samedi 27 février 2021

Train H2 : l'Etat confirme son soutien à la région BFC

Cette semaine, le nouveau Conseil national de l’hydrogène s'est réuni à Albi. Les ministres concernés (Barbara Pompili, Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher) ont constaté une forte dynamique industrielle qui est amenée à se poursuivre dans les prochains mois. 

Ainsi, dans le cadre de France Relance, 27 projets de R&D et d’intégration de technologies hydrogène ont d’ores et déjà été soutenus, pour 212 M€ d’investissement total et 37 M€ de soutien public. A ces projets viennent s’ajouter 60 M€ de soutien à la filière aéronautique dans le cadre du CORAC (Comité d’orientation de la recherche pour l’aéronautique civile). 

Il a aussi été question des trains H2. Début 2021, un soutien financier a d'ailleurs été annoncé pour aider 4 régions (Occitanie, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est) à acquérir 14 trains hydrogène représentant un investissement total de 300 M €.

La région a acté l’achat auprès d’Alstom de trois rames TER hybrides (hydrogène/électrique) pour un montant de 51,9 M€. Elles devraient circuler à partir de 2025 sur les lignes Avallon/Auxerre et Corbigny/ Clamecy/Auxerre, mais aussi entre Auxerre et Dijon. Ce projet s’inscrit dans une mutualisation de moyens avec l’agglomération d’Auxerre qui va installer un centre de production d’hydrogène. Destinée à l’alimentation des bus urbains, cette station pourra également délivrer de l’hydrogène aux nouveaux TER.

mardi 23 février 2021

Faurecia va renouer avec la croissance grâce à l'hydrogène

L'équipementier automobile, qui a passé une année difficile en 2020 (- 17,5 % pour le chiffre d'affaires), se montre optimiste pour le futur. Il vise un chiffre d'affaires proche de 25 milliards d'euros d'ici 2025, soutenu par la "mobilité durable" et par la croissance de la Chine.

La croissance sera alimentée par les solutions de mobilité durable et par les activités liées à l'hydrogène* comme source d'énergie propre, a fait savoir le directeur général Patrick Koller, à l'occasion d'une journée investisseurs.

Selon le groupe, l'hydrogène sera abordable et produit en grande quantité d'ici 2030 - date à laquelle Faurecia prévoit d'être neutre en carbone. Il représentera même un cinquième de la demande d'énergie mondiale à l'horizon 2050.

*Rappelons à ce propos que Faurecia fournit des réservoirs à Hyundai pour ses camions, va livrer des réservoirs aux utilitaires du groupe PSA et va fournir également les utilitaires de Renault.

vendredi 19 février 2021

Faurecia va fournir des réservoirs à hydrogène pour Renault

C'est une bonne nouvelle pour l'équipementier et le territoire. Renault vient en effet d'annoncer qu'à partir de fin 2021, Faurecia lui fournira des systèmes de stockage à hydrogène pour une première flotte de véhicules utilitaires légers. Ces systèmes seront développés et produits dans son centre d'expertise mondial de Bavans (Doubs). 

Il s'agit d'un site inauguré en octobre dernier pour un budget de 25 millions (dont 4,9 millions d’euros apportés par la région Bourgogne Franche-Comté. 

En fonction des volumes, l'augmentation de la production sera étendue à une nouvelle usine dédiée aux systèmes de stockage d'hydrogène que Faurecia projette de construire en France, à Allenjoie (également dans le Doubs).

"Ce partenariat est une illustration importante de notre vision commune concernant l'expansion de l'utilisation de l'hydrogène comme pierre angulaire de la transition énergétique et de la mobilité zéro émission", commente Mathias Miedreich, vice-président exécutif de Faurecia Clean Mobility.

Ce contrat intervient alors que PSA a déjà retenu Faurecia pour ses utilitaires à hydrogène dont la sortie est prévu cette année. Précisons aussi que l'équipementier collabore avec Hyundai pour ses camions.

Un webinaire sur le bus à hydrogène avec Safa

Les webinaires s'enchaînent pour le Club Hydrogène Bourgogne-Franche-Comté. Il en organise un nouveau le 11 mars de 11h à 12h. 

Il sera dédié à Safra, le seul constructeur français de bus à hydrogène. Avec son Businova H2, conçu, fabriqué et commercialisé dans l'hexagone, cet industriel accompagne les autorités et acteurs en charges de la mobilité. 

Le déploiement de bus à hydrogène comprend l’acquisition du véhicule, la maintenance, le choix de stockage et de production, ainsi que la formation des chauffeurs.

Après 1 an de mise en service, notamment dans les hauts-de-France où des lignes ont été déployées pour le syndicat mixte Artois Gohelle, ce webinaire propose un retour sur l’utilisation de ces véhicules, les consommations, et surtout les perspectives autour de cette technologie.

L'inscription est par ici.

mercredi 17 février 2021

Gaussin et Avions Mauboussin sélectionnés par les fonds de relance auto et aéro

Avions Mauboussin l'annonce dans un communiqué : la société a été retenue dans le cadre du soutien aux investissements de la filière aéronautique de France Relance pour le projet Zéphyr. Celui-ci vise à développer une propulsion hybride à hydrogène pour des aéronefs interurbains et véhicules légers. 

La subvention de l'Etat s'élève à 800 000 euros pour un projet estimé à 1,9 million d'euros.

Avions Mauboussin, qui est implanté à Belfort depuis 2017, développe la première génération d'avions hybrides à hydrogène avec deux programmes : Alérion M1h, un biplace léger et Alcyon M3c, un six-places.

Le gouvernement a publié une nouvelle liste avec 205 nouveaux projets dans l'aéronautique et l'automobile. 

On y retrouve le projet NewLine porté par Gaussin SA, une PME basée à Héricourt (70). Il vise à moderniser les outils de production tout en permettant la diversification des sources d’énergie des véhicules produits pour les secteurs de la logistique et de la manutention. Il permettra notamment de produire en série des véhicules à hydrogène.

Dans la liste précédente, datant du 8 décembre, France Relance avait déjà sélectionné trois autres entreprises du territoire : 

Le projet DCI02, porté par l’entreprise SCHRADER SAS, basée à Pontarlier (25), vise à acquérir des machines à haute précision. Elles seront utilisées pour la production de valves PRV (Pressure Relief Valve) qui équipent les systèmes de climatisation pour les véhicules en développement (véhicules électriques/hydrogène). 

Le projet Accès au Marché de la Mobilité Décarbonée (A2MD), porté par le groupe Streit à Pays-de-Clerval (25) vise à usiner des pièces à destination des moteurs électriques et des piles à hydrogène, deux technologies automobiles d’avenir. 

Le projet de la société SCODER, située à Pirey (25), vise à produire entre autres des pièces de faibles épaisseurs (piles à combustibles).


mardi 16 février 2021

L'Europe va financer une des stations H2 de la région

Dans le cadre de l’appel à projets CEF – Transport – Blending facility qui vise au déploiement des transports décarbonés, la Commission européenne a décidé de financer des projets de stations à l’hydrogène.

En complément de l'aide apportée par la Caisse des Dépôts, ces subventions vont profiter notamment au projet Multicit’hy, porté par Hynamics, une filiale du groupe EDF. Ce projet porte sur la construction de quatre stations hydrogène, dont une en région Bourgogne-Franche-Comté. 

Il s'agit d'une station à Belfort pour alimenter des bus.

Les autres stations concernent les régions PACA et Pays de la Loire. Au total, l’enveloppe allouée s’élève à 8.9 millions d’euros.

A noter que l'Europe finance également d'autres stations à Montpellier et Paris.

vendredi 12 février 2021

Storengy sera bien associé au projet H2 de Dijon

Comme nous l'annoncions récemment, sur la base d'un article de la presse locale, Storengy, filiale d’ENGIE spécialiste du stockage de gaz et du développement des gaz renouvelables, a décidé d'investir au sein de la société Dijon Métropole Smart EnergHy (DMSE). 

L'information a été confirmée par un communiqué. 

Il s'agit de la structure qui porte le projet visant à déployer la mobilité hydrogène. La coentreprise a été créée par Dijon Métropole et Rougeot Energie en 2019. 

La PME de Meursault réalisera les travaux de construction des stations, en tant que contractant général EPC (Engineering Procurement and Construction), avant de transférer l’exploitation et la maintenance des installations à Storengy, qui apportera son expertise et ses compétences techniques en matière de gaz renouvelables.

L’hydrogène vert proviendra de la combustion des déchets du territoire, grâce à la construction d’un électrolyseur et la création de 2 stations hydrogène. 

La première station, qui sera située au nord de Dijon, sera mise en service début 2022 et alimentera une flotte de huit bennes à ordures ménagères et six véhicules utilitaires légers. Elle aura une capacité quotidienne de recharge de 440 kg d’hydrogène, multiplié à terme par 2 avec la construction d’une extension.

La seconde station, située au sud de Dijon, sera mise en service début 2023, pour alimenter en hydrogène les bus de la métropole dijonnaise, avec une capacité de 880 kg d’hydrogène par jour, qui pourra être triplée. 

Dans son communiqué, Storengy précise que la proximité avec son site de stockage d'Etrez (Ain) permettra de sécuriser l’approvisionnement de la ville de Dijon. La possibilité de stocker de l’hydrogène dans les cavités salines du site sera stratégique pour assurer la continuité de service, mais également pour garantir un coût compétitif de l’hydrogène.

Pour sa part, Rougeot Energie précise qu'elle est à l'origine de la conception et du développement du projet.

jeudi 11 février 2021

H2H24 se penche sur la recherche sur l'hydrogène à Belfort

Dans le cadre de sa web TV, le canal d'information H2H24 (mis en place par Rougeot Energie) a invité deux éminents chercheurs du territoire sur l'hydrogène. 

Il s'agit de Nadia Yousfi Steiner (Enseignante-chercheuse en génie électrique et Médaille de bronze du CNRS 2019) et  Daniel Hissel (lauréat de la médaille de l’innovation 2020 du CNRS), qui représentent l'Université de Franche Comté.

Ils évoquent leurs travaux et les avancées dans le domaine de la pile à combustible et de l'hydrogène.  

L'interview, réalisée par Marion Savoy, est à retrouver sur la chaîne H2H24 sur youtube.


mercredi 10 février 2021

Et si l'hydrogène soignait le Covid ?

C'est une information rapportée par Info Dijon et plus récemment France 3. Elle émane de l'Union Régionale des Professionnels de Santé Biologistes Bourgogne Franche-Comté. Les laboratoires privés Dijonnais et les pharmacies qui réalisent des tests antigéniques Covid, avec l’aide de cabinets d’infirmiers, ont décidé de s’associer à une étude clinique qui a pour nom HydroCOVID*. 

Réalisée par des scientifiques de Grenoble, elle est destinée à valider un traitement par un complément alimentaire pour réduire le risque de complications à court et long terme chez des patients pris en charge à domicile pour la Covid-19. C'est un traitement à l’étude qui fait appel à de l’hydrogène sous une forme dissoute dans l’eau. 

Par son rôle anti-oxydant puissant, l’hydrogène moléculaire pourrait avoir un effet bénéfique pour éviter l’emballement des réactions inflammatoires qui conduit aux complications de la Covid-19. Cette hypothèse est étayée par de nombreux arguments précliniques et théoriques, ainsi que par quelques études cliniques chinoises (les recommandations chinoises de prise en charge de la Covid-19 incitent à l’inhalation d’hydrogène dans les formes sévères). L’ingestion d’eau enrichie en hydrogène moléculaire a fait l’objet, dans d’autres indications que la Covid-19, de plusieurs études cliniques. Aucun effet secondaire de cette ingestion n’a été rapporté.

*L'étude est coordonnée par le laboratoire TIMC (Unité Mixte de Recherche du CNRS et de l’Université Grenoble Alpes).

samedi 6 février 2021

Storengy va entrer au capital de DMSE

Storengy, filiale du groupe Engie, a reçu l’aval des autorités pour entrer au capital de Dijon Métropole Smart Energhy (DMSE). 

L’Autorité de la concurrence a fait savoir le 29 janvier qu’elle ne s’opposait pas à son arrivée au sein de la société créée par la métropole de Dijon et le groupe Rougeot. Il a été jugé que l’existence de concurrents potentiels et l’absence de barrière à l’entrée de ce marché ouvraient la possibilité de voir se développer d’autres acteurs. 

Au travers de cette coentreprise, le projet de la métropole de Dijon est d’investir près de 180 millions d’euros d’ici à 2028 pour faire rouler 210 autobus, 45 bennes à ordures et entre 1 000 et 2 000 véhicules utilitaires de service à l’hydrogène. 30 millions d’euros seront dédiés à la construction de deux stations de production et de remplissage.


vendredi 5 février 2021

Ligier prépare l'arrivée de l'hydrogène en compétition

Grand nom de la compétition automobile Ligier est un pilier de la technopole de Magny-Cours, dans la Nièvre. Et il prépare le futur. Dans un entretien accordé au site Endurance Info, Pierre Nicolet, directeur général de Ligier Automotive, lève un voile sur les projets en cours.

“Le plan de relance initié par Bpifrance a permis de nous équiper de bancs moteurs à forte puissance pour l’hydrogène et l’électrique", déclare-t-il notamment. "Nous voulons rentrer dans cette nouvelle ère, que ce soit en compétition ou pour des concept-cars. C’est une nouvelle direction pour Ligier tout en conservant la course qui reste dans notre ADN. Le gros du travail du bureau d’études porte sur les nouvelles technologies", conclut M. Nicolet.

mardi 2 février 2021

H2SYS : de la start-up à la PME

Issue du laboratoire Femto-ST de l’UTBM, la jeune pousse fondée en 2016 par Daniel Hissel et Sébastien Faivre va bientôt changer de taille. 

L'entreprise, qui a reçu ces derniers temps des aides (Fonds Maugis, plan de relance) prévoit d'emménager dans des locaux de 1300 m². De plus elle a planifié 25 recrutements pour renforcer l'équipe de 18 personnes.

H2Sys, qui est hébergée par l’UTBM, dans les locaux du site de Belfort, au Techn’hom, va s'éloigner de quelques centaines de mètres. Le site Le Trois précise qu'une station à hydrogène est prévue également en bordure du futur bâtiment, afin d'alimenter les produits conçus et construits par l'entreprise. 

La gamme se compose aujourd'hui du Rcel (le premier groupe électrogène à hydrogène) et du Boxhy, plus destiné aux chantiers du BTP et à l’événementiel avec une puissance de 20 kilowatts. Elle va s'élargir en 2022 avec le Thytan, qui port la puissance de 300 à 400 kilowatts. 

Alors que l’entreprise a signé pour 1 million d’euros de contrats en 2020, le chiffre d’affaires espéré pour 2023 est de 5 millions d’euros.