vendredi 30 avril 2021

Une station H2 sur l'aérodrome de Montbéliard ?

Selon le média local en ligne le Trois, le syndicat mixte de l’aérodrome du pays de Montbéliard songe à installer une station à hydrogène. On apprend ainsi que le syndicat, qui gère l’aérodrome, vient de publier un appel à manifestation d’intérêt, dans le but de réaliser une centrale photovoltaïque. Et il s'agit d'une première pierre d’un projet qui vise "à construire un écosystème hydrogène vert, décarboné", comme l'explique Foudil Teguia, le directeur du syndicat. 

La station pourrait d’ici quelques années alimenter les premiers prototypes de petits aéronefs utilisant cette énergie.

Il se trouve que des start-ups travaillent sur la question dans le nord Franche-Comté. Il y a d'abord Avions Mauboussin, qui développe des appareils à décollage et atterrissage vertical, qui seront d'abord hybrides et auront ensuite une combustion à hydrogène. Mais il faut compter aussi avec SPAD (Symbiose et promotion d’une aviation durable), fondée par Fabrice Claudel, ancien pilote de ligne chez Air France. Il souhaite développer l’avion-école de demain propulsé par une pile qu'il baptise PACHA (Pile A Combustible Hydrogène Aéronautique), sur la base d'un motoplanneur. 

La station de l'aérodrome pourrait également alimenter des flottes de voitures à hydrogène. 

mercredi 28 avril 2021

Une plateforme en forme de skateboard pour convertir les camions à l'hydrogène chez Gaussin

Le groupe Gaussin vient de dévoiler une plateforme qui permet de convertir les poids-lourds au tout électrique ou à l'hydrogène. En forme de skateboard, elle se destine aux camions routiers de classe 8 tracteur ou porteur de 18 à 44 tonnes.

Le skateboard contient l'intégralité des composants, dont un châssis ultra léger développé par Magna avec un poids inférieur de 400 kg par rapport aux châssis du marché. La version H2 propose aussi des réservoirs à hydrogène et des piles à combustibles, en plus des moteurs électriques.

Gaussin précise que sa solution s'adresse aux constructeurs traditionnels de camions comme aux nouveaux entrants, mais aussi aux carrossiers, ou encore aux acteurs du logiciel de navigation autonome. Ces acteurs n'auront plus qu'à y intégrer leur propre cabine, leurs logiciels et équipements. Le skateboard deviendra ainsi la technologie centrale du camion pour les applications variées tel que le transport de semi-remorques, caisses, bennes, citernes, ou toupies.

La société prévoit un déploiement mondial dès cette année, à travers un programme de vente de licences d'assemblage et de commercialisation. Elle se fixe un objectif de 41 licences sur 36 mois, ce permettrait de viser 5% du marché des camions à énergies propres. Soit, 450 000 véhicules en cumulé d'ici 2031.

Une filiale du groupe Gaussin, dédiée au secteur du camion routier, est en cours de création afin de répondre à ses besoins spécifiques.

lundi 26 avril 2021

Hydrogène en Nord Franche-Comté : un panorama dans l'Est Républicain

Présenté dans les pages politique, en prévision des élections régionales, un article de l'Est Républicain fait le point sur la stratégie H2 de la région Bourgogne-Franche Comté et met l'accent en particulier sur les projets en lien avec le nord Franche-Comté. 

Il est aussi question des usages.

C'est à découvrir ici.

jeudi 22 avril 2021

Une plateforme de simulation open source pour intégrer l'hydrogène dans les véhicules

A l'occasion de la Journée de la Terre, le consortium Virtual FCS a décidé de mettre à disposition une plateforme de simulation en open source pour aider à concevoir des véhicules plus propres. 

Elaborée dans le cadre d'un projet financé par le FCH-JU*, et auquel participe l'Université de Bourgogne-Franche Comté, cette plateforme permet d'intégrer plus facilement une chaîne de traction hydrogène (pile à combustible et composants) et des batteries lithium-ion. 

C'est un modèle qui combine à la fois le software et le hardware. Il peut être utilisé sur des véhicules existants ou en cours de développement. La plateforme permet d'intégrer et de tester une motorisation hybride (hydrogène-électrique) pour des véhicules légers, des véhicules lourds, des trains et même des bateaux. 

Le consortium, animé par l'institut de recherche norvégien Sintef, prévoit de faire évoluer la plateforme avec un nouveau code tous les trois mois. Un forum sera créé et un atelier de formation sera organisé d'ici un an.

Cet outil est à destination des industriels, des PME et des académiques. On peut le télécharger gratuitement à partir de la plateforme de logiciels GitHub

Pour plus de détails, vous pouvez contacter Nadia Steiner de l'UBFC (nadia.steiner@ubfc.fr).

*partenariat public-privé qui stimule la recherche en Europe autour de l'hydrogène

mardi 20 avril 2021

Plan de relance en région BFC : une partie concerne l'hydrogène

La presse locale a fait état ces derniers jours d'un premier bilan du plan France Relance en Bourgogne-Franche-Comté par le préfet de région Fabien Sudry. Sur les 100 milliards d’euros du plan à l’échelle nationale, 4 milliards d’euros sont fléchés pour la région dans les domaines de la compétitivité, la cohésion et la transition écologique.

Depuis le lancement de France Relance, 1,3 milliard d’euros de crédits de l’État ont été alloués, dont 500 millions pour l'écologie.

La filière hydrogène n'a pas été oubliée, puisque dans le cadre de l'appel à projets "Ecosystèmes territoriaux d’hydrogène", 2 projets emblématiques dans la région sont soutenus par l’ADEME. Ainsi, une station de production d’hydrogène sera implantée à Auxerre, afin de développer son usage dans les transports (bus et trains à hydrogène). L'autre projet concerne la station multimodale d’Hynamics (groupe EDF) à Belfort.

Par ailleurs, l'Etat apporte son soutien à la R&D fondamentale de l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM).

jeudi 15 avril 2021

Les travaux ont débuté pour la station à hydrogène d'Auxerre

Selon l'Yonne Républicaine, le coup d'envoi des travaux vient d'être à Auxerre pour la future station à hydrogène, dont la mise en service est prévue pour le 1er septembre. 

Dotée d'un électrolyseur d'une capacité d'1 MW, elle produira 400 kg d'hydrogène par jour, sa capacité de production étant appelée à s'accroître pour alimenter les futurs trains à hydrogène et répondre à d'autres usages (camions, véhicules utilitaires, bateaux...). 

Ce sera de l'hydrogène vert, généré à partir d'une électricité renouvelable devant provenir de ressources locales (parcs éoliens et barrages du Morvan).

L'installation multimodale, destinée d'abord à alimente une flotte de bus, a coûté 8,5 millions d'euros (dont 1,3 million apporté par la région). La station est construite par Hynamics, filiale d'EDF.

mardi 13 avril 2021

L'écosystème hydrogène d'Auxerre présenté sur Canal Plus

Le 8 avril dernier, l'écosystème qui va être mis en place autour du train et des bus à hydrogène a fait l'objet d'un reportage sur Canal Plus. Le sujet, d'une durée de trois minutes, a été diffusé dans l'émission L'Info du Vrai.

On y parle des bus Safra, du train d'Alstom et des différents modes de production d'hydrogène vert (éolien, méthanisation...). 

Le reportage est à voir sur la page Facebook de la ville d'Auxerre. 

Le contexte est porteur pour l'agglo. Le maire, Crescent Marault, a signé l'édito de la dernière lettre d'information Hynovations de France Hydrogène. Par ailleurs, le projet AUXR_HUBH2 a été retenu par l'ADEME dans le cadre de l'AAP Ecosystèmes territoriaux hydrogène.

lundi 12 avril 2021

Hydrogène : 2 projets d'écosystèmes de la région retenus par l'ADEME

L’ADEME accompagne le déploiements de l'hydrogène via un appel à projets (Ecosystèmes territoriaux hydrogène) qui suscite un intérêt croissant des collectivités et acteurs économiques. Il est doté, à date, de 275 M€ pour la période 2021-2023, dont 75 M€ de financements issus de France Relance.

Sur la première clôture de l’appel à projets, en décembre 2020, l’ADEME a procédé à une première présélection de 7 projets lauréats, totalisant une demande d’aide de 45 M€. Ces projets sont en cours d’instruction approfondie et seront contractualisés dans les mois à venir. 

Deux d'entre eux concernent la région BFC, à Auxerre et Belfort : 

-AUXR_HUBH2

La Communauté de l’Auxerrois souhaite consolider son écosystème hydrogène dont la première phase déposée avait été sélectionnée à l’appel à projets ADEME précédent « Ecosystèmes de mobilité hydrogène » en 2019. Le projet, en partenariat avec CP3, filiale d’HYNAMICS (EDF), Dalkia et Transports BETHERY, vise à renforcer la capacité de production locale d’hydrogène pour adresser de nouveaux usages de mobilité terrestre lourde : bus, bennes à ordures ménagères et camions 44 tonnes, ainsi que les futures rames de TER hydrogène.

-H2 NFC

Le projet H2 Nord Franche-Comté s’inscrit dans la stratégie de développement hydrogène de la région Bourgogne-Franche-Comté. Ce projet porté par le Grand Belfort est en partenariat avec HY4 et le Syndicat Mixte des Transports en Commun de Belfort. Le projet consiste à installer à proximité du dépôt de bus du SMTC une station de production par électrolyse et de distribution d’hydrogène. Cette station permettra d’alimenter en hydrogène une partie de la flotte de bus du SMTC ainsi que des activités industrielles et de R&D du territoire.

vendredi 9 avril 2021

Une commande groupée des régions pour les trains à hydrogène

Alors que la région Bourgogne Franche-Comté a signé le premier chèque auprès d'Alstom, en mars dernier, la SNCF a annonce avoir commandé pour le compte de 4 régions au total (les autres sont Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Occitanie) les 12 premiers trains à hydrogène français qui circuleront en France. 

Il s'agit de trains bimodes, capables de rouler en traction électrique sous des caténaires et en mode hydrogène sur les lignes non électrifiées. Ils auront une autonomie allant jusqu'à 600 km. L'opérateur parle d'une "révolution dans la mobilité ferroviaire".

Pour Alstom, le contrat s'élève à 190 millions d'euros pour 12 rames. La Présidente de la région BFC, Marie-Guite Dufay, relève que la commande de trois de ces trains pour 52 millions d'euros "représente une étape de plus vers le déploiement de l'hydrogène". Elle indique que "ces rames sont destinées à rouler entre Auxerre et Laroche-Migennes et feront partie d'un écosystème territorial basé à Auxerre, premier en France à intégrer le train". Mme Dufay souligne également que la région est "pionnière sur cette technologie stratégique".

Le Président d'Alstom France, Jean-Baptiste Eyméoud, envisage "les premiers essais sur voie fin 2023, et a priori une mise en service commerciale en 2025". 

jeudi 8 avril 2021

Le projet hydrogène de Dijon cité en exemple par l'ADEME

Dans son bilan annuel 2020, qu'elle expose en 52 histoires, l'Agence de Maîtrise de l'Energie évoque l'hydrogène. Et c'est à travers l'exemple de la métropole de Dijon et du projet DMSE (histoire 29). L'ADEME décrit ainsi le projet. 

"Dijon Métropole, soucieuse du développement de la filière hydrogène, a souhaité s’associer avec des entreprises locales pour créer un véritable système de production, allant de l’amont à l’aval du processus. La collectivité s’est associée avec le groupe Rougeot Energie afin de créer ensemble Dijon Métropole Smart EnergHy(DMSE). 

Leur projet prévoit le déploiement d’un site de production d’hydrogène par électrolyse, d'une capacité quotidienne de 500 kilos d’hydrogène. Une infrastructure qui sera complétée, à l’automne 2021, d'une seconde station d'avitaillement, idéalement située à proximité du dépôt de bus. 

A court terme, ces 2 stations pourront alimenter les véhicules à hydrogène de la collectivité et ses partenaires (bus, bennes à ordures, véhicules utilitaires), et s'ouvrir aux entreprises et aux particuliers. 

L’impulsion donnée par Dijon Métropole Smart EnergHy embarquera les entreprises délégataires de la Métropole dans la conversion de leurs véhicules à l’hydrogène, mais également à moyen terme les grands transporteurs situés sur le territoire". 


mardi 6 avril 2021

L'ADEME va soutenir un projet de mobilité hydrogène à Belfort

L’ADEME (Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie) va soutenir un projet de mobilité hydrogène autour de la station de Danjoutin* (Doubs). Il a pour nom H2 NFC. 

Porté par le Grand Belfort, le Syndicat Mixte des Transports en Commun (en lien avec la Régie des Transports du Territoire de Belfort) et Hynamics (filiale d’EDF), ce projet a pour ambition de créer - à proximité du dépôt des bus de Belfort - une station multimodale de production par électrolyse et de distribution d’hydrogène à partir d’une électricité d’origine renouvelable.

La station en question permettra d'alimenter des bus à hydrogène. Le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) de Belfort prévoit en effet l’achat de sept bus à hydrogène pour une mise en service en 2022 sur le réseau Optymo. L’objectif est d’arriver à 27 bus d’ici 2025.

D'ici cet été, on connaîtra le montant de la subvention accordé par l’ADEME dans le cadre de l’appel à projets "écosystèmes territoriaux hydrogène".

"La présélection du projet belfortain est un nouveau signal fort du soutien de l‘État pour développer la filière hydrogène dans notre département", souligne le préfet du Territoire de Belfort Jean-Marie Girier. "L’aide que l’Ademe envisage de nous accorder démontre la qualité de notre projet", remarque Damien Meslot, président du Grand Belfort. Cette collectivité porte le projet aux côtés du SMTC et de Hynamics.

*Celle-ci, qui sera exploitée par Hynamics a reçu un financement européen il y a quelques semaines. 

Gaussin invité d'un webinaire du club H2 BFC

C'est l'une des entreprises du territoire dont on parle le plus en ce moment. La société Gaussin SA sera donc l'invitée le 22 avril d'un webinaire organisé par le Club Hydrogène Bourgogne-Franche-Comté. Cet événement portera sur la conception de véhicules à hydrogène Off-Road. 

Sous la forme d'une présentation de 30 minutes, suivie de questions, la conférence sera assurée par Raphaël Perey, chef de projet hydrogène chez Gaussin. 

Il expliquera quelles sont les contraintes, entre le choix des composants, celui des fournisseurs, sans oublier la gestion du risque et la certification associée. Cet expert évoquera également le comportement en fin de vie des composants.

Le webinaire est prévu de 11h à 12h. Pour s'inscrire, c'est ici.

 



jeudi 1 avril 2021

Faurecia fournit les technologies des utilitaires à hydrogène de Stellantis

Le groupe issu de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler a levé le voile sur les futurs utilitaires à l'hydrogène qu'il va sortir en fin d'année. Ils seront au nombre de trois et se baseront sur les Citroën Jumpy, Peugeot Expert et Opel Vivaro.

Le constructeur a fait le choix d'une chaîne de traction où l'hydrogène est l'énergie principale, avec une pile à combustible de 45 kW et trois réservoirs, la batterie lithium-ion de 10,5 kWh venant apporter un complément. Cela permet d'apporter une autonomie supérieure à 400 km (dont 50 km pour la seule batterie) pour un temps de remplissage de 3 mn.


Le groupe a retenu Symbio et Faurecia comme partenaires. Ce dernier fournit les réservoirs d'hydrogène, qui seront développés et assemblés à partir de son centre d’expertise mondial à Bavans, dans le Doubs. Ces réservoirs homologués, qui stockent l'hydrogène à haute pression (700 bars) transportent un total de 120 litres, équivalant à un poids de 4,4 kg pour le carburant.

A noter que Faurecia est aussi impliqué dans la pile à combustible, à travers la joint-venture qu'il a formée avec Michelin. La pile sera produite en France dans l'usine de Symbio basée à Venissieux et dès 2023 dans sa nouvelle usine de St Fons, toujours près de Lyon.

Quant à l'intégration, elle est faite par le centre d'excellence d'Opel à Rüsselsheim, en Allemagne.

L'architecture retenue, qui a pour nom Mid-power, est une sorte de synthèse entre le range extender (prolongateur d'autonomie comme sur le Kangoo H2 Hydrogen) et le mode "full power" qu'on peut retrouver chez certains constructeurs (Hyundai, Toyota). Le groupe Stellantis a repris la plateforme de ses utilitaires électriques à batterie. Le choix a été d'intégrer les réservoirs d'hydrogène sous le plancher (à la place des batteries) et la pile sous le capot, au-dessus du moteur électrique 100 kW, de façon à ne pas empiéter sur la capacité de chargement du véhicule. De plus, cela permet de ne pas faire de compromis en matière de performances. 


Les VUL de Stellantis démarrent en mode batterie et utilisent l'hydrogène quand les conditions sont optimales, au bout du premier km. Cela permet de préserver la pile, dont le grand intérêt est d'apporter suffisamment de puissance pour les trajets sur autoroute. La batterie apporte aussi un surcroît de puissance à l'accélération et permet de récupérer de l'énergie.