jeudi 26 janvier 2023

Inovyn va se doter dans le Jura d'un camion à hydrogène

Selon La Tribune, le leader européen de la production de PVC va utiliser un camion à hydrogène pour assurer les liaisons entre son site de Tavaux (Jura) et l'usine de Benvic - filiale du groupe Solvay - à Dijon (Côte d'Or). Il pourrait ainsi économiser 60 tonnes de CO2 par an. Ce raisonnement est assez logique pour Inovyn*, qui est une filiale du groupe chimique Ineos. 

Pour fabriquer du PVC, un des ingrédients de base est le chlore, obtenu par électrolyse d'eau salée. Ce savoir-faire a amené le groupe à se positionner, il y a deux ans, sur cette nouvelle énergie durable en créant une nouvelle entité spécialisée en hydrogène. On peut d'ailleurs rappeler au passage qu'un expert d'Inovyn est intervenu au forum Hydrogen Business for Climate en novembre dernier.

La société entend également utiliser de l'hydrogène pour décarboner ses activités logistiques. Ainsi, Inovyn a décidé de s'associer à GCA Trans Service, un logisticien, pour assurer le retrofit d'un camion sur la base d'un châssis DAF, et sur lequel le moteur diesel est remplacé par un moteur électrique et une pile à combustible. Son autonomie est de 500 km. 

Le camion ira se ravitailler en hydrogène à Dijon, où un écosystème est en train de se mettre en place. A  terme, une station pourrait aussi voir le jour à Tavaux. En tout cas, suite à ce projet pilote, Inovyn envisage des projets similaires avec d'autres clients au Benelux pour la fin de l'année 2023. 

*Inovyn était à l'origine une co-entreprise entre Ineos et Solvay, créée en 2015, mais le britannique Ineos est devenu propriétaire à 100% après un an. 

 

mercredi 25 janvier 2023

Symone : à plus tard dans le bus ?

La start-up basée à Dijon a fait évoluer son projet de mobilité H2 du futur. C'est sous la forme d'un grand autobus de luxe, capable d'embarquer à bord des voitures et des motos, qu'elle propose de redéfinir le voyage sur autoroute. 

Bien installés, avec un confort digne de la première classe (Wi-Fi, écrans vidéos), les visiteurs pourront se relaxer et arriver frais et dispos. 

Les fondamentaux restent les mêmes : proposer de faire le trajet à bord d'un véhicule roulant à l'hydrogène (conduit par un chauffeur professionnel), tout en économisant l'autonomie des véhicules embarqués. La start-up Symone affirme que le temps de trajet ne sera pas beaucoup plus long et un coût comparable à celui en voiture (mais avec des gains sur le péage, le carburant, l’usure). 

Elle vise une mise en service en 2024 sur autoroute, estimant que d'ici là, il y aura des stations de remplissage pour ravitailler en hydrogène.

Symone, qui a reçu une subvention de 110 000 euros de la Région Bourgogne Franche-Comté en octobre dernier, a réalisé une levée de fonds de 240 000 euros auprès d'investisseurs privés. Elle dispose donc de 350 000 € pour financer un prototype. Il est prévu d'ouvrir une campagne de financement participatif.

Sur son site, on peut voir que la start-up a reçu le soutien de Bpifrance, France Relance, de l'Ademe et de Vinci Autoroutes.

vendredi 20 janvier 2023

L’écosystème hydrogène en plein développement dans l’Auxerrois

Dans un post sur LinkedIn, la Communauté d'agglomération de l'Auxerrois indique qu'un comité de pilotage s'est tenu le 17 janvier au Lab d’Auxerre. Il avait lieu en présence de l’ensemble des partenaires concernés par l'écosystème hydrogène local. 

A cette occasion, Michel Neugnot, 1er vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, a expliqué qu’un appel d’offres avait été lancé pour choisir le fournisseur d’énergie du futur TER à hydrogène qui doit être testé par la SNCF au printemps 2026 dans la ville (ligne Auxerre-La Roche Migennes). Il a rappelé au passage que l’écosystème auxerrois était « unique en France ».

Crescent Marault, maire d’Auxerre et président de la communauté d’agglo, a pour sa part annoncé l’implantation imminente sur le territoire d’un atelier de rétrofit à dimension régionale. L’entreprise Green Corp Konnection (GCK), spécialisée dans le rétrofit et avec qui la collectivité discute, a présenté aux partenaires les solutions existantes pour donner une nouvelle vie aux véhicules thermiques.

La réunion s’est achevée par les possibilités offertes par l’hydrogène stationnaire, dont l’utilisation pour un bâtiment sera étudiée en 2023 sur l’Auxerrois.

Précisons enfin que la com' com" sera présente au salon Hyvolution à Paris, les 1 et 1 février.

jeudi 19 janvier 2023

De Mahytec à Hensoldt-Nexeya : un acteur global de l'hydrogène

Dans un article, La Tribune évoque la transformation du groupe franco-allemand Hensoldt-Nexeya, qui monte en puissance sur l'hydrogène. 

A la base, Hensoldt est un groupe réputé pour ses compétences sur l'électronique critique dans les domaines de l'aéronautique, du spatial, et de la défense (50% de l'activité). Il investit de plus en plus dans le marché de l'énergie, et tout particulièrement celui de l'hydrogène suite à l'acquisition de Nexeya en 2019, puis de Mahytec en 2021. 

Grâce aux compétences de ces entités, le groupe est en mesure de participer à des projets. Il est par exemple impliqué dans un projet de drague à hydrogène (Hydromer) piloté par le conseil régional d'Occitanie. L'annonce avait été faite dans le cadre du salon EnerGaïa de Montpellier, dédié aux énergies renouvelables et qui s'est déroulé en décembre dernier.

Avec 70 mètres de long et plus de 16 mètres de large, HyDrOMer aura la capacité d'embarquer jusqu'à deux tonnes d'hydrogène vert pour faire tourner sa motorisation hybride (hydrogène-diesel). Hensolt-Nexya sera en charge du stockage, avec des containers remplis d'hydrogène à 500 bars. Les autres partenaires sont le chantier Piriou, Helion Hydrogen Power (une filiale d'Alstom) et le groupe Qair.

Par ailleurs, l'entité travaille sur des solutions hybrides pour l'aéronautique, qui utiliseront de l'hydrogène. "Être les premiers sur ce marché" de l'aéronautique est même l'ambition annoncée par le CEO de 'entité française (basée à Toulouse), Pierre-Olivier Besombes. Le groupe entend proposer une solution de décarbonation de l'aviation en misant sur l'hydrogène gazeux. Soutenu financièrement par le Corac (Conseil pour la recherche aéronautique civile française), il travaille sur un système de génération de puissance et de stockage. Il a même noué un accord de partenariat avec un avionneur, dont l'identité n'a pas été révélée. Un premier prototype pourrait être présenté dès 2024.

Le groupe vise également à terme le ferroviaire et le transport routier.


mardi 17 janvier 2023

Dijon s'engage sur l'hydrogène

Lors de ses voeux, devant 2 800 personnes au Zénih, le maire de Dijon et président de Dijon Métropole, François Rebsamen, a évoqué l'environnement. "Nous sommes reconnus comme un territoire leader en matière de transition écologique et énergétique", rapporte Dijon hebdo. Il a rappelé que la capitale de la moutarde a été retenue par l’Europe pour être l’une des "100 Villes neutres pour le climat et intelligentes".  

Il a ensuite évoqué le projet DMSE (Dijon Métropole Smart EnergHy). "Demain, nous produirons de l’hydrogène vert qui permettra d’alimenter nos bennes à ordures et nos bus. L’économie en jeu représente 1 750 tonnes de CO2 chaque année, soit l’équivalent de 24 millions de kilomètres en voiture", a souligné M. Rebsamen.

Dijon veut s'équiper de 27 bus à hydrogène qui pourront ainsi circuler à partir de 2023, sur le réseau DiviaMobilités, opérateur des transports en commun de la métropole. Laquelle prévoit aussi de convertir l’ensemble de sa flotte de bus, ainsi que ses bennes à ordures ménagères. Ces bus seront alimentés grâce à un hydrogène local produit en circuit-court. 

L'hydrogène sera distribué par deux stations à hydrogène.

lundi 16 janvier 2023

Belfort : les bus à hydrogène arrivent

Lors de la cérémonie des vœux, le 15 janvier, le maire de Belfort et Président du Grand Belfort, Damien Meslot, a évoqué l'hydrogène. 

Les habitants ont d'ailleurs pu voir pour la première fois un modèle de bus à hydrogène identique à ceux qui seront mis en service à Belfort (un bus de la marque Van Hool avec 400 km d'autonomie). 

Les sept premiers devraient arriver en avril prochain, au moment où devrait démarrer la mise en service de la station Hynamics de production d’hydrogène sur le site des Trois réseaux à Danjoutin. A terme, la flotte du réseau Optymo comptera 27 bus.

Damien Meslot a par ailleurs insisté sur l'impact du développement de la filière hydrogène. Il a avancé le chiffre de « 500 emplois » qui devraient voir le jour.

Dans ce volet énergie, il a aussi évoqué le projet Belfort e-Start qui verra le site du Techn’Hom produire autant d’électricité qu’il en consomme. « Ce projet de quartier autonome servira de modèle pour les autres villes de France », a-t-il relevé.

(Source : l'Est Républicain)

mardi 10 janvier 2023

L'hydrogène était représenté au CES de Las Vegas

En chaque début d'année, le CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas fait le plein d'innovations. Cet événement attire de plus en plus d'industriels du secteur automobile, au point de supplanter les salons traditionnels. Si on a plus parlé cette année de voitures électriques à batterie, l'hydrogène était également représenté. 

La thématique était portée notamment par Faurecia (groupe Forvia), qui est un habitué de ce salon. L'ex-filiale de PSA s'implique beaucoup dans les systèmes de stockage d’hydrogène. Elle a profité du CES pour présenter une structure composite de forme prismatique. Celle-ci permet d’obtenir jusqu’à 50 % de capacité de stockage supplémentaire pour une plus grande autonomie par rapport aux réservoirs cylindriques. L'équipementier met aussi en avant un design compact sous le plancher qui répond aux exigences des véhicules électriques ; une conception facilitant le recyclage et réduisant au passage l’impact environnemental ; et enfin des capteurs connectés pour la surveillance du cycle de vie et de la sécurité du réservoir.

Par ailleurs, Faurecia est le coactionnaire (avec Michelin) de Symbio, un fabricant de piles à combustible. C'est lui qui fournit notamment les utilitaires de Stellantis à hydrogène. La société, qui revendique plus de 30 ans d’expérience combinée en ingénierie des systèmes et un total de 4 millions de kilomètres d’essais sur route, était présente à Las Vegas. Elle y a présenté les évolutions de sa gamme H2 Motive avec des piles de 40 kW à 300 kW. Les améliorations portent sur la taille, le poids, la puissance, l’efficacité énergétique des piles à combustible, ainsi que leur intégration dans l’architecture des véhicules.

Alors que Tesla ambitionne d'électrifier les poids-lourds, la solution de l'hydrogène paraît plus pertinente pour préserver la charge utile, tout en offrant une grande autonomie et un temps de recharge rapide. Faurecia et Symbio sont bien placés pour ce marché, aux USA comme en Europe.