lundi 30 septembre 2019

Le SMTC de Belfort prépare l'arrivée de bus à hydrogène

Retenu comme TIGA (Territoire d'Innovation de Grande Ambition) par le Premier Ministre, le Nord Franche-Comté a fait de l'hydrogène un de ses fers de lance. Cela va se traduire concrètement par le développement de la mobilité, et notamment au niveau des bus.

Ainsi, une liaison entre Belfort et Montbéliard sera mise en place, à l’horizon 2021, avec sept bus zéro émission. Le premier bus à hydrogène doit être directement livré à la flotte du SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun du Territoire de Belfort) en vue du renouvellement d’un tiers de ses bus par des modèles de ce type à l'horizon 2025.

Dans ce document, le syndicat de transport évoque les grandes étapes de sa transition énergétique. L'adoption de bus à hydrogène entre dans le cadre d'un écosystème.

Pour alimenter ces bus, une station à hydrogène sera construite à proximité immédiate du dépôt des bus du SMTC et de la voie ferrée de Danjoutin. Elle sera réalisée par une filiale d’EDF, Hynamics.

jeudi 26 septembre 2019

Dijon Métropole vise la neutralité carbone et mise aussi sur l'hydrogène

Si l'on en croit le Bien Public, Dijon métropole va se fixer des objectifs ambitieux en matière d'émissions de CO2. Les élus doivent délibérer ce jeudi en conseil communautaire. Il est en effet prévu un vote sur le Schéma Régional d'Aménagement et de Développement Durable et d'Egalité des Territoires (SRADDET).

Afin de viser la neutralité carbone en 2050, il est proposé aux conseillers métropolitains de tabler sur une réduction de 95 % des émissions de gaz à effet de serre - et de 59 % des consommations énergétiques du territoire - par rapport à 2010. Le plan prévoit aussi de développer les énergies renouvelables afin de couvrir 69 % des besoins dans trente ans.

L'hydrogène fait partie des options retenues par Dijon Métropole. Il est question en effet de faire l'acquisition de bennes à ordures à hydrogène. Mais à terme, la métropole pourrait aussi privilégier d'autres formes de mobilité avec des véhicules utilisant des piles à combustible.

Le solaire et le gaz vert figurent également parmi les solutions privilégiées.

mardi 24 septembre 2019

L'Université de Franche-Comté participe à la transformation de Belfort-Montbéliard

Nous avons déjà parlé sur ce blog du label TIGA (Territoire d'Innovation de Grande Ambition) accordé à Belfort-Montbéliard, et assorti d'un budget de 70 millions d’euros. Une partie de la somme permettra de faire du territoire nord-franc-comtois un important lieu de la filière hydrogène française.

Dans un article, publié sur son site, l'Université de Franche-Comté explique qu'elle participe à cette transformation industrielle.

Il y est écrit qu'une mise en service de bus électriques fonctionnant à l’hydrogène est prévue dans le cadre des actions prévues. Elle est destinée relier les deux agglomérations du Pays de Montbéliard et du Grand Belfort.

vendredi 20 septembre 2019

Belfort : l'argent de GE va permettre de soutenir l'hydrogène

Le comité Maugis* s’est réuni récemment au ministère de l'Economie, afin de définir les projets d’investissement pour la réindustrialisation du nord Franche-Comté qui seront abondés par les 50 millions d’euros issus de la pénalité infligée à General Electric (pour ne pas avoir créé 1 000 emplois en acquérant la branche énergie d’Alstom à Belfort).

La séance s'est tenue en présence de Damien Meslot, maire de Belfort, Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, et de Sophie Élizéon, préfète du Territoire de Belfort. A noter que Hugh Bailey, président de GE France, actuellement visé par une enquête judiciaire pour prise illégale d’intérêt, était aussi présent.

Selon le site Le Trois, cette réunion a permis de définir les critères d’attribution des aides. Et la priorité a été donnée à l'innovation. Ainsi, les projets liés à l’hydrogène ont notamment retenu l’attention. Il a été question par exemple du projet Isthy, ainsi que du centre de test de réservoirs à hydrogène qui va voir le jour à Bavans. "Nous avons donné une image positive du territoire. Un territoire très réactif", a relevé Marie-Guite Dufay, qui remarque que l’hydrogène dispose "d’un vrai potentiel d’activité". Avant la fin de l’année, selon les élus, les dossiers retenus par un financement devraient être connus.

*qui fait référence à Guy Maugis, ancien patron de Bosch France, qui a été nommé en avril dernier à la tête d’un comité chargé de gérer cette manne financière dévolue à la réindustrialisation.

lundi 16 septembre 2019

TIGA : les projets liés à l'hydrogène en Nord Franche Comté

Après la sélection par le Premier Ministre du Nord Franche-Comté comme TIGA (Territoire d'Innovation de Grande Ambition), l'Est Républicain liste les projets liés à la filière hydrogène-énergie.

Les voici en détail :

-Institut national du stockage hydrogène (Isthy) Construit par Rougeot Énergie, ce centre réalisera les mesures et essais sur les réservoirs à hydrogène et les composants des équipements à pile à combustible, tels que les véhicules (terrestre, ferroviaire, navigation…), les chaudières hybrides (habitat, tertiaire), les infrastructures nationales (industrie, stockage massif, stations de production et de distribution). Tous les moyens matériels et les compétences pointues seront présents dans un rayon de 20 km.

-Centre d’expertise mondial de Faurecia pour les réservoirs à hydrogène À Bavans, l’équipementier va mettre en place une ligne prototype pour qualifier ses réservoirs, ainsi qu’une ligne pilote de production moyenne cadence (jusqu’à 30 000 unités par an) pour un investissement supérieur à 50 millions d’euros. Fin juin 2019, Faurecia a encore décidé d’implanter, toujours à Bavans, son centre de développement référence sur la mobilité hydrogène (Core center). Opérationnel dès 2020, il emploiera 50 ingénieurs et techniciens.

-Locomotives hydrogène développées par Alstom Cette action ne requiert pas un financement du programme Territoire d’innovation, mais constitue un élément de contexte important du projet Transformation d’un territoire industriel. Elle consiste à concevoir, tester et mettre en service une nouvelle génération de locomotives (de manœuvres et de fret) avec des chaînes de traction alimentées par des piles à combustibles hydrogène de forte puissance, associées à des batteries et à un système de stockage de l’hydrogène à haute pression.

-Station de production et distribution d’hydrogène décarboné Elle sera construite à proximité immédiate du dépôt des bus du Syndicat mixte des transports en commun du Territoire de Belfort (SMTC) et de la voie ferrée de Danjoutin, par une filiale d’EDF, Hynamics, au capital de laquelle l’État prendra une participation. Elle contribuera à la création d’une filière industrielle de l’hydrogène-énergie dans le Nord Franche-Comté et répondra aux enjeux de réduction des gaz à effet de serre, des émissions de particules fines et des nuisances sonores.

-Liaison inter-agglomérations zéro émission Mise en place, à l’horizon 2021, de sept bus à hydrogène entre les agglomérations de Belfort et Montbéliard. Le premier véhicule doit être directement livré à la flotte du SMTC en vue du renouvellement d’un tiers de ses bus par des modèles électriques fonctionnant à l’hydrogène à l’horizon 2023-2025.

-Logements viabilisés par hydrogène décarboné Mise en chantier par Territoire Habitat (90), dès 2020, d’un bâtiment démonstrateur neuf (15 logements) équipé d’un système de production, stockage et utilisation d’hydrogène pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. Un second bâtiment témoin, identique au premier mais n’intégrant pas la technologie innovante, sera construit au même endroit. Les deux seront équipés de moyens de mesure permettant de mener des études comparatives avec le soutien du laboratoire Femto-ST.

vendredi 13 septembre 2019

70 millions pour le nord Franche-Comté, dont une partie pour l'hydrogène

C’est désormais officiel : le Nord Franche-Comté compte parmi les 24 lauréats de l’appel à projets Territoires d’innovation de grande ambition (Tiga). La liste a été dévoilée ce matin par le Premier ministre.

Le dispositif vise à "aider des projets incarnant une stratégie ambitieuse de transformation des territoires et à répondre aux enjeux des transitions énergétique, écologique, numérique, démographique et sociale". L'enveloppe globale est de 450 millions d'euros.

Pour sa part, le Nord Franche-Comté va bénéficier de 16 millions d'euros*. L'enveloppe pourrait monter jusqu'à 70 millions en cofinancement. Son projet vise à "accompagner les entreprises du territoire dans les mutations de l'Industrie 4.0, développer une nouvelle filière industrielle de l'hydrogène-énergie, associer l'ensemble des citoyens à la transformation du territoire en proposant une large diffusion des compétences numériques et de la culture de l'innovation".

Une trentaine d’actions, dont certaines dans le domaine de la mobilité propre, vont être menées au cours de la prochaine décennie dans un périmètre comprenant les agglomérations du Pays de Montbéliard et du Grand Belfort.

L'hydrogène est concerné au travers de plusieurs projets, dont ISTHY.

"C’est une excellente nouvelle et je me réjouis de l’annonce du Premier Ministre", indique le député du Doubs Denis Sommer dans un communiqué. "Celle-ci vient valider la maturité du projet et les atouts incontestables de notre territoire pour contribuer à développer et à accompagner des filières industrielles stratégiques devant répondre aux grands enjeux actuels".

*Les financements sont débloqués par l'Etat et la Caisse des dépôts.

mercredi 11 septembre 2019

Le Grand Dole compte sur les CTE pour développer l'hydrogène

La Voix du Jura nous apprend qu'une réunion a été animée par le préfet du département, Richard Vignon, lundi dernier, pour présenter à une quarantaine d’élus et d'acteurs du monde économique ou associatif ce qu'on appelle le contrat de transition écologique (CTE).

Le dispositif fonctionne déjà à titre expérimental dans dix-neuf collectivités. Soixante et une autres, dont le Grand Dole, ont cet été appris qu’elles faisaient partie d’une première vague de territoires, dont les projets seront accompagnés.

Cela tombe bien, car l'un des deux projets-phare du CTE concerne l’utilisation de l’hydrogène pour les véhicules. La technologie existe, mais l’investissement se chiffre en centaines de milliers d’euros. Toutefois, "le CTE n’apporte pas d’argent supplémentaire, mais confère la garantie d’un suivi rapide et bienveillant des services de l’Etat", écrit le journal. Cité"e dans cet article, Claire Bourgeois-République, vice-présidente du Grand Dole en charge du développement économique, a commenté : "Ça facilite grandement la lecture de la réglementation".

Le Grand Dole et l’Etat se fixent pour objectif la signature du CTE d’ici la fin de l’année pour un lancement opérationnel dès janvier 2020.

lundi 9 septembre 2019

Des coréens de Hyundai viennent visiter la filière H2 locale

Suite à la mission en Corée (et au Japon) organisée avec Business France fin juin*, une délégation de Hyundai venue de Corée a souhaité rencontrer la filière locale de l'hydrogène. Cela s'est produit le 2 septembre au siège de la région Bourgogne-Franche-Comté, à Dijon.

Il y avait notamment le Vice-Président en charge de l'activité pile à combustible.

La visite a été l’occasion de développer des échanges fructueux en présence de la Région, de l’AER, du pôle Véhicule du Futur et d’entreprises régionales. Après la présentation des atouts de la Région sur la filière H2 et des projets phares, des pistes de partenariats ont été évoquées.

La rencontre a permis à l’AER d’avoir un échange direct avec les responsables du département hydrogène du Groupe Hyundai, qui est l’un des rares constructeurs mondiaux à commercialiser des voitures avec pile à combustible.

*Le Centre de Recherche et de Développement du Groupe Hyundai avait été visité fin juin 2019 par l’AER BFC, dans le cadre d’une mission réalisée avec Business France en Corée sur le sujet de l’hydrogène et des piles à combustible.

mercredi 4 septembre 2019

Une remorque frigorifique à l'hydrogène made in Belfort

Hier, la Fédération FCLAB et le Pôle Véhicule du Futur ont présenté aux médias locaux à Belfort le projet ROAD. Ce projet collaboratif a permis de réaliser la première semi-remorque frigorifique au monde fonctionnant à l’hydrogène.

C'est un bel exemple de coopération, car il s'applique autour d'un produit de Chéreau, une entreprise de transport frigorifique basée en Normandie. Ce projet, labellisé par le Pôle Véhicule du Futur, implique toutefois deux acteurs régionaux de l’hydrogène. Il s'agit de la fédération FCLAB et de la start-up H2SYS, toutes deux se situant à Belfort.

La production d’énergie électrique à partir d’hydrogène est assurée par un groupe électrogène à pile à combustible, logé à bord de la remorque. Ce groupe électrogène possède une capacité en hydrogène de 14 kg, stocké à 350 bars dans des réservoirs haute pression. C’est en grande partie le savoir-faire de la Région Bourgogne Franche-Comté qui a permis de livrer un système à la pointe de la technologie.


Du côté électrique, le groupe est doté d’un système pile à combustible développant une puissance de 10 kW et fourni par la société H2SYS. Il est assisté d’un pack batterie de technologie Lithium-Fer-Phosphate qui offre un stockage tampon en énergie électrique d’une capacité de 28 kWh. L’ensemble permet d’assurer une autonomie de 60 h en conditions critiques.

La fédération de recherche FCLAB, en particulier par l’intermédiaire du laboratoire partenaire FEMTO-ST, de par son expertise dans la conception et la gestion de système hydrogène-énergie, a pris en charge la conception et le dimensionnement ainsi que la réalisation de la logique de gestion du système. La société H2SYS, spécialisé dans la production de groupes électrogène hydrogène, a pris en charge la fourniture des éléments de puissance (système pile à combustible et pack batteries) et le stockage haute pression de l’hydrogène (réservoirs à 350 bars).

Au niveau régional, le projet était porté par l’Université de Franche-Comté. Il est à noter que la remorque a été présentée en juillet dernier, en Normandie. Elle est désormais en test chez un transporteur local, la société Malherbe.

Belfort accueille donc pour la première fois en public ce produit innovant.

Lire le dossier de presse.

mardi 3 septembre 2019

La PFA en visite au FC LAB de Belfort

Preuve que le secteur de l'automobile s'intéresse à l'hydrogène : le FC LAB de Belfort a reçu hier la visite d'une délégation de la PFA (Plateforme de la Filière Automobile & Mobilités). Cet organisme, qui regroupe les acteurs de cette industrie en France, était représenté par deux de ses instances : le CTA (Comité Technique Automobile) et le CRA (Comité de la Recherche Automobile).

Les représentants de la filière auto ont pu ainsi découvrir la plateforme piles à combustible de l’UTBM (Université de Technologie de Belfort-Montbéliard). Des présentations assurées par le Pôle Véhicule du Futur, le FCLAB et le FEMTO-ST ont permis de mieux faire connaître la stratégie Hydrogène en Bourgogne-Franche-Comté.


Précisons que, outre les installations, dont un banc d'essai longue durée, la PFA a pu apercevoir également sur place la première semi-remorque frigorifique fonctionnant à l’hydrogène. Elle a été développée dans le cadre du projet ROAD, en coopération avec le FC LAB. Cette remorque doit justement faire l'objet d'une présentation à la presse, aujourd'hui à Belfort.

lundi 2 septembre 2019

Train à hydrogène : ça se précise...

Suite aux annonces du Président de la SNCF, sur BFM TV, le dossier du train à hydrogène prend encore plus de substance. "Nous allons commander une quinzaine de trains qui roulent à l’hydrogène d’ici deux ans", a déclaré Guillaume Pépy.

A terme, le transporteur vise la suppression des trains diesel d’ici quinze ans.

Pour passer à la pile à combustible, déjà utilisée en Allemagne, il faudra réaliser des tests rappelle l'Est Républicain. Le quotidien régional souligne que la Bourgogne Franche-Comté est bien évidemment candidate.

Il faut dcire que le territoire a des atouts à faire valoir. Les trains à hydrogène d’Alstom ont été développés en partenariat avec l’UTBM de Belfort, là où se trouve le site historique du constructeur ferroviaire. Les sites d’Ornans et du Creusot seront mis à disposition pour cette commande de trains, écrit encore l'Est Républicain. Le journal cite également la ville d’Auxerre qui va mettre en place en place des bus à l’hydrogène.

Le train à hydrogène intéresse d'autres régions comme a Normandie, les Pays de la Loire, l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et l'Occitanie.