Alors que l’Agence internationale de l’énergie vient de présenter, dans le cadre du G20, un rapport sur l’hydrogène, réalisé à la demande du Japon, Libération a souhaité l'éclairage d'un spécialiste.
Le quotidien national donne la parole à Daniel Hissel, le responsable du FCLAB à l'UTBM.
Expert auprès du CNRS et lauréat de la médaille Blondel, il explique notamment que "Si l’électricité utilisée est d’origine renouvelable et que l’on se situe près d’une source d’eau, nous pouvons alors produire de l’hydrogène en tout point de la planète, à la demande, et de manière totalement propre".
M. Hissel estime que l'hydrogène a toute sa place dans la transition énergétique. "La problématique des énergies renouvelables concerne leur intermittence puisqu’il devient impossible de générer de l’électricité en absence de vent ou de soleil. L’hydrogène y remédie en offrant une solution de stockage à long terme de l’électricité, sous forme de gaz, lissant ainsi la production électrique issue de sources naturelles. C’est vraiment un élément contributif à l’évolution du mix énergétique et surtout à l’introduction des énergies d’origine renouvelable", avance-t-il dans cette interview.
Le patron du FCLAB est aussi interrogé sur les facteurs qui empêchent encore le développent de l'hydrogène. "Un des freins demeure les contraintes normatives, encore très lourdes. Elles doivent être simplifiées au niveau des Etats mais aussi à l’échelle mondiale pour permettre le déploiement de ces technologies. L’hydrogène était en effet considéré jusqu’à présent comme un gaz combustible destiné à l’industrie. Il n’était pas forcément envisagé dans de nouvelles applications comme les véhicules ou l’approvisionnement électrique et thermique des habitats", conclut-il.
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