que le potentiel était énorme en France, où 50 % des lignes ne sont pas électrifiées (notamment les petites lignes). Il appelle les acteurs à se fédérer, c'est à dire aussi bien la SNCF que les régions, les autorités de transport et les fabricants de trains. Le gouvernement veut d'ailleurs lancer une mission parlementaire d’ici la fin du premier semestre pour élaborer "une trajectoire de verdissement du parc ferroviaire". L'engagement d'Elisabeth Borne est de faire homologuer un train à hydrogène d'ici la fin du quinquennat et d'engager une première expérimentation. Plusieurs régions sont sur les rangs, a rappelé la ministre.
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