mardi 29 novembre 2022

Le fonds Maugis a favorisé la filière H2 autour de Belfort

Dans un article, l'Est Républicain évoque le rôle du fonds Maugis (du nom de Guy Maugis, l'ancien dirigeant de Bosch France, qui le gère). 

Rappelons que ce fonds est doté d'un montant de 50 millions d'euros. Celui en fait de l'amende infligée à General Electric pour ne pas avoir respecté sa promesse de créer 1 000 emplois en France, faite au moment du rachat de la branche énergie d’Alstom.

Sur ces 50 millions, 37 millions ont été attribués nous apprend le journal régional. 

Les fonds ont été attribués à 15 entreprises, dont certaines liées à la filière de l'hydrogène comme H2SYS, Faurecia, Isthy, Mc Phy, Mincatec, ou encore Gen-hy. Ils permettront de créer plus de 800 emplois dans les trois ans, témoigne Guy Maugis. La volonté était de pouvoir donner un coup de pouce à des projets industriels installés dans la durée.

S'agissant de la filière hydrogène, le fonds Maugis a permis de faire venir de nouveaux acteurs industriels sur le territoire comme McPhy (10 millions d’euros d’aide) ou encore Gen-hy (5 millions d’euros), tous les deux produisant des électrolyseurs. "Il faut un écosystème propice et ce qu’ont réussi à créer les acteurs publics ici, notamment autour de l’hydrogène, est unique", déclare Guy Maugis.

Il reste encore 13 millions à attribuer d'ici 2027. Mais, le gérant du fonds qui porte son nom n'est pas inquiet. Le comité de sélection a reçu une centaine de demandes de subvention. Et il y a une accélération depuis 2021.

vendredi 25 novembre 2022

Station H2 de Belfort : Hynamics annonce des partenaires

C'est une première pour la filiale d'EDF, qui exploite déjà une station d'hydrogène à Auxerre, mais sans partenaires. 

A Danjoutin, qui se trouve dans l'agglomération du Grand Belfort, Hynamics s'entoure donc du fonds Demeter (via le fonds de modernisation écologique des transports), de la Banque des territoires, sur ses fonds propres mais aussi pour le compte de de l'Etat (via le programme Territoires d'Innovation de France 2030) et de Tandem (immobilier d'entreprise). 

Ces partenaires détiennent respectivement 30,4 %, 23,8 + 23,8 % et 2 % du capital, Hynamics ayant pour sa part 20 %.

La station de Danjoutin, qui servira à alimenter les bus de l'agglo de Belfort (7 au printemps 2023, 27 en 2025), sera opérationnelle au printemps prochain et pourra délivrer 400 kg d'hydrogène par jour. Ce sera de l'hydrogène vert, généré par un électrolyseur d'1 MW (2 MW en 2025) avec 100 % d'électricité renouvelable.

La station a également reçu une subvention de la part de l'Ademe (2,7 M€), de la région Bourgogne Franche-Comté (404 K€) et de la Commission européenne via le CEF -Transport Blending Facility. A noter que la Banque des Territoires a accordé un prêt de 1,5 M€ pour l'achat des bus au SMTC (syndicat mixe de transports en commun) de Belfort, la région ayant pour sa part accordé une aide de 204 000 €.

vendredi 18 novembre 2022

Des financements EU et France pour les stations H2 de Dijon

En partenariat avec la Caisse des Dépôts, l'Europe a décidé d'attribuer plus de 37 millions d'euros à des projets liés à la mobilité propre (dont des stations d'hydrogène) et localisés en France. 

L'un des projets concerne la région Bourgogne Franche Comté, puisqu'il s'agit de celui de Dijon Mobility H2, porté par Dijon Métropole Smart Energhy. 

Il est retenu pour une subvention de 6,99 M€, associée à un financement de la Banque des Territoires (CDC) d’un montant similaire en vue de la construction de deux stations hydrogènes. Ces stations permettront l’avitaillement des bus et des bennes à ordures de la métropole avec un carburant respectueux du climat et produit localement.

"Grâce au Mécanisme pour l'interconnexion en Europe et au soutien financier de la Caisse des Dépôts, le verdissement de nos transports se poursuit : stations d’avitaillement en hydrogène, électrification dans les aéroports et les dépôts de bus ", déclare Clément Beaune", ministre délégué chargé des Transports.  

"Les projets aideront le réseau de transport européen à cesser de dépendre des combustibles fossiles conformément aux objectifs du pacte vert pour l’Europe et à la nécessité d’accroître l’indépendance énergétique de l’UE", commente Adina Vălean, Commissaire européenne aux Transports

mardi 8 novembre 2022

Les initiatives locales présentées au forum H2 BFC

Pendant deux jours, ces 8 et 9 novembre, le forum Hydrogen Business for Climate (dont c'est la seconde édition) va rassembler des experts et des personnalité de la filière hydrogène, au niveau national et international. Même si l'événement se veut transnational, il ne manquera pas de mettre l'accent sur des initiatives locales. 

Et c'est ce qu'il va se passer pendant les conférences. 

Ainsi, il sera question le 9 novembre des "écosystèmes territoriaux" à travers une table ronde. Crescent Marault, le Maire d'Auxerre et Président de l'agglomération de l'Auxerrois, viendra ainsi parler du déploiement de bus H2 et de la station Auxhygen (pouvant alimenter à terme le futur train à hydrogène). Il évoquera aussi sa volonté de créer un hub de l'innovation avec des start ups et une industrie du retrofit. Un tour d'horizon sera également fait des autres écosystèmes en gestation en région BFC, comme à Dijon et Belfort par exemple par Raphaël Schoentgen, un ancien d'Engie qui a été Président de Hydrogen Europe et qui est le cofondateur de Hydrogen Capital Partners. Il parlera aussi du tissu local, tant au niveau de la recherche que de l'industrie. Tout cela sous le regard de Luc Bodineau, coordinateur du programme hydrogène à l'ADEME. A noter que, dans cette même table ronde, Sébastien Le Pollès, Président de Gen-Hy, évoquera son approche pour rendre plus accessible la décarbonation de l'industrie. Rappelons que la société va produire dans le pays de Montbéliard des électrolyseurs.

Le même jour, une table ronde sur le thème des futurs champions européens de l'hydrogène va réunir des acteurs retenus au titre des PIIEC (programme important d'intérêt européen commun). On pourra ainsi entendre McPhy, dont Jean-Baptiste Lucas le Directeur Général présentera la giga factory de Belfort-Fontaine. Il sera question également de mobilité avec Faurecia. Damien Buet, Vice-Président en charge de la division zéro émission, parlera des réservoirs à hydrogène qui seront produits dans l'usine d'Allenjoie. Le groupe porte un projet Historhy Next visant à développer et à industrialiser une nouvelle génération de réservoirs d'hydrogène, gazeux et liquide, d'ici à la fin de 2027. Dans les deux cas, on parle d'usines locales permettant d'adresser les marchés internationaux.

En dehors des conférences, il y aura aussi une exposition. 

La ville de Belfort, Enedis et UTBM présenteront ainsi un démonstrateur, représentant le projet de ville durable E-start. Il vise à créer la plus grande communauté d’énergie renouvelable de France et la première dans le domaine des bâtiments tertiaires, avec une capacité de production photovoltaïque couplée à des solutions de stockage de l’énergie basées sur des batteries et de l’hydrogène vert. Ce projet sera déployé au cœur du grand parc d’activités Techn’Hom. 

Pour sa part, Hynamics a choisi un support de table tactile avec un plan 3D animé, afin de présenter la future station de Danjoutin (qui alimentera les bus du réseau Optymo du SMTC de Belfort).

H2Sys sera présent avec un groupe électrogène Thytan (qui alimentera la borne de recharge pour véhicule électrique mise à disposition par Enedis) et un système pédagogique.

Le FC Lab et le Femto ST présenteront une pile à combustible et de petits éléments de la chaine de valeur hydrogène.

Spécialisé dans le stockage d'hydrogène solide, Mincatec Energy présente un petit véhicule urbain, baptisé Mythic.

Rappelons par ailleurs que H2 Motronics (une filiale du groupe Texys installée à Nevers Magny-Cours) présentera une moto de course à hydrogène. Ce projet H2K est soutenu par le pôle Véhicule du Futur.

lundi 7 novembre 2022

Le préfet de région BFC impressionné par la filière hydrogène à Belfort

Selon le site d'information en ligne Le Trois, le nouveau Préfet de Région Franck Robine (également préfet de Côte-d’Or) a fait une visite vendredi dernier dans le Territoire de Belfort. 

Lors de cette journée, axée sur l’industrie et de l’hydrogène, il a pu notamment découvrir la start-up H2Sys (qui alimente en courant électrique par groupe électrogène à pile à combustible la préfecture du Territoire de Belfort). Il a également pris connaissance du projet de démonstrateur à Belfort ville durable en partenariat avec l’UTBM. 

Le programme prévoyait également des visites chez Alstom (engagé dans le train à hydrogène) et Mincatec Energy qui développe du stockage sous forme solide de l'hydrogène. 

Du coup, le préfet s'est dit "impressionné" par l’écosystème industriel du Territoire de Belfort et sur le développement de la filière hydrogène. "Ici, on est à la pointe, une tête de pont pour la transition énergétique. Ce qui se fait dans le domaine de l’hydrogène est le top du top de ce qui se fait en France", a-t-il déclaré aux journalistes locaux ». Grâce à un "bon réseau de recherche et d’ingénieurs" et à la "tradition industrielle", le territoire est considéré comme un "terreau pour l’industrie de demain et les technologies de demain".

Forum H2 BFC : des animations pour le public

A l'occasion du forum Hydrogen Business for Climate, qui se tient à l'Axone de Montbéliard les 8 et 9 novembre, le grand public pourra découvrir des véhicules (le camion H2 Racing Truck du groupe Gaussin a roulé au Dakar, un utilitaire Peugeot Expert à l'hydrogène et un semi-remorque à l'hydrogène de Fruehauf. Ces véhicules seront exposés sur l'esplanade, tout comme une station de recharge. 

Un stand pédagogique sur l'hydrogène sera également accessible gratuitement pendant les deux jours. Accessible par l'arrière de l'Axone, ce stand sera animé par les étudiants du Master CMI H3E* de l'Université de Franche-Comté, en partenariat avec le Groupe ENGIE. Ils ont imaginé et réalisé un parcours pédagogique à travers 8 ateliers. 

Les visiteurs pourront ainsi découvrir les principes de fonctionnement d’un panneau photovoltaïque et d’un générateur éolien, la production d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau, le stockage de l’hydrogène, ou encore la fabrication d’électricité à partir d’une pile à combustible. Les ateliers aborderont aussi la motricité à hydrogène, les différentes utilisations de l’hydrogène décarboné, le tri et la valorisation des biodéchets, ainsi que la fabrication de biogaz par la méthanisation et la méthanation.

Des démonstrations et expériences seront aussi réalisées en collaboration avec les visiteurs. De quoi faire naître des vocations techniques et scientifiques chez les jeunes.

Un stand d’information permettra par ailleurs de découvrir le projet Territoires d’innovation du Pays de Montbéliard Agglomération. Il a pour objectif de créer un environnement favorable à la transformation des entreprises du territoire vers l’industrie du futur. Cet enjeu est étroitement lié au renforcement de l’offre de formation, qu’elle soit initiale, par apprentissage ou continue. 

*Le CMI H3E est une formation de l’université de Franche-Comté dispensée dans sa composante l’UFR STGI à Belfort. Ce cursus est une formation d’excellence sélective et exigeante qui se déroule sur 5 ans (de la L1 au M2), adossée à une « Licence Sciences pour l’ingénieur » et à un « Master Énergie »



samedi 5 novembre 2022

La première moto française à hydrogène présentée à Montbéliard

Si le forum Hydrogen Business for Climate, qui a lieu les 8 et 9 novembre, met l'accent sur les conférences (plénières, innovation labs, Grand témoin inspirant), une exposition est prévue avec des véhicules. Parmi eux, celui qui fera l'événement est sans aucun doute la moto de compétition H2K (pour H2 Kompact). Elle sera présentée en avant-première aux visiteurs du forum. 

Initié en 2019 et porté par H2 Motronics, le bureau d'études techniques nivernais, filiale de Texys Group, ce projet vise à développer une moto de course propulsée par hydrogène pour démontrer l'intérêt de la technologie pour les mobilités légères. 

Il faut rappeler au passage que ce projet est soutenu par le pôle Véhicule du Futur (organisateur du forum Hydrogen Business for Climate) et que H2 Motronics est membre du Club H2 Bourgogne Franche Comté, animé par ce même pôle de compétitivité. 

La H2K est équipée d'une pile à combustible fournie par EKPO, une batterie de 0,8 kWh et embarque jusqu'à 1,5 kg d'hydrogène à 700 bars (ou 820 grammes à 350 bars). 

Avec cette combinaison, H2 Motronics entend réduire la masse de sa moto de 20 % par rapport à une sportive totalement électrique avec un poids total annoncé à 225 kg. Mais, le principal intérêt est d'obtenir une autonomie de 45 km en condition de course. Selon les simulations réalisées par le bureau d'études, avec une puissance de 100 kW, le prototype permettrait ainsi de s'approcher des performances des Moto3 à moteur thermique (1 mn 38.7 s sur le circuit de Valence en Espagne). La H2K pourrait boucler 18 tours de piste avec une vitesse maximale évaluée à 237 km/h. 

L'exposition permettra de découvrir également le camion de Gaussin (H2 Racing truck) qui a participé au Dakar, ainsi qu'un Peugeot Expert à hydrogène et un semi-remorque à propulsion hydrogène de Fruehauf (projet Hyd-Drive, soutenu par le pôle Véhicule du Futur). En dehors des véhicules, on notera la présence du moteur à hydrogène développé par Oreca pour la compétition, ainsi que les réservoirs fournis par Faurecia pour le Master Van H2 tech de Renault, des piles à combustible (EKPO, GreenGT), la station de recharge mobile d'Atawey et la présentation en 3D de la future station de Danjoutin près de Belfort.

jeudi 3 novembre 2022

Le programme des plénières du forum Hydrogen Business for Climate

Les 8 et 9 novembre, le forum Hydrogen Business for Climate aura lieu à Montbéliard, à l'Axone. C'est la deuxième édition de cet événement, porté par le pôle Véhicule du Futur avec le concours de la région Bourgogne Franche Comté, du Grand Belfort et du Pays de Montbéliard. 

Si l'édition 2022 inaugure des Innovation Labs (des ateliers dédiés à la mobilité et au passage à l'échelle industrielle, avec en toile de fond l'acceptation), les thèmes du moment seront abordés en plénières. 

La première s'annonce déjà comme une conférence-événement, le 8 novembre au matin. Sur le thème : "produire massivement en local et/ou importer de l'hydrogène vert", l'affiche est exceptionnelle. Sont ainsi prévus : 

Cécile Prévieu, Directrice générale adjointe, en charge des activités énergie solution chez ENGIE ; Mansur Zhakupov, Vice-Président hydrogène chez TotalEnergies ; Christophe Grudler, député européen (groupe Renew Europe) ; Edouard Oberthur, Responsable du développement en Europe pour Plugpower ; Felix Wunder, responsable du développement de l'hydrogène chez Inovyn (groupe Ineos) ; Vincent Quéau, Directeur des Affaires Publiques chez Haffner Energy ; Gauthier Corbat, Directeur adjoint du groupe Corbat en Suisse ; Marie-Claire Aoun, Présidente de Gas for Climate ; Thierry Lepercq, fondateur et Président de HyDeal Espana ; Randolf Weterings, en charge du développement des nouvelles énergies au port de Rotterdam ; Cornelius Matthes, Président de Dii Desertec Energy à Dubai ; Samir Rachidi, directeur de l'IRESEN au Maroc ; Pierre-Germain Marlier, Vice-Président du fonds d'investissement Hy24 ; Mikaa Mered, Analyste et enseignant en géopolitique de l'hydrogène à Sciences Po Paris et HEC. 

Le 9 novembre, pas moins de trois tables rondes vont se succéder. 

Celle sur "les écosystèmes territoriaux" promet aussi des échanges passionnants et un éclairage international, avec autour de la table : 

Crescent Marault, Maire d'Auxerre et Président de l'agglomération de l'Auxerrois ; Luc Bodineau, coordinateur du programme hydrogène à l'ADEME ; Sébastien Le Pollès, Président de Gen-Hy ; Adamo Screnci, Directeur Général Délégué de HRS, en charge de la commission mobilité à Hydrogen Europe ; Raphaël Schoentgen, ex-Président de Hydrogen Europe et cofondateur de Hydrogen Capital Partners ; Luke Sperrin, Cofondateur et CTO de H2Go Power en Grande-Bretagne ; Alina Richter, en charge de l'énergie à l'agence de mobilité du land de Bade-Würtemberg en Allemagne ; Yorick Ligen, en charge des écosystèmes chez GreenGT. Mikaa Mered viendra compléter le panel pour évoquer la formation et les compétences.

La seconde plénière du jour aura pour thème "les futurs champions européens de l'hydrogène". Elle fera référence aux PIIEC (projets d'intérêt commun européen) et présentera aussi de nouveaux entrants. Là encore, le forum a réuni une belle affiche avec Bart Biebuyck, Directeur exécutif de Clean Hydrogen Parnership (ex-FCH-JU) à Bruxelles ; Jean-Baptiste Lucas, Directeur général de McPhy (dont la giga factory est très attendue à Belfort) ; Mehdi Ferhan, Directeur Général de Hyvia (la coentreprise entre Renault et Plugpower) ; Kerian Jarry, Responsable marketing et développement durable de Hopium ; Damien Buet, Vice-Président de la division zéro émission de Faurecia ; Frédéric Veloso, Directeur marketing et en charge du développement chez GreenGT. La session sera introduite par Hoang Bui, Coordonnateur des stratégies nationales "hydrogène décarboné" et "décarbonation de l'industrie", au sein du SGPI (secrétariat général pour l'investissement).

Enfin, le programme prévoit une table ronde sur l'industrie. 

Hoang Bui, le "Monsieur hydrogène vert" du gouvernement participera à la session, tout comme : Roland Hequet, Vice-Président en charge de la stratégie pour l'hydrogène chez John Cockerill ; Félix Wunder d'Inovyn (groupe Ineos) ; Philippe Follet, Responsable du Développement Territorial H2 pour le Grand Est & et la Bourgogne Franche-Comté chez Hynamics (groupe EDF) ; Myriam Jendoubi, en charge du développement dans le Grand Est chez Lhyfe et Philippe Haffner, Président de Haffner Energy.

mercredi 2 novembre 2022

McPhy : feu vert pour la giga factory de Belfort

Il n'y avait plus vraiment de suspense, d'autant que le groupe avait acheté le terrain (à l'Aéroparc de Fontaine)... Mais, cette fois c'est officiel : la giga factory d'électrolyseurs de McPhy se fera bien à Belfort. La décision finale d’investissement a été prise par le Conseil d’administration. 

Ce projet, notifié par l'Etat français et l'Europe dans le cadre d'un PIIEC (projet important d'intérêt européen commun), va se traduire par une aide publique de 114 millions d'euros. Elle a été contractualisée auprès de Bpifrance, avec un 1er versement de 28,5 millions d’euros.

L’activité de cette « gigafactory » spécialisée dans la production d’électrolyseurs (qui servent à obtenir de l'hydrogène vert à partir de l'électrolyse de l'eau) débutera en 2024. À terme, ce sont 450 nouveaux emplois créés dans le Grand Belfort pour la filière hydrogène.

"Nous disposerons bientôt d’un dispositif industriel capable de produire en série une large gamme électrolyseurs à l’échelle continentale sans équivalent chez les autres acteurs de l’électrolyse décarbonée en Europe", commente Jean-Baptiste Lucas, Directeur Général de McPhy.

"C’est un projet enthousiasmant pour toutes les équipes McPhy, avec 20 000 m2 dédiés à la fabrication et au test d’électrolyseurs multi-MW. Notre volonté est de mettre en œuvre sur ce site belfortain les plus hauts standards de performance industrielle, dans une démarche sociale et environnementale ambitieuse", précise Antoine Ressicaud, Directeur des Opérations de l'entreprise.