lundi 28 février 2022

McPhy à Belfort : premier projet hydrogène français financé par l'Europe ?

Le 10 février dernier, le Président Macron était venu à Belfort. A cette occasion, il avait annoncé des soutiens de l'Etat pour la filière hydrogène de la région Bourgogne Franche Comté, dont 114 millions d’euros d’aides de l’Etat pour soutenir la Giga Factory de McPhy qui s’implantera à Belfort avec la création de 400 emplois. Le chef de l'Etat avait également annoncé 246 millions pour le site Faurecia d'Etupes.

Selon l’eurodéputé Christophe Grudler (Modem/Renew Europe), ce projet "devient le premier PIIEC Hydrogène français". Cet acronyme signifie "Projet Important d’Intérêt Européen Commun". C'est un système de financement qui permet de soutenir des projets jugés essentiels pour la compétitivité de l’Europe, autorisant les Etats membres à financer des initiatives au-delà des limites habituellement fixées par la réglementation européenne et le marché unique.

La France, qui préside actuellement l'Europe, veut pousser le développement d'une filière hydrogène pour la transition énergétique européenne. Rassemblant une vingtaine de pays européens, le PIIEC hydrogène comprend plus de 120 projets dont 15 français pour, d'une part, construire des usines d'électrolyse et, d'autre part, financer la décarbonation de certaines industries.

"L’installation de McPhy à Belfort est le fruit de la volonté personnelle du Chef de l’Etat qui connait les savoir-faire et compétences des Belfortains dans le domaine de l’énergie. Cependant, rien ne pouvait se faire sans le soutien financier de l’Etat et l’accord de l’Europe", commente Christophe Grudler.

Rappelons que le projet de McPhy à Belfort avait déjà reçu 10 millions d'euros du fonds Maugis (alimenté par les pénalités de General Electric). Par ailleurs, ce succès est aussi le résultat d'un travail d'équipe des élus locaux. 

vendredi 25 février 2022

400 recrutements dans l'hydrogène d'ici 2026 en région BFC

Selon le site Le Trois, qui a pu la consulter, le conseil régional Bourgogne-Franche-Comté a fait réaliser une étude en 2021 pour identifier les besoins en compétences, en recrutement et en formation dans la filière hydrogène. Et ce sont au total 400 emplois qui sont en lice.

Selon le cabinet Emfor, qui s'appuie sur le référentiel métiers de France Hydrogène, sur l’ensemble de la période 2021-2026, les besoins de recrutements concernent pour près de la moitié les ouvriers (47 %). Les ingénieurs-cadres arrivent en seconde position (29 %) suivis par les techniciens (23 %). Les compétences principales recherchées par les entreprises : analyse du marché́, négociation, achats ; qualité́, amélioration continue ; et commerce technique.

Sur les 400 emplois attendus d'ici 2026, pas moins de 300 concernent McPhy. L’industriel doit construire une giga usine d’électrolyseurs à l’Aéroparc de Fontaine, dans le Territoire de Belfort.

lundi 21 février 2022

Deuxième anniversaire pour le club H2 BFC

Le Club Hydrogène Bourgogne-Franche-Comté a été lancé en mars 2020, dans la continuité de la feuille de route votée par la région* en 2019. Il a pour but de contribuer à la déclinaison opérationnelle de la feuille de route régionale et d'accélérer la dynamique hydrogène en rassemblant les acteurs présents sur l'ensemble de la chaîne de valeur : de la production à tous les usages.

Pour fêter son deuxième anniversaire, le club a prévu d'organiser un séminaire. Il aura lieu le jeudi 31 mars au Musée de l'Aventure Peugeot, à Sochaux. Au programme : des tables rondes (les dispositifs de financements régionaux, nationaux et européens), des pitchs d'entreprises et des Rendez-vous B2B.

C'est un séminaire payant, pour lequel il faut s'inscrire avant le 18 mars. Et c'est par ici.

*Le Club accompagne également la région Bourgogne-Franche-Comté dans son objectif de neutralité carbone d'ici 2050. 

jeudi 17 février 2022

Une conférence pour trancher le débat sur moteur et pile à hydrogène

Le moteur à hydrogène fait de plus en plus parler de lui. Mais est-ce un ennemi ou un complément de la pile à combustible ? 

Pour y voir plus clair, une conférence aura lieu le 22 mars à Colmar à ce sujet. Elle est organisée par le Pôle de compétitivité Véhicule du Futur. Il s'agit plus exactement d'un Tech’Day sur ce thème avec Liebherr Mining*. 

L'événement, payant, et qui se déroulera en anglais, est réservé en priorité aux membres des clubs H2 de la Bourgogne-Franche Comté et du Grand Est. Mais, l’engouement est tel que le public a été élargi et que la conférence se déroulera au parc des expositions.

De la même manière que « l’électrification complète n’est pas une solution universelle, l’hydrogène peut avantageusement être converti par une pile à combustible dans certaines applications…ou par un moteur thermique pour d’autres usages », avance le pôle. C’est pour cela que le pôle pose la question : « duel ou équipe gagnante ». L’objectif du Tech’Day est de présenter des « éléments objectifs pour appréhender de façon plus neutre le champ des possibles qui se prépare déjà dans le milieu industriel au niveau mondial ».

Parmi les intervenants, on relève la présence de la Clean Hydrogen Alliance**, EKPO (coentreprise ElringKlinger et Plastic Omnium), Faurecia, Gaussin, l’IFPEN, Liebherr, Pipo Moteurs, la Région Grand Est et l’université de Lorraine. L’ACEA, Bosch, Hyundai, Oreca, le KIT (institut technologique de Karlsruhe) et l’institut Fraunhofer ISE ont été également sollicités.

Pour s’inscrire au Tech’Day du 22 mars, c’est par ici.

*Société fondée en 2011 à Colmar. Elle développe et fabrique de grandes pelles hydrauliques pour les activités minières

**dont le pôle Véhicule du Futur est membre

vendredi 11 février 2022

McPhy à Belfort : un soutien bienvenu de l'Etat

Lors de sa visite jeudi 10 février à Belfort, chez General Electric, le Président Macron a parlé d'hydrogène. Et il a confirmé des fonds pour soutenir deux entreprises qui vont créer de l'emploi dans l'économie locale : McPhy et Faurecia.

S'il est venu essentiellement pour parler d'électricité décarbonée et de nucléaire, le chef de l'Etat n'a pas manqué de parler d'hydrogène, une filière qu'il place "au coeur" de France 2030. Et il a fait des annonces qui ont sans doute été appréciées par la région Bourgogne Franche-Comté, en pointe sur le sujet. 

"je veux ici vous confirmer que le projet de gigafactory, d'électrolyseur développé par McPhy bénéficiera bien d'un soutien de l'Etat à hauteur de 114 millions d'euros. Il a été notifié à la Commission européenne et il permettra de créer l'activité et les emplois qui sont attendus", a d'abord déclaré Emmanuel Macron". Il faut préciser que le site devrait employer 400 personnes lors de son ouverture en 2024. La PME de la Drôme, qui a présélectionné Belfort, conditionnait sa décision à des aides. Voilà qui est fait, sachant que McPhy a déjà obtenu une aide de 10 millions d’euros du fonds Maugis (lié à General Electric).

L'autre annonce concernant le département du Doubs. "A Allenjoie du côté de Faurecia, nous accompagnerons à hauteur de 246 millions d'euros le projet permettant de construire une usine de réservoirs d'hydrogène nécessaire pour les mobilités", a indiqué Emmanuel Macron. Située sur Technoland 2, l'usine produira 80 000 à 100 000 réservoirs par an. Les premiers exemplaires devraient être fabriqués au cours du second semestre 2023 pour une livraison à partir de fin 2023 ou début 2024.

lundi 7 février 2022

La R&D en région BFC associée à un équipement national de test dans l'hydrogène

Piloté scientifiquement par le CEA et le CNRS, le PEPR-H2* (Programme et Equipement Prioritaire de Recherche sur l’hydrogène décarboné) vient de dévoiler les lauréats de 7 projets de R&D. Il a également décidé de primer un équipement d’excellence (équipex), auquel participent des labos du territoire. 

Baptisé DurabilitHy, cet équipement se répartit entre Toulouse et Belfort. Il vise à doter la recherche académique de moyens d’essais très performants pour l’étude de la durabilité des technologies hydrogène-énergie, avec un focus sur les piles à combustible et les électrolyseurs de forte puissance de type PEM (Proton Exchange Membrane) en conditions opératoires représentatives des applications visées : stationnaire (dont micro-réseaux intelligents), embarqué terrestre (véhicules légers, lourds, trains…), aéronautique. 

Il prévoit en particulier, et en lien avec le porteur, l'Université de Toulouse (Laboratoires LAPLACE et IMFT) et les autres partenaires : Univ. Franche-Comté (Laboratoire FEMTO-ST et UAR FCLAB), Université de Lorraine (Laboratoire LEMTA), à augmenter les capacités expérimentales pour permettre d’analyser l’impact, sur de longues durées, des conditions d’usage subies par ces systèmes hydrogène-énergie.

*Le PEPR Hydrogène décarboné a pour vocation de soutenir des activités de R&D amont au plus haut niveau mondial, en support aux industriels de la filière hydrogène et répondant aux priorités définies dans le cadre de la stratégie nationale. Il bénéficie d’un investissement de 80 millions d’euros dans le cadre du plan d’investissement France 2030, afin d’accompagner la stratégie nationale sur l’hydrogène.

jeudi 3 février 2022

Gaussin : des résultats qui valident la stratégie dans l'hydrogène

Avec 52,8 M€, le chiffre d'affaires 2021 du Groupe Gaussin enregistre une forte hausse (+30 %) par rapport à 2020, qui avait déjà vu un doublement des ventes par rapport à 2019. Cette progression valide les choix de l'entreprise de Héricourt (Haute-Saône), qui mise sur la mobilité intelligente et décarbonée. 

Dans le domaine de l'hydrogène, Gaussin passe aussi aux choses concrètes.

Le groupe a présenté en 2021 le 1er « skateboard » au monde pour camions routiers classe 8 tracteur ou porteur de 18 à 44 tonnes, hydrogène ou tout électrique. Il s'agit d'une plateforme roulante, polyvalente et modulaire destinée aux différents acteurs du marché. La solution s'adresse aux constructeurs traditionnels de camions comme aux nouveaux entrants, mais aussi aux carrossiers, aux acteurs du logiciel de navigation autonome*. Plus largement, le skateboard cible l'ensemble des acteurs souhaitant avoir accès à une plateforme hydrogène et électrique pour un transport propre et intelligent.

Gaussin a créée une filiale américaine qui va vendre des camions électriques et à hydrogène aux USA et au Canada. La filiale Asie-Pacifique, dont le siège est à Singapour, va avoir la même mission dans les pays de la région.

En France, un accord a été passé avec ECT pour concevoir trois camions H2 destinés au secteur des travaux publics.

Gaussin peut aussi miser sur sa gamme existante. Ainsi, Plug Power a passé commande mi-août de 20 tracteurs de parc fonctionnant à l'hydrogène (ATM-H2), qui seront déployés chez les clients actuels de Plug Power en Amérique du Nord.

Autre fait marquant : un partenariat avec HRS (Hydrogen-Refueling-Solutions) prévoit la fourniture de 36 stations hydrogène entre 2021 et 2026, destinées à accompagner le déploiement de solutions de mobilité hydrogène clé en main de Gaussin, pour les applications onroad et off-road. A l'occasion de cette opération, HRS a souscrit à une augmentation de capital de l'entreprise pour un montant de 7 M€ en numéraire.

Le succès en ce mois de janvier 2022 de la participation du groupe au rallye Dakar avec le H2 Racing Truck, le camion à hydrogène le plus puissant du monde, a apporté au groupe une notoriété internationale qui devrait accélérer sa croissance. Les contacts noués au cours de la compétition vont notamment favoriser le déploiement de sa technologie de pointe dans les véhicules zéro-émission, qu'ils soient électriques ou à hydrogène et la vente de licences à l'international.

*A ce propos, Gaussin et Hynamics, filiale d'EDF, ont signé un accord de partenariat pour la mise en œuvre de quatre projets pilotes permettant de démontrer l'efficacité et la productivité des solutions de transport 100 % autonome du groupe et « dual energy », fonctionnant à l'hydrogène et à l'électricité. Soutenu par le Ministère de la Transition écologique, chargé des Transports, le projet sera déployé jusqu'en 2023.

mardi 1 février 2022

Les bus à hydrogène d'Auxerre en vidéo

Sur les réseaux sociaux, dont sa page Facebook, la Communauté d'agglomération de l'Auxerrois diffuse une vidéo qui fait un zoom sur l’écosystème hydrogène local. Réalisée par la Caisse des Dépôts, cette vidéo de 3 mn présente les bus à hydrogène et la station de remplissage qui est la plus grande de France.  

Elle alimente, depuis la rentrée de septembre, cinq bus à hydrogène exploités par Transdev Auxerrois sur le réseau de transport urbain.

Simon Binet, directeur de Transdev Auxerrois s'exprime dans ce sujet, tout comme Crescent Marault, maire d'Auxerre et Président de l'agglo, Christian Euler de la Caisse des Dépôts.

Vous pouvez visionner la vidéo sur la page Youtube de la Caisse des Dépôts.