2019 marquera le début du projet EOLBUS

Dans quelques semaines, le bus à hydrogène deviendra une réalité à Auxerre, dans le cadre du projet EOLBUS. Le projet vise à basculer progressivement l’ensemble de la flotte de bus urbains sur l'hydrogène d’ici 2023. Ce déploiement va se faire en deux étapes, dont une première qui va démarrer dès 2019 avec cinq bus seront opérationnels comme démonstrateurs. 

Comme le précise la start-up Justy, située dans le bassin dijonnais, et qui accompagne la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois dans ce projet, l’hydrogène sera produit localement et de manière écologique par électrolyse de l’eau.

Plus précisément, l’électricité servant à alimenter l’électrolyseur sera fournie par les parcs éoliens et autres centrales renouvelables qui entourent la ville d’Auxerre. Dès 2019, l’hydrogène permettra de stocker de façon durable le surplus d’électricité émanant de ces énergies.

Au passage, on peut préciser que la station d'Auxerre sera la plus importante de France avec un électrolyseur d'une capacité de production de 400 kg d'hydrogène par jour.

Train à hydrogène : un rapport l'encourage

Hier, Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, a reçu le rapport parlementaire de Benoit Simian (Député LREM de la Gironde), consacré au verdissement du parc ferroviaire. Cette mission, confiée par le Premier Ministre, jette les bases d'un écosystème pour développer le trai à hydrogène, en alternative au Diesel. On peut consulter ici ce rapport de 111 pages.

Le document fait le point sur la filière hydrogène et explique comment la technologie peut avoir un intérêt pour les trains, au lieu de recourir à des biocarburants ou des motorisations hybrides.

Alstom, mais aussi Bombardier, la SNCF et l'énergéticien ENGIE donnent leur vision dans le rapport.

"Le Gouvernement va s’engager à travailler aux modalités d’expérimentation les plus pertinentes", a commenté Elisabeth Borne. "C’est le sens du projet de loi d’orientation des mobilités, qui vise justement à renforcer la coordination des acteurs de la mobilité, et à leur donner tous les outils pour organiser une mobilité plus propre et répondant mieux aux besoins de nos citoyens", a conclu la ministre.

Dès début décembre, Benoît Simian participera à de nouvelles réunions de travail en lien avec la SNCF, les régions candidates et ALSTOM. L’objectif, ainsi qu’évoqué par le PDG de la SNCF Guillaume Pepy, est d’aboutir à une première commande d’ici à l’été 2019.

Dole présente ses actions pour l'environnement, dont l'hydrogène

Dans le dernier numéro de Dole notre ville (numéro de novembre/décembre), que l'on peut télécharger ici, l'agglo détaille sa stratégie en matière de transition énergétique sous la forme d'un dossier.

L'un des volets concerne l'installation d'une station à hydrogène sur le pôle Innovia. Ce blog en a déjà parlé à plusieurs reprises. Le Grand Dole qualifie cette station d'avancée concrète, puisque "fin 2018, les véhicules fonctionnant à l'hydrogène pourront faire le plein en seulement quelques minutes".

Plus d'informations à découvrir dans ce magazine.

La région BFC vote le financement de deux stations à hydrogène

Les élus régionaux ont voté le 15 novembre une aide globale de 1,37 million d’euros pour financer deux projets de stations à hydrogène, à Auxerre et à Dole.

Le premier est celui qui capte le plus de crédits (1 332 679 euros). La communauté d’agglomération de l’Auxerrois porte un projet ambitieux (EOLBUS) qui vise à faire basculer d’ici 2023 l’ensemble de la flotte de bus urbains à l'hydrogène. Le déploiement aura lieu en plusieurs étapes : 5 bus seront opérationnels dès 2019, puis 13 supplémentaires, et 31 à terme. L’hydrogène sera produit localement à partir d’électricité renouvelable (éolien, hydroélectrique…). 

Une enveloppe de 39 100 euros est également accordée à la communauté d'agglomération du Grand Dole pour la mise en place d'une station hydrogène à Damparis, sur la zone d’activité Innovia. Le projet s'appuie sur un écosystème local fertile (site producteur Inovyn, l’entreprise Mahytec…). L’installation et la mise en service de la station sur ce site fait suite aux études préalables de l’AprISTHY (Association de PRéfiguration de l’Institut de Stockage de l’Hydrogène).

Le Pôle Véhicule du Futur s'étend à Nevers Magny-Cours

Dans le cadre du rapprochement avec la Bourgogne-France Comté, le Pôle Véhicule du Futur a décidé d'ouvrir un site sur le prestigieux circuit de Magny-Cours*, près de Nevers. L'ambition est de réunir les acteurs de la compétition automobile et de les associer sur des projets en lien avec les technologies innovantes.

Le rapport avec l'hydrogène ?

Déjà, on peut rappeler que le circuit a accueilli récemment l'e-rallye de Monte-Carlo, qui a vu 7 véhicules avec pile à combustible s'aligner au départ et l'un d'eux remporter l'épreuve.

Ensuite, on peut imaginer que si des entreprises locales veulent se lancer dans la compétition auto zéro émission, avec justement de l'hydrogène (après tout, l'ACO va ouvrir les 24 h du Mans à la pile à combustible en 2024), le PVF pourra les assister.

En tout cas, l'extension du pôle à Nevers est une bonne nouvelle.

*qui a notamment accueilli le Grand Prix de France de F1 et propose régulièrement des événements sur deux ou quatre roues.

Gaussin va se développer dans l'hydrogène

Ca va bien pour Gaussin. Basée à Héricourt, l'entreprise a réalisé deux augmentations de capital pour un montant global de 3,5 millions d’euros. Pour rappel, la société est spécialisée dans l'audit des process de manutention et la réalisation de systèmes sur roues pour la mise en place et le transport de charges lourdes, volumineuses ou délicates.

Gaussin propose des engins autonomes, ce qu'on appelle des AGV (automate guided vehicles). Ces véhicules sont électriques et font appel à des batteries.

Toutefois, la société explore également la piste de l'hydrogène. En coopération avec le CEA, l'entreprise propose un power pack combinant l'hydrogène (avec deux piles à combustible) et une batterie.

Gaussin Manugistique était présent récemment à Mondial.Tech, le pôle technologique du Mondial de l'Auto, en octobre dernier. La PME était invitée par le pôle Véhicule du Futur. La société participe à d'autres événements sur le thème de l'hydrogène, dans le sillage de la région Bourgogne Franche-Comté.

L'UTBM travaille aussi sur la voiture de monsieur Tout-le-monde

Dans un article de l'Est Républicain, il est rappelé que l’UTBM de Belfort-Montbéliard a une expertise reconnue sur l'hydrogène. L'institut travaille par exemple sur un stockage basse pression (280 à 300 bars), qui a été déployé sur des camions, des bus ou des trams.

Mais, le journal s'intéresse plus particulièrement au transfert de technologies dans l'automobile. Il fait référence au projet européen MobyPost, qui a permis de développer un quadricycle (développé avec Ducati et l’entreprise doloise MaHytec), pour La Poste.

"Le prochain objectif du département Hydrogène et pile à combustible est d’arriver à développer une puissance plus importante, capable d’équiper la voiture de monsieur Tout-le-Monde", écrit encore L'Est républicain.

"Cette pile, qui ne rejette que de la vapeur d’eau, permet de rouler propre sans aucune émission et avec la même autonomie que des véhicules traditionnels. Aujourd’hui, cette technologie est quasiment prête à être commercialisée", explique Abdesslem Djerdir, responsable de la formation au sein du département énergie de l’UTBM.

H2SYS appelé à témoigner sur la réglementation européenne en matière d'hydrogène

Hier, la start-up de la région Bourgogne-Franche Comté a été appelée à témoigner à Paris, dans le cadre d'une réunion organisée par l'AFHYPAC, l'association française de l'hydrogène et des piles à combustible.

Tout comme McPhy, une PME déjà largement reconnue et qui monte en puissance, H2SYS devait s'exprimer sur un projet de recherche qui permet de compiler les différentes réglementations européennes concernant l'hydrogène.

Elaborée dans le cadre du projet HyLAW*, cette base de données est très utile pour les entreprises qui souhaitent exporter. Elle permet en effet de savoir dans 18 pays d'Europe quelles sont les réglementations qui s'appliquent, et ce qu’il s’agisse d’applications stationnaires ou mobiles, de production d’énergie ou de stockage.

H2SYS a pu ainsi s'exprimer devant les acteurs de la filière nationale de l'hydrogène.

*HyLAW regroupe 23 partenaires situés en Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Lettonie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède et coordonné par Hydrogen Europe. Le projet a démarré en janvier 2017 et doit se terminer à la fin de cette année.

Station d'hydrogène à Dole : une ouverture en fin d'année

Nous avons déjà parlé à plusieurs reprises de la station d'hydrogène qui est en cours d'aménagement sur le pôle Innova, au sein du Grand Dole (Jura). Elle sera opérationnelle d'ici la fin de l'année.

L'Est Républicain en a parlé le 1er novembre dans un article.

Sur son site, le Grand Dole revient sur ces travaux et donne des détails, à la fois sur le chantier lui-même et sur la finalité de cette station, qui s'intègre dans le cadre de deux projets (VHYcTOR et ISTHY) portés par la région Bourgogne-Franche Comté.