Mâcon veut passer au bus à hydrogène

Le 24 novembre, un bus à hydrogène a circulé dans les rues de Mâcon, en Saône-et-Loire. Cette expérimentation, avec un véhicule de la marque Van Hool, est un préambule pour la ville qui a vu grand Antoine Griezman. Mâconnais Beaujolais agglomération (MBA) souhaite à plus ou moins brève échéance convertir à l'hydrogène une partie de sa flotte de véhicules qui roulent actuellement au diesel.

Pour le moment, le projet de nouveaux véhicules à hydrogène porte sur 9 bus et 6 camions-bennes à ordures ménagères à l'horizon 2024. L’agglomération prévoit en parallèle la construction et la mise en service d’une station de distribution d’hydrogène sur le site de La Grisière, à l’ouest de Mâcon. 

Le passage à l'hydrogène permettrait vocation d'économiser 627 tonnes de CO 2 par an, et d’améliorer au passage la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire.

Dans la région Bourgogne-Franche-Comté, Auxerre, Dijon et Belfort préparent également l'arrivée du bus à hydrogène.

Forum hydrogène : rendez-vous en 2022

 Après une première édition, d'abord en mode digital à la mi-janvier, puis en présentiel les 29 et 30 septembre, le forum Hydrogen Business for Climate a réussi son entrée. Le succès a été au rendez-vous avec plus de 400 participants et des intervenants de premier plan. 

Comme l'avait annoncé la Présidente de la région Bourgogne-Franche Comté, Marie-Guite Dufay, en ouverture du forum, il y aura bien une seconde édition en 2022. Elle aura lieu les 8 et 9 novembre à Montbéliard, à l'Axone.

Une semi-remorque à hydrogène financée par la région BFC présentée à Solutrans

L'hydrogène gagne le transport routier, et pas seulement pour propulser les camions. Cette forme d'électrification concerne également les semi-remorques. Jusqu'à présent, la seule partie frigorifique a été explorée par Chereau et Bosch. Mais Fruehauf* va plus loin dans le cadre du salon Soltutrans, à Lyon. 

La société a en effet présenté une semi-remorque, baptisée HYD-DRIVE, dont la propulsion est assurée par une pile à combustible, une batterie haute tension et un essieu électrique. Cela signifie qu'elle est autonome en énergie et peut être déplacée sans l'aide d'un tracteur routier. Une différence de taille qui est présentée comme une "première mondiale".

Ce concept de véhicule, financé par la Région Bourgogne Franche Comté, et qui verra le jour à l'horizon 2023 est le fruit d'un consortium, associant l'UTBM (à travers les équipes de FEMTO-ST et ICB, H2SYS et Fruehauf) ainsi que Symbio, Faurecia, EDF et Picq & Charbonnier. 

Le projet est soutenu par le Pôle véhicule du futur et BpiFrance.

*Basée à Auxerre, la société Fruehauf produit des semi-remorques. D'origine américaine, elle est depuis 2015 la filiale du groupe Wielton, un groupe industriel privé polonais.

Une table ronde H2 au salon Business Industries de Dijon

Le tout premier salon Business Industries se tiendra au Parc des Expositions de Dijon, les 24 et 25 novembre. Dans le cadre de cet événement, une table ronde sur le thème "L’hydrogène, un vecteur de décarbonation pour les industries" est prévue le 24 à 11 h.

En ouverture, Jean-Patrick Masson, vice-Président de Dijon Métropole en charge de la transition écologique et des énergies renouvelables, évoquera le projet de production en circuit court d'hydrogène d’origine renouvelable. Pour réaliser ce projet, Dijon métropole s’est associée au groupe local Rougeot Energie, en créant la co-entreprise Dijon Métropole Smart Energhy (DMSE), dont Storengy, filiale d’ENGIE, fait également partie.

C'est d'ailleurs le groupe Rougeot Energie qui est à la manoeuvre sur la conférence. Celle-ci sera animée par Marion Savoy, l'animatrice de la web-TV H2H24*. Elle donnera la parole Amaury Vaussanvin (Responsable du bureau d’études spécialisé en hydrogène Justy**), Clément Ackermann (Business developer Engie), Pascal Laude (délégué transition écologique Enedis BFC) et Luc Vautrin (responsable de projets Schneider Electric).

*Créée par le groupe

**Filiale du groupe Rougeot

Un camion à hydrogène en démo à Dole

Le 25 novembre, il sera possible de voir un camion à hydrogène rouler à Dole (Jura). Il fera même le plein avec une station mobile. Un événement est organisé ce jour là à Dolexpo, à l’initiative de Colruyt et du Grand Dole. 

Ce sera l'occasion de voir de près ce camion H2 de 27 tonnes, développé dans le cadre du projet européen H2SHARE*. Il est actuellement en tournée dans plusieurs villes d’Europe et sera donc à Dole, d'ici une dizaine de jours. 

Organisé de 14h30 à 18 h, l’événement sera suivi d’une table ronde : "L’hydrogène : l’énergie de demain se construit aujourd’hui". A noter la présence de Jean-Pascal Fichère, Président du Grand Dole, et pour Colruyt de Bart de Schutter, Directeur Général, et de Virgille Mollier, Directeur technique.

*Projet qui associe plusieurs partenaires dont le constructeur VDL, Colruyt et plusieurs collectivités du Benelux.

Gaussin dévoile son camion H2 pour le Dakar

En première mondiale, l'industriel de Haute-Saône a dévoilé le H2 Racing Truck, un camion de course 100 % hydrogène. Il est destiné à courir le Championnat du monde des rallyes-raids avec pour première étape le Dakar 2022 en Arabie Saoudite. Il embarque deux moteurs électriques de 300 kW chacun, une pile de 380 kW de piles à combustible, 82 kWh de batteries et 80 kg d’hydrogène. Gaussin mentionne également un système de refroidissement ultra-performant, ainsi qu'un  châssis léger et dessiné spécifiquement pour  la performance et l’intégration du système hydrogène électrique.

C'est le premier-né de la gamme de camions routiers zéro-émission designée par Pininfarina. Ce concentré de haute-technologie, conçu pour les environnements extrêmes, aura pour  mission  de démontrer la performance et la fiabilité de la propulsion hydrogène développée par le groupe. Les données et  informations relevées durant le Dakar serviront aussi pour le développement de la gamme de camions routiers dont le lancement est prévu dès 2022.

Au passage, Gaussin lève le voile aussi sur sa future gamme de camions. Elle se décline en cinq modèles :  tracteur routier, autonome, pour la distribution, la construction et le camion de course. La gamme prend en compte, non seulement les impératifs techniques liés à la chaîne cinématique hydrogène et électrique et  au fonctionnement des piles à combustible,  mais  aussi  la  jonction  avec  le  skateboard  modulaire  ainsi  que  les  dernières technologies en termes de matériaux et d’Interface Homme Machine (HMI).

L'élément central, qui concentre la chaîne de propulsion, et que Gaussin appelle le skateboard, est disponible en version hydrogène pour  le transport de longue distance avec un temps de ravitaillement inférieur à 20 minutes, pour 800 km d’autonomie, et en tout électrique pour la courte  distance avec un temps de changement de batterie de 3 minutes pour 400 km d’autonomie. 

Une conférence à Auxerre sur l'Yonne, territoire hydrogène

Ce mardi 9 novembre, une conférence sur l'hydrogène est proposée dans le cadre des Rencontres Industrielles de bourgogne-Franche Comté, un événement qui a lieu au parc d'expositions d'Auxerre. Elle est prévue à l'espace conférences, de 14 h à 15 h 30.

Sous le titre "Yonne, territoire d'hydrogène", cette conférence se déroulera avec l'agenda suivant :

14 h 00 : Intervention de la Région Bourgogne Franche Comté, avec Nicolas SORET, Vice-Président en charge de l'économie de la région BFC

14 h 10 : Point sur la filière Hydrogène en Bourgogne, avec Nathalie LOCH  - Project manager - New mobility / Hydrogen energy - AER Bourgogne France Comté

14 h 30 : La station hydrogène “AuxHYGen” et l'Eco système hydrogène de l'Auxerrois, avec un représentant de la Communauté d'Agglomération de l'Auxerrois et Philippe FOLLET d'Hynamics (groupe EDF) 

14 h 45 : projet HYCAUNAIS* avec ENGIE, avec Clément ACKERMANN de STORENGY 

*Piloté par Storengy, Hycaunais est un projet localisé à Saint-Florentin, près d'Auxerre, couplant électrolyse, méthanation et méthanisation. L'hydrogène nécessaire à ce procédé est produit à partir d'électricité éolienne, grâce à un électrolyseur d'1 MW capable d'atteindre une puissance peak de 2 MW.

15 h 00 : Témoignages de fournisseurs de solutions : 

Bulane 

La société a développé une innovation permettant « d’hybrider » les brûleurs industriels et du bâtiment grâce au développement d’un électrolyseur innovant (dyomix® Plug’In Hybride H2) capable de créer une véritable passerelle énergétique « cross-over » entre la production et les besoins de chaleur. Des demontrations seront organisées sur le salon. 

Atlas Copco 

Ce fabricant de compresseurs d'hydrogène et de conteneurs propose également des solutions pour l'industrie

15 h 20 : Intervention du Cluster "Véhicules du futur", avec Emeline CONVERSET, Chargée de mission filière Hydrogène Bourgogne-Franche-Comté 

Une journée H2 le 26 novembre à Dijon

Animé par le pôle Véhicule du Futur, le Club Hydrogène Bourgogne-Franche-Comté organise un événement le 26 novembre à Dijon. Il s'agit d'une journée de conférences sur le thème « L’innovation au service de la filière hydrogène ».

Parmi les sujets abordés, il y aura la mobilité hydrogène (dont le moteur à combustion alimenté par de l'hydrogène), la compétition, le stockage solide, la compression, la régulation de pression...

L'événement est sponsorisé par Enedis. En tant que distributeur, la filiale d'EDF s'engage pour accompagner l’intégration des électrolyseurs dans le réseau électrique, et expérimente en Bourgogne-Franche-Comté les premiers groupes électrogènes hydrogène.

Tous les détails ici. 

Une station avec de l'hydrogène produit par biomasse en Côte d'Or

Ce n'est pas de l'hydrogène vert par électrolyse, mais un hydrogène renouvelable issu de biomasse. La société Haffner Energy, originaire de la Marne, a développé un procédé qui a pour nom Hynoca et qui permet de produire un gaz de synthèse à partir de plaquettes de bois forestières. Et ce gaz peut ensuite être transformé en hydrogène.

Le procédé, qui est appliqué à Strasbourg avec l'opérateur G-RDS, va trouver également un débouché en région Bourgogne-Franche-Comté. Haffner a en effet passé un accord avec l'enseigne Avia (groupe Thévenin & Ducrot*) pour distribuer cet hydrogène à la pompe. La station sera implantée sur le site des Ets Roussel (un autre partenaire qui fournit le bois pour la production) à Chambœuf (Côte d’Or). 

L'objectif des trois entités vont lancer le premier écosystème "du puits à la roue", depuis la collecte locale de biomasses (issues de l’exploitation agricole, forestière et viticole) jusqu’à la distribution en stations. Le projet sera porté par la société commune SAS Pôle Bourbonnais, situe à Montmarault (Allier), où les Ets Roussel ont une plateforme de collecte. 

A ce jour, deux projets sont en cours. Le premier se situe dans Allier, avec un site de production d’une capacité de 720 kg d’hydrogène vert par jour (250 tonnes par an), ainsi que le déploiement d’une station de distribution d’hydrogène sur l’autoroute sous la marque Avia pour véhicules lourds (bus et bennes à ordures) et légers.  

Le projet bourguignon sera de taille équivalente. 

L’investissement total hors véhicules lourds pour les deux sites se monte à près de 30 M€ et l’objectif visé est une mise en exploitation mi-2023. A noter que la société commune prévoit par ailleurs l’acquisition de 13 camions fonctionnant à l’hydrogène pour les besoins des partenaires.

*Le groupe Thévenin & Ducrot en profitera d’ailleurs pour ouvrir une filiale dédiée à l’hydrogène.

Dijon Métropole va parler d'hydrogène à la COP26

Selon France Bleu, Jean-Patrick Masson, le vice-président de Dijon Métropole en charge de la transition écologique, va prendre part à la COP26 en Ecosse. Cette conférence sur le climat a débuté ce dimanche à Glasgow et doit durer deux semaines. 

Membre de l'association France urbaine, l'élu profitera d'une conférence pour mettre en avant le modèle dijonnais des futurs bus et bennes à ordures qui rouleront à l'hydrogène. La conférence est prévue le mercredi 10 novembre sur le thème de la "Mobilité durable".

D'ici juin 2022, 4 bennes à ordures H2 seront mises en service. Ce sera ensuite le tour en 2023 de 27 bus à hydrogène. Ces véhicules seront alimentés par deux stations l'une au Nord (avec de l'hydrogène produit à partir d'une usine d'incinération) et l'autre au Sud.