vendredi 15 novembre 2019

Quand le sénateur de Belfort Cédric Perrin parle d'hydrogène

Dans une interview accordée au site Le Trois, le sénateur (Les Républicains) du Territoire de Belfort Cédric Perrin s'exprime sur l'hydrogène, au détour de questions liées à la défense.

"Le FC LAB est un exemple dans le monde de la recherche fondamentale en matière d’hydrogène. Je participe régulièrement à des salons de l’armement et je peux vous assurer qu’il n’y a pas un endroit où je vois des projets à l’hydrogène qui n’ont pas été co-développés avec le FC-LAB", déclare le parlementaire.

Et il souligne au passage : "Nous avons cette expertise, encore faut-il lui donner vie et y agglomérer des entreprises qui viendraient travailler sur l’hydrogène. Le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) a fait le choix de passer à des bus à hydrogène à partir de 2023. Nous allons investir près de 10 millions d’euros dans une station de fourniture d’hydrogène, à Danjoutin, car développer des véhicules à hydrogène, ça nécessite qu’on puisse faire le plein".

M. Perrin parle également de la situation à l'étranger : "Les Chinois viennent de lever 16 milliards de dollars pour de la recherche sur l’hydrogène. Les Américains ont fait une levée de fonds privés de 31 milliards de dollars. Nous, quand Nicolas Hulot est parti (du ministère de l’Environnement, en août 2018, NDLR), nous avons mis en place le plan hydrogène. C’était 100 millions d’euros par an en 2018. L’agence de développement et de maîtrise de l’énergie (Ademe) devait faire la distribution. En janvier 2019, elle a annoncé que le fonds passait à 100 millions d’euros sur cinq ans. Et au mois de juin, il a été décidé que ce serait 5 millions. Je veux juste faire la comparaisons entre ce que font nos concurrents et ce que nous faisons. Selon l’Afhypac, l’association française de l’hydrogène, nous avons besoin de 10 milliards d’euros pour déployer l’hydrogène sur le territoire".

Enfin, le sénateur parle de voiture électrique. Outre le fait qu'il ne croit pas (comme Carlos Tavares, le PDG de PSA), que tout le monde roulera avec cette énergie en 2030, il se montre réservé quant au projet de giga-usine de batteries sur le territoire. "Il ne faut pas non plus être naïf, car pour faire fonctionner une voiture à l’hydrogène, il faut une batterie. On ne va donc pas pouvoir se soustraire à la batterie. J’estime que demain, tous les gros volumes (camions, bus, bateaux) et les véhicules faisant de grands distances devront fonctionner à l’hydrogène. En revanche, en ville, en milieu urbain, où nous faisons peu de kilomètres, [une voiture électrique s’y prête]. Il faut un mix et il faut la possibilité d’avoir des véhicules divers et variés", conclut Cédric Perrin.

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