jeudi 31 décembre 2020

Avion à hydrogène : Airbus s'intéresse à Faurecia

Dans un entretien publié par l'Usine Nouvelle, Jean-Brice Dumont, directeur de l'ingénierie du groupe Airbus, fait une annonce intéressante. 

Questionné sur la nécessité de se rapprocher de l'industrie automobile, il répond ceci : "Oui, il peut y avoir beaucoup de partages, car nous avons de nombreuses problématiques en commun. Nous avons déjà des échanges avec l’équipementier Faurecia. Il faut en particulier que nous nous assurions avec eux que la filière de l’hydrogène prenne bien forme".

L'équipementier peut adapter son offre. Il fournit par exemple des réservoirs à hydrogène pour les camions de Hyundai et les engins spéciaux de Gaussin. Alors, pourquoi pas les avions ?

Rappelons que Faurecia a déjà des liens avec l'aéronautique. Le groupe a passé un accord avec Stelia Aerospace, une filiale de l'avionneur, dans le domaine des réservoirs à hydrogène. Celui-ci prévoit « un accès exclusif à la propriété intellectuelle et au savoir-faire industriel de Stelia Aerospace Composites dans le domaine des réservoirs à hydrogène en composite ».

mercredi 30 décembre 2020

Un lavoir éclairé par l'hydrogène à Montceau-les-Mines

C'est une belle histoire autour d'un patrimoine qui tient à coeur des habitant de la ville. Le conseil municipal de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) a voté un projet original de rénovation de l'éclairage urbain (8 ans de travaux pour remplacer plus de 4 000 luminaires). 

Et celui-ci servira au passage à redonner du lustre au lavoir des Chavannes*. Il sera ainsi éclairé à l’hydrogène, une énergie du futur pour ce monument qui fonctionnait autrefois au... charbon. 

La société Citelum (EDF) a en effet proposé d'utiliser des énergies renouvelables. Sur le site, des batteries seront installées pour le stockage de l’électricité, ainsi que 60 m²  de panneaux solaires. Ces derniers produiront l’énergie nécessaire pour l’électrolyseur, qui séparera les atomes d’eau en atomes d’oxygène et d’hydrogène. Ce dernier sera ensuite capté et stocké, avant d’être réinjecté dans une pile à combustible qui produira de l’électricité. 

Précisons au passage que la réaction chimique produit aussi de... l'eau. Ce qui est commode pour un lavoir.  

D'un montant de 3,3 millions d'euros, le projet de rénovation urbain commencera à se concrétiser à partir de mars 2021. 

*Un lavoir à charbon construit à partir de 1923 à l'instigation des Houillères de Blanzy. Il fonctionna jusqu'à l'automne 1999, avant son inscription aux monuments historiques l'année suivante.



mardi 29 décembre 2020

H2SYS et Faurecia premiers bénéficiaires du fonds Maugis

On connaît les premiers bénéficiaires de la pénalité de 50 millions d'euros infligée à General Electric pour le non-respect de ses obligations en termes d'emplois à Belfort. Le comité de gestion mis en place pour gérer le fonds de revitalisation industrielle (dit "fonds Maugis*") a en effet validé le 22 décembre deux premiers projets. 

Le premier bénéficiaire est la société H2SYS, basée à Belfort. L'accompagnement financier est conditionné au lancement d’une chaîne de production et à la création d’un nombre d’emplois minimum. Rappelons que la start-up, spécialisée dans la production de groupes électrogènes à piles à combustible, avait déjà reçu 800 000 euros dans le cadre du fonds de soutien à l'industrie. 

Le comité a, par ailleurs, donné un avis favorable à Faurecia pour son projet portant sur la création d’une ligne de production de réservoirs à hydrogène. L'équipementier doit toutefois fournir des précisions sur le périmètre de ce projet et sa temporalité. 

La prochaine réunion du comité est prévue le 20 janvier afin, entre autres, d’étudier de nouvelles demandes d’accompagnement financier.

*Du nom de Guy Maugis, l'ancien Président de Bosch France, nommé par Bercy pour gérer ce dossier. Le comité Maugis rassemble également Hugh Bailey, directeur général de GE France, Damien Meslot, maire de Belfort, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, mais aussi le préfet du Territoire de Belfort, Jean-Marie Girier. Le comité de gestion est composé quant à lui de Ulrike Steinhorst, administratrice de Valéo et ancienne d’EDF et d’EADS, Martine Viallet, du ministère du Budget et des comptes publics, et de Bernard Streit, ancien président-directeur général de Delfingen.

2020 : une année de référence pour l'hydrogène

Alors que l'on se prépare à tourner la page de 2020, une année à oublier pour cause de Covid, la période aura été marquante pour le secteur de l'hydrogène. Elle a été riche en annonces, avec le green Deal de l'Europe, les plans de relance de la France et de l'Allemagne... 

Et au niveau de la région, il s'en est passé des choses avec la décision de Faurecia d'implanter son centre mondial de recherche sur les réservoirs à Bavans (Doubs), la remorque frigorifique H2 de Chereau avec de la technologie de H2SYS, ou encore la présentation des futurs véhicules à hydrogène de Gaussin. 

L'association France Hydrogène (ex-AFHYPAC) a publié un rapport qui revient justement sur les temps forts de 2020. C'est à lire ici.

mercredi 16 décembre 2020

Gaussin va se lancer dans le Dakar avec un camion à hydrogène

Alors qu'on vous parlait récemment du projet de Vaison Sport, qui travaille sur un projet de buggy à hydrogène en vue de 2023 pour le célèbre rallye-raid (avec comme pilote Cyril Despres et comme co-pilote l'aventurier Mike Horn), c'est au tour de Gaussin de se lancer dans l'aventure. 

Après une première participation dès l'an prochain, en tant que partenaire de l’équipe suisse Rebellion, le spécialiste de la logistique participera à la course. 

À partir de l’édition 2022, et jusqu’en 2024 au moins, Gaussin sera la 1ere équipe au monde à engager des camions 100 % hydrogène dans ce célèbre rallye. Le Groupe participera avec ses propres véhicules à hydrogène, conçus spécialement pour l’épreuve. La PME fera appel à une équipe de pilotes chevronnés pour l’occasion. Cette première mondiale a pour objectif d’établir le record d’autonomie dans la catégorie des camions à hydrogène.

Gaussin multiplie ces temps-ci les annonces. Après avoir dévoilé des véhicules spéciaux à l'hydrogène, la firme d'Héricourt (Haute-Saône) a annoncé des partenariats avec Plug Power (piles à combustibles) puis Magna (châssis). Elle profitera donc de la vitrine que constitue le Dakar pour se lancer dans le camion H2.

mardi 15 décembre 2020

France Hydrogène a ses délégués en région Bourgogne Franche-Comté

Alors que l'Association Française de l'Hydrogène et des Piles à Combustible (AFHYPAC) devient France Hydrogène, ce changement de nom s'accompagne également de la nomination de délégués régionaux pour remonter les informations du terrain et soutenir les initiatives régionales. 

Pour la région Bourgogne-France Comté, Nathalie Loch a été élue Déléguée Régionale* à l'issue de l'Assemblée Générale du 10 décembre. Il s'agit de la chef de projet H2 à l’AER (agence Economique Régionale) Bourgogne France-Comté. Après un cursus d'ingénieur, et une première expérience dans le privé (secteur automobile, notamment), Nathalie Loch travaille sur l'hydrogène depuis 2008 à l'AER. C'est un secteur qu'elle connaît bien pour travailler en liaison avec le FC Lab et le Pôle de compétitivité Véhicule du Futur. Elle a contribué à construire, avec les acteurs régionaux impliqués sur le sujet, l'écosystème local qui porte de nombreux projets.

Par ailleurs, elle anime le Club Territoires H2 Bourgogne France-Comté, qui permet de fédérer et accompagner les collectivités du territoire autour de ce vecteur d'énergie. 

Nathalie Loch a deux adjoints à ses côtés : 

-Emeline Converset (chargée de mission H2 en BFC pour le pôle de compétitivité Véhicule du Futur). De formation ingénieur et issue du privé, elle est arrivée au PVF en 2019. Elle anime le Club entreprises Hydrogène Bourgogne-Franche-Comté.

-Dominique Perreux, le PDG de Mahytec (une PME spécialisée dans le stockage d'hydrogène). La présence d’une entreprise de cette taille va dans le sens de France Hydrogène, qui plaide pour une plus grande représentativité des PME au sein des délégations régionales.

Cette Direction Régionale est une opportunité pour la Bourgogne Franche-Comté de s’inscrire davantage et de façon visible dans le paysage national. Il existe une dynamique forte sur le territoire avec un nombreux acteurs industriels et des projets industriels portés par les collectivités. Par ailleurs, la région a un engagement fort sur l'hydrogène avec une feuille de route adoptée dès 2019.

*Selon les statuts, "la Délégation Régionale de France Hydrogène doit permettre de renforcer les liens avec les territoires, d’aider au déploiement des projets, de démultiplier les actions de la filière hydrogène, mieux faire connaître les actions de France Hydrogène et la feuille de route de la filière auprès des acteurs territoriaux, de faire remonter les enjeux et problématiques des territoires au niveau national, permettre une ouverture et mieux connecter les territoires aux enjeux européens ou internationaux".

vendredi 11 décembre 2020

Le projet hydrogène de Dijon primé par le Forum Zéro Carbone

Organisé par le journal La Tribune et la ville de Paris, le Forum Zéro Carbone s'inscrit dans le cadre du 5ème anniversaire de l'accord de Paris pour le climat. Il a débuté hier et se tient encore aujourd'hui en mode digital. 

Au palmarès des meilleures initiatives de l'année 2020, Dijon Métropole y a été doublement récompensée pour son projet hydrogène (DMSE : Dijon Métropole Smart Energhy). La collectivité a remporté à la fois le grand prix et celui de la mobilité, puisque l'hydrogène obtenu à partir de déchets ménagers (et prévu à la base pour servir de carburants pour des bennes à ordures) alimentera à terme les bus de son réseau de transport

Dans un post sur LinkedIn, Justy ingénierie énergies se dit "très fier d'accompagner et de développer ce projet au quotidien depuis 2 ans". Rappelons qu'il s'agit d'une filiale de Rougeot Energie, porteur de ce projet aux côtés de la métropole de Dijon.

mercredi 9 décembre 2020

Club H2 BFC : un webinaire sur le thème des composites

Par écran interposé, on peut continuer à s'informer sur les enjeux liés à l'hydrogène, grâce aux webinaires mis en place par le Club H2 de la région Bourgogne-Franche-Comté. Le prochain numéro est prévu le 17 décembre de 11h à 12h. 

Ce sera l'occasion de présenter l'un des adhérents du Club, ICM Industrie. Ce groupe propose notamment des composites. Ce type de matériau est de plus en plus utilisé, en raison de ses propriétés intrinsèques de résistance mécanique, d'isolation (thermique et électrique) et de sa légèreté.

Quels sont les usages possibles le domaine de l'hydrogène ?

C'est ce que vous découvrirez à travers l'intervention de Jérôme ZURBACH, spécialiste en matériaux composites au sein de cette entreprise.

Pour s'inscrire, avant le 15 décembre, c'est par ici.

mardi 8 décembre 2020

Gaussin étoffe sa gamme à hydrogène

Pionnier de la "manugistique" (manutention et logistique) zéro émission, l'industriel de Haute-Saône a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps. Il a dévoilé des véhicules à hydrogène et annoncé des partenariats (avec PlugPower pour la chaîne de traction, avec Faurecia pour les réservoirs).

Plus récemment, Gaussin a annoncé le lancement de la gamme Rendez-vous (RDV) composée de véhicules intelligents 100 % électriques ou à hydrogène destinés aux transports rapides aéroportuaires. Équipés d'une plateforme automatique de chargement et déchargement, les véhicules sont destinés au transport rapide de tous types de containers à bagages et palettes cargo (ULDs) jusqu'à 40 km/h. La gamme RDV de véhicules modulaires est disponible en version 2 ou 3 passagers, avec chauffeur ou autonome.

Par ailleurs, Gaussin va faire son entrée dans le poids-lourd à hydrogène. Le groupe a obtenu une licence exclusive mondiale de la part de l’équipementier Magna pour son châssis modulaire, ultra-léger et polyvalent destiné aux applications de poids lourds routiers électriques, à batteries (BEV) et à hydrogène (FCEV). Cet accord, d’une durée de 20 ans, porte sur le développement, l'assemblage et la commercialisation à l’international de nouveaux châssis de poids lourds routiers électriques en grande série.


lundi 7 décembre 2020

Christophe Grudler se réjouit de la dynamique H2 qui se met en place à Belfort

Alors que l’ensemble des acteurs de la Bourgogne-Franche-Comté se mobilisent sur le développement de la filière H2 en région, et notamment sur le Nord FC, le député européen Christophe Grudler (MoDem) prend la parole. Sur son blog, il a commenté les annonces récentes du maire de Belfort, Damien Meslot (voir notre post du 4 décembre). 

"Je me réjouis de constater (...) que le Grand Belfort se place totalement dans la dynamique de l’Etat français et de l’Union européenne pour le développement de l’hydrogène et des énergies décarbonées, et des emplois qui vont avec", écrit-il. "Je pense notamment qu’il appartient au groupe Alstom de décider à quel moment il souhaitera communiquer sur ce beau projet d’investissement dans les locos de fret à hydrogène, et hybrides, sur son site de Belfort", poursuit-il.

Dans les colonnes de l'Est Républicain, l'élu de Belfort s'était déjà exprimé un peu plus tôt sur l'hydrogène. En tant que membre de la commission industrie, recherche et énergie du Parlement européen, il  commentait la nouvelle stratégie industrielle de l’Union européenne, valable pour la période entre 2021 et 2027. Il annonçait "1500 milliards d’euros d’investissement en six ans" pour l'hydrogène. M. Grudler avançait même des chiffres pour Belfort. C'est toutefois la région qui est à la manoeuvre sur ces aspects. Et elle dialogue avec les industriels concernés.

Toujours sur son blog, le député européen évoque ensuite le dossier GE. "La réunion imminente entre l’Etat et la direction de Général Electric pour le suivi des engagements pris en 2014 sera révélateur de l’état d’esprit de GE. Je suis certain que l’Etat saura, le cas échéant, y opposer une ferme détermination", écrit-il. A ce propos, le comité Maugis*, qui gère la pénalité de 50 millions d’euros versée par GE, s'est réuni le 1 décembre. Selon le site Le Trois, il a étudié une vingtaine de dossiers. Les premiers d'entre eux, avec "une tonalité très nord Franche-Comté et une teinte importante autour de l’hydrogène" pourraient être connus en janvier.

*Le comité Maugis rassemble notamment Guy Maugis, ex-PDG de Bosch France ; Hugh Bailey, directeur général de GE France ; Damien Meslot, maire de Belfort ; Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté ; le préfet du Territoire de Belfort, Jean-Marie Girier.

vendredi 4 décembre 2020

Des activités en lien avec l'hydrogène en projet sur Belfort

Si l'on en croit un article de l'Est républicain, deux implantations industrielles concernent le Territoire de Belfort. 

La première est liée au ferroviaire, puisqu'il s'agirait de la future locomotive de fret à hydrogène d’Alstom. Déjà appliquée sur des trains de voyageurs, en Allemagne et en Autriche, la technologie serait étendue au transport de marchandises. C'est une alternative au Diesel sur les lignes non électrifiées.

Le journal fait état d'un budget de 45 millions d’€, fourni par l’État, la Région BFC, Alstom et le Grand Belfort. Et de citer Damien Meslot, président du Grand Belfort, qui a évoqué, récemment un "dossier quasiment bouclé".

L’élu a aussi confirmé l’intérêt pour le Territoire de Belfort de la société française McPhy, spécialiste des électrolyseurs. Elle souhaite implanter une usine. Toutefois, deux autres sites sont en balance, dans les Hauts de France et en Région Auvergne-Rhône-Alpes.