mardi 31 juillet 2018

Une mutation vers le high-tech avec l'hydrogène dans le nord de la Franche-Comté

Le site My Aire Urbaine Info relate une visite de la Présidente de la région Bourgogne-Franche Comté, Marie-Guite Dufay. Dans le courant du mois de juillet, elle s'est rendue dans le nord de la France-Comté, où elle a visité plusieurs sites et manifesté son soutien au projet TIGA (Territoire Innovant de Grande Ambition), qui concerne en partie l'hydrogène pour Belfort et Montbéliard.

"Pour le nord Franche-Comté, il s'agit de transformer cette terre industrielle à travers l'énergie et la mobilité", explique Mme Dufay dans une interview. "C'est la seule réponse en France qui porte sur un terrain industriel, poursuit-elle. La Région s'engage dans une convention pour le financement d'une étude pour préparer le dossier qui sera présenté devant le jury national, en janvier. Il portera sur l'énergie, l'automobile, l'hydrogène. Cela portera sur des retombées très concrètes sur les citoyens : les bus à hydrogène, les complexes autour de PSA, les fab-labs, sur la sensibilisation et la formation à des métiers qui n'existent pas encore mais qui émergent", souligne la Présidente de la région BFC.

Et de préciser : "au sein de PMA et du Grand Belfort, ce projet TIGA regroupera tous les labos sur l'énergie, l'automobile, l'hydrogène, avec des acteurs comme PSA, GE, Alstom, mais aussi des entreprises de taille plus modestes, la Vallée de l'Energie, le Pôle Véhicule du Futur".

Pour Mme Dufay, "ce sera l'amorce d'une coopération de fond entre ces deux territoires. Cela va faire décoller leur transformation, car ils sont marqués par une économie industrielle qui n'a pas encore fait sa mutation high tech. Il faut soutenir ce mouvement de transformation. Mais il faudra plusieurs mois pour que cela se concrétise ; c'est un travail de longue haleine", conclut-elle.

*Dix projets retenus en France pour une enveloppe de 35 millions d'euros

mercredi 25 juillet 2018

Hydrogène : d'autres régions y vont aussi

Si l'hydrogène est une évidence pour la région Bourgogne-Franche Comté, il en est de même pour l'Auvergne-Rhône-Alpes.

Celle-ci va déployer le pronet Zero Emission Valley, qui entre dans sa phase concrète. D'ici cinq ans, la région va mettre quinze millions d'euros sur la table, auxquels s'ajoutent dix millions de l'Europe. Cet argent va financer, en partie, mille véhicules à hydrogène (avec une aide jusqu'à 18 000 euros) et vingt stations de recharge réparties sur l'ensemble du territoire régional.

Ce projet régional de déploiement de la mobilité hydrogène concerne également le Puy-de-Dôme et son chef-lieu, Clermont-Ferrand. La capitale auvergnate va par exemple accueillir deux stations à hydrogène pour alimenter des véhicules avec pile à combustible.

En France, il y a bien un plan national, mais ce sont les territoires qui poussent en faveur de l'hydrogène. Et plus il y aura de stations, avec des projets comme ZEV, mais aussi tous ceux initiés par la région BFC (ex : le projet Vhyctor), plus il sera facile de développer l'usage de véhicules avec pile à combustible.

lundi 23 juillet 2018

Le Pôle Véhicule du Futur met en avant des success stories autour de l'hydrogène

Sur son site Internet, le pôle de compétitivité met en avant cet été des "success stories" au niveau de l'innovation. Parmi ces histoires, deux d'entre elles concernent l'hydrogène.

La première évoque le projet Mobypost, réalisé avec l'UTBM. Il a permis de développer une dizaine de véhicules à hydrogène, destinés à La Poste, et mis en service à Audincourt (Doubs) et à Perrigny, près de Lons-le-Saunier (Jura).

L'intégration de la chaîne de traction à l'hydrogène s'est faite à Belfort. Par ailleurs, c'est la société MahyTec qui a conçu les réservoirs. L'originalité du projet vient du fait que le "carburant" était produit à partir d'énergies renouvelables, grâce à des ombrières équipées de panneaux solaires. L'énergie issue du soleil était transformée en hydrogène, avec un électrolyseur, et stockée à une pression de 30 bars.

Les véhicules consommaient 300 g par jour d'hydrogène, largement de quoi faire les 50 km de leur tournée.

La seconde histoire concerne le projet Vhyctor avec Mahytec. Il s'agissait cette fois d'élaborer un concept de station simplifiée pour la distribution d'hydrogène. En récupérant de l'hydrogène industriel, produit à proximité, et qui était ensuite purifié, puis comprimé, l'objectif du projet est de pouvoir amorcer un réseau de distribution moins onéreux.

Dans les deux cas, le pôle Véhicule du Futur a montré qu'il était possible de proposer des solutions autour de la mobilité hydrogène, dans une optique low cost.

Par ailleurs, le PVF met en avant le Master CMI H3 E Cursus de Master en Ingénierie avec une spécialité Hydrogène-Energie et Efficience Energétique). Nous avons déjà évoqué sur le blog cette formation proposée par l'Université de Franche Comté (UFC)  à Belfort-Montbéliard. Ce cursus sélectif vise à former des ingénieurs-experts dans les domaines de la gestion des flux d'énergie et de l'efficacité énergétique pour les transports (routiers, ferroviaires, aéronautiques,...) ou les applications stationnaires (bâtiment, production centralisée d'énergie, production d'énergie en site isolé, ...).

mercredi 18 juillet 2018

Une station à hydrogène sur le pôle Innovia de Dole

Comme nous l'apprend un article du Progrès, les travaux ont commencé à Dole (Jura) pour implanter une station de distribution d'hydrogène sur le parc d'activités Innovia.

Acquise auprès de l'UTBM, la station en question s'inscrit dans le cadre du projet VHycTOR, dont nous avons parlé (lire ici notre article). Elle proposera de l'hydrogène bas carbone produit à proximité par l'entreprise chimique Inovyn (une coentreprise de Solvay et Ineos), transporté dans des bouteilles à haute pression et qui sera ensuite utilisé sur des Kangoo H2 (de la Poste et d'Inovyn également).

A terme, le même site hébergera aussi un institut de stockage d’hydrogène. Il 'agit du fameux projet ISTHY, porté par le Grand Dole. Cet institut a pour objectif de devenir LE centre français d'homologation et de requalification des systèmes de stockage et d'être un centre de formation et de R&D permettant d'anticiper les évolutions technologiques.

Photo : Michel Romand (Pôle Véhicule du Futur)

mardi 17 juillet 2018

Gaussin va tester le Powerpack hydrogène du CEA à Héricourt

Basée à Héricourt, en Haute-Saône, la société Gaussin Manugistique vient de recevoir à son siège le premier Powerpack Hydrogène fourni par le CEA-Liten.

Cette livraison fait suite à la signature, le 4 novembre 2015, d’un accord entre le Commissariat à l'Energie Atomique et une autre filiale du groupe Gaussin, Batterie Mobile, dans le cadre du projet TECHSUP (lancé en 2012).

La phase de test va donc pouvoir débuter concernant ce matériel, ainsi que le transfert de savoir-faire technologique et les formations associées.

Le Powerpack Hydrogène utilise une technologie hybride. Il est constitué d'une batterie au lithium de 144 kW et de deux systèmes piles à combustible de 40 kW chacun, soit un total de 80 kW. Avec un temps de rechargement limité à 5 minutes, les véhicules de la gamme Gaussin intégrant le Powerpack Hydrogène pourront, à terme, opérer entre 6 et 12 heures pour un coût d’exploitation minime. ce système leur fournit assez d'énergie pour tracter des containers jusqu'à 70 tonnes.

A noter que le Powerpack Hydrogène a fait l'objet d'un dépôt de 4 brevets, dont Gaussin possède une licence non-exclusive.

lundi 16 juillet 2018

SHARPAC : une équipe d'enseignants chercheurs spécialisés dans l'hydrogène

Après la présentation de la plateforme de test Hyban, voici celle de l’équipe SHARPAC (Systèmes électriques Hybrides, ActionneuRs électriques, systèmes Piles A Combustible). Elle est composée de 90 enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs et doctorants, qui font partie du département Energie de l'institut Femto-ST. Son activité scientifique est de développer des systèmes hybrides avec des performances optimisées.

L'équipe est également particulièrement impliquée dans la fédération de recherche CNRS FC LAB, dédiée à l’hydrogène-énergie et aux systèmes piles à combustible.

A ce titre, l'entité SHARPAC a déjà travaillé sur des véhicules à hydrogène, comme ceux du projet Mobypost. Elle a aussi planché sur un étonnant véhicule de 16 tonnes de marque Panhard, dans le cadre d'un projet avec la DGA et ArevaH2Gen. Ce camion combine un moteur Diesel, des moteurs électriques dans les roues, des batteries, des supercondensateurs et une pile à combustible de type PEM de 80 kW.

L'équipe travaille autour de 6 pôles scientifiques : les convertisseurs statiques de puissance, le Power Hardware in the loop (PHIL), les actionnaires électriques, la commande et la gestion d'énergie, l'hydrogène énergie et les micro-réseaux intelligents.

L'un de ses domaines d'expertise est la conception et l'intégration de piles à combustible pour des applications stationnaires ou liées au transport. Elle travaille aussi sur le stockage sous forme d'hydrogène des énergies renouvelables.

mercredi 11 juillet 2018

Hyban : un banc de test pour la filière hydrogène

Dans le cadre du projet régional Hydrogène "ENRgHy" de la Région Bourgogne-Franche-Comté, un volet concerne la mise en place d'un banc d’essai de piles à combustible porté par l’UTBM sur l'aire de Belfort-Montbéliard. Cet équipement, issu de la longue expérience de la fédération de recherche FC Lab de Belfort, répond au nom de HYBAN.

C'est un outil qui constitue une grande première en France. Dès le second trimestre 2019, le banc HYBAN permettra de tester des piles à hydrogène de forte puissance, jusqu’à 120 KWe, pour répondre au besoin de la filière nationale de l'hydrogène. Adapté aux piles à combustible de type PEM destinées à des véhicules lourds (bus, camions, trains, engins de chantier), mais aussi aux HTPEM, HYBAN complètera ainsi d'autres équipements déjà opérationnels de la plateforme de Belfort pour des tests de piles à hydrogène de 1 KWe à 50 KWe.

Le banc permet le pilotage et l’acquisition numérique de toutes les grandeurs physiques mesurables de la pile à combustible, des gaz et des fluides..

Cette installation intervient 20 ans après la création de la plateforme FC LAB pile à combustible sur le site de l'UTBM. Ce banc de test vient par ailleurs compléter d'autres moyens de test pour des PAC (piles de type PEM jusqu’à 30 KWe, piles de type SOFC de 2 kW), il est compatible avec le banc de test vibro-climatique existant pour des systèmes piles à hydrogène.

Précisons aussi que l'UTBM peut assurer en complément des formations (niveau initiation à expert) sur les pile à combustible et l’économie hydrogène, ainsi qu'un accompagnement des clients industriels pour le développement de leurs piles et systèmes Piles.

Ouverte aux entreprises, la plateforme HYBAN permettra bientôt aux fournisseurs de piles à hydrogène de tester leurs produits. Financé par la Région, le Grand Belfort et l'UTBM, ce projet est un atout de plus pour la Bourgogne-Franche Comté. Il reflète ses ambitions de renforcer sa position d'acteur incontournable de la filière Hydrogène, en France comme à l'international.

lundi 9 juillet 2018

La filière hydrogène réunie à Nancy dans le cadre d'une université d'été

A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 12 juillet, une université d'été de l'hydrogène est organisée à Nancy. Elle se déroule à l'initiative de la plateforme FC LAB, de l'Université de Lorraine* et d'un certain nombre de partenaires dont le CEA et MaHyTec.

Pendant 4 jours, cet événement sera l'occasion d'échanger sur le stockage de l'hydrogène, la production par électrolyse, les différents types de piles (PEM et SOFC) et les conditions d'un déploiement de la filière.

Le Professeur Dominique Perreux (Président de MaHyTec et enseignant à l'institut Femto ST, de l'Université de Bourgogne Franche-Comté) doit notamment prendre la parole.

A Nancy, l'équivalent du FC LAB est le Groupement de Recherche 3652 du CNRS "Hydrogène, systèmes et Piles à combustible" (HySPàC).

*Avec l'ENSIC (Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques) et l'ENSEM (Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique). Le programme prévoit également une visite du LEMTA, une unité mixte de recherche entre l'Université de Lorraine et le CNRS.

jeudi 5 juillet 2018

Une conférence sur l'hydrogène proposée par l'UTBM en novembre

C'est une date à cocher d'ores et déjà sur votre agenda. Le 8 novembre prochain, à Belfort, l'UTBM proposera un "afterwork" sur le thème de la technologie.

En fin d'après-midi, à 17h30, il y aura une conférence et un temps d’échanges sur le thème : "L'hydrogène et la pile à combustible : la solution pour la voiture de demain ?". Cet événement se déroulera au Pôle Energie et Informatique, avec une intervention de David Bouquain, Maître de conférences, et directeur aux relations avec les entreprises.

Comme il est rappelé sur le descriptif de cette conférence, "l’UTBM est particulièrement active dans ce domaine en mettant à disposition des chercheurs sa plateforme pile à combustible qui est aujourd’hui le plus important équipement public sur cette thématique en Europe".

lundi 2 juillet 2018

Hydrogène : une filière attractive pour la région selon l'AER

Récemment, l'Est Républicain faisait le compte-rendu de la première assemblée générale de l'AER* (Agence Economique Régionale), qui s’est tenue le 13 juin à la Commanderie de Dole. Cet événement a été l’occasion de faire le point sur la nouvelle gouvernance, les prospections engagées et les dossiers suivis sur les deux sites de Dijon et Besançon qui réunissent 38 personnes.

A la question "Comment vendre la Bourgogne-Franche-Comté", le Président de l'agence, Arnaud Mathey, pense "qu'il faudrait porter une autre image en valorisant des métiers à travers des filières d’excellence comme l’hydrogène".

Il est vrai que ce thème, de plus en plus à la mode, fait partie des filières de pointe de la région, au même titre que l'automobile, la mécanique, ou encore l'agroalimentaire. Elle monte en puissance, comme l'éolien

Mais si l'innovation est un moyen "pour attirer les actifs, retenir les jeunes et la matière grise", il convient aussi selon Arnaud Mathey de "mettre en avant la qualité du cadre de vie". Un autre atout qui pourrait convaincre les chercheurs pour s'installer en BFC.

*L'éditeur de ce blog.