mardi 29 juin 2021

Les pompiers d'Auxerre formés à l'hydrogène en attendant l'arrivée des bus

Dans un article, l'Yonne Républicaine révèle que, le 22 juin, une formation a été organisée au centre de secours principal d’Auxerre, afin de familiariser les sapeurs-pompiers à l'hydrogène. Une autre session était programmée le 28 pour d'autres personnels. 

Cette sensibilisation intervient alors que la station de production d'hydrogène doit être livrée mi-août. Rappelons que la station produira de l’hydrogène vert par électrolyse de l’eau, grâce à un électrolyseur d’une puissance de 1 MW correspondant à une production de 400 kg d’hydrogène par jour. Elle sera exploitée par Hynamics, une filiale d'EDF. 

"Cette formation est importante pour mieux connaître la station, ce qui nous permettra d’isoler le risque en cas de problème", indique le capitaine Alexandre Bonneton, à la tête du centre de secours d’Auxerre. "On s’est toujours adapté aux innovations et comme par le passé, on va mettre en place des procédures nouvelles ou révisées. Mais l’hydrogène ne nous inquiète pas et ne présente pas de danger plus important que les autres modes de carburation", insiste-t-il.

L'exploitant tient de son côté à rassurer. "Pour maîtriser le risque, il faut que la ventilation soit suffisante. Donc à l’air libre, on a des zones d’effets de feux ou d’explosion qui ont un impact très limité sur les installations", explique Émilie Ricrot, responsable des risques industriels chez Hynamics, "On a modélisé des scénarios pour s’en assurer avant de construire cette station. Et en intérieur, les systèmes de détection et de ventilation permettent de s’assurer qu’on n’a pas une accumulation trop importante de gaz formant un nuage inflammable et donc de limiter les risques de feu ou d’explosion", souligne-t-elle.

Et quid de la sécurité dans les bus à hydrogène de Safra, qui sont prévus à l'automne ? "En cas de problème, outre une alarme pour évacuer le bus, des électrovannes et des détecteurs isolent toutes les parties du circuit hydrogène et le coupe. Et un évent sur le toit libère l’hydrogène dans l’air. Mais même si le circuit est fermé, le bus peut continuer à rouler en électrique. Cela dit, on n’a jamais eu de fuite avérée sur nos bus depuis un an et demi qu’ils circulent", indique Pierre Seguret, ingénieur chez Safra. 

La société albigeoise a une douzaine de bus en circulation et aucun n'a connu de problèmes de sécurité.





lundi 28 juin 2021

L'association APSIIS croit en l'hydrogène pour relancer l'emploi à Belfort

L’association Apsiis*, dont nous avons déjà parlé sur ce blog, et qui a été fondée par des syndicalistes de General Electric et par des entrepreneurs locaux, annonce de nouveau partenariats. 

Elle a réussi à convaincre un acteur mondial des services d’ingénierie, qui va mettre à disposition des collaborateurs pour un projet visant au développement d’un outil de maquettage multiphysique des projets liés à l'hydrogène. Il s'agit de Capgmini engineering. Selon le site Le trois, la société travaille sur l’hydrogène depuis 2016. Elle conçoit notamment une turbine hybride pour transports terrestres et maritimes, visant à assurer la transition vers la massification de l’hydrogène. L'entreprise, qui compte 350 collaborateurs dans le nord Franche-Comté, accompagne aussi EOdev (filiale d'Energy Observer) dans le lancement de son groupe électro-hydrogène.

Toujours selon ce site d'information, l’un des groupes de travail de l'APSIIS planche sur la création d’une activité autour de la maîtrise d’œuvre et de la maîtrise d’ouvrage dans les projets appliqués au stationnaire. Un autre groupe de travail s’intéresse à la conversion de puissance pour développer la performance des piles à combustible. Des activités autour de la certification, de la sécurité, de la conformité peuvent être envisagées, et ce sont des compétences que l’on trouvait à General Electric.

L’association annonce d'autres partenariats. Alors que le club H2BFC (piloté par le pôle Véhicule du Futur) épaule les travaux sur l'hydrogène, l’UTBM (Université de Technologie de Belfort-Montbéliard), et l’UFC (Université de Franche-Comté) - Universités pionnières du secteur de l’hydrogène - siègeront au conseil consultatif et scientifique de l’association.

Les collectivités accompagnent par ailleurs cette dynamique. La région Bourgogne Franche-Comté a ainsi annoncé jeudi le vote d’une subvention de 100 000 euros, conditionnée à l’arrivée d’un investissement privé de valeur similaire. Précisons au passage que l’Agence Economique Régionale (AER BFC**) s’est positionnée comme expert technique d’APSIIS, prenant part à la fondation de l’association, dont l’un de ses représentants siège au conseil d’administration.

La Communauté d’agglomération du Grand Belfort a, quant à elle, accordé une subvention de 32 000 euros à l’association.

L'ambition est de faire de Belfort un centre d’excellence mondial de l’ingénierie, à la fois dans l'hydrogène, mais aussi le nucléaire.

*Association de Préfiguration de Sociétés d’Ingénierie et d’Intégration Systèmes 

**Editeur de ce blog

jeudi 24 juin 2021

Hydrogen Business for Climate : demandez le programme

Après une l’édition digitale (Hydrogen Business For Climate CONNECT, les 13 et 14 janvier), le Pôle Véhicule du Futur, avec le soutien de l’État, la Région Bourgogne-Franche-Comté, la Ville de Belfort et le Grand Belfort et Pays de Montbéliard Agglomération, annonce la première édition en présentiel du Forum Hydrogen Business For Climate. 

Elle se tiendra les 29 et 30 septembre 2021, à Belfort. 

Comme nous l'avons déjà annoncé, Mike Horn, aventurier mondialement reconnu, sera le grand témoin de cette première édition participant. Acteur engagé dans la préservation de l’environnement, il viendra parler d'hydrogène. Et pour cause : il participera au Dakar 2023 avec un buggy H2 fait en région Bourgogne-Franche Comté.

Le forum de Belfort se définit comme un événement transnational, visant à concrétiser la transition énergétique H2 en France et en Europe

De nombreux invités prestigieux feront également le déplacement tels que Florence Lambert, PDG de Genvia, Karina Crastel, Directrice commerciale de l’EGHAC (European Green Hydrogen Acceleration Center), David Holderbach, PDG de Hyvia, Dominique Sadoul, Responsable Advanced Powertrain & Energy de Stellantis, Julien Etienne, Directeur général de EKPO, Laurent Carme, Directeur général de McPhy, Bart Biebuyck, Directeur exécutif du FCH-JU, et enfin Christophe Gaussin, PDG de Gaussin SA. 

Le forum accueillera des intervenants d'entreprises internationales telles que Aaqius, Ballard, BDR Thermea, ITM Power, ou encore le Fraunhofer John Cockerill, ainsi que l'Ecosse, qui accueillera la COP26 à Glasgow (du 1er au 12 novembre 2021), le Chili, ou encore la Corée…

Pas moins de 30 exposants représentant toute la chaine de valeur hydrogène, venant de la Région Bourgogne-Franche-Comté, de France et de l’international seront également présents pendant ces deux jours.  Les startups, les universités et les centres de recherche seront également représentés au sein de l’espace exposition.

Au programme de la première journée seront organisées des conférences plénières, des ateliers et les rendez-vous B2B, particulièrement plébiscités lors de l’édition en ligne du Forum CONNECT. La seconde journée, le 30 septembre, les participants auront en plus l’opportunité de participer aux visites du Clean Mobility -R&D Center de FAURECIA ainsi que du FC Lab et de H2SYS.

Faurecia renouvelle sa confiance en étant de nouveau partenaire Platinium du Forum, ainsi qu’Alstom, EDF, Engie et Rougeot comme partenaires Gold. McPhy, spécialiste des équipements de production et distribution d’hydrogène zéro-carbone, devient à son tour partenaire Gold du Forum. 

Mike Horn sera le grand témoin du forum sur l'hydrogène de Belfort !

Tourné vers l'international, le forum Hydrogen Business for Climate - qui aura lieu les 29 et 30 septembre - aura pour grand témoin une personnalité mondialement connue. Il s'agit de Mike Horn, reconnu "comme le plus grand explorateur des temps modernes, qu’il s’agisse de nager sur l’Amazone en solitaire et sans assistance ou de faire le tour du monde à l’équateur sans moteur".

Natif d'Afrique du Sud, et ayant également la nationalité suisse, cet aventurier est très sensible à l'environnement. De plus, il s'intéresse à l'hydrogène. 

Le lien avec l'événement de Belfort était évident, car Mike Horn va participer en 2023 au Dakar avec un buggy H2 qui sera élaboré en région Bourgogne-Franche-Comté. Associé à Cyril Despres (pilote auto et moto qui a remporté 5 fois le rallye-raid), l'explorateur et sportif accompli est en effet impliqué dans le projet "GEN Z", réalisé par Vaison Sport (un préparateur de véhicules de rallye établi en Saône-et-Loire), en partenariat avec le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique). L'objectif est de gagner le Dakar en ne rejetant que de la vapeur d’eau, grâce à une propulsion à hydrogène. 

Lors du forum Hydrogen Business for Climate, Mike Horn aura à coeur de partager son expérience du Dakar, où il a déjà couru avec Cyril Despres. Il évoquera bien sûr le projet "GEN Z", ainsi que sa vision du futur "Préserver la planète, pouvoir laisser un avenir à la jeune génération". Son intervention est prévue le 29 septembre à 17h30.


 

mardi 15 juin 2021

Remorque réfrigérée par hydrogène : un business porteur

Le carrossier normand Chéreau aborde l'avenir sereinement. Il a un carnet de commandes plein, y compris pour la semi-remorque alimentée à l'hydrogène. Ce produit résulte des travaux menés en partie en région Bourgogne-Franche Comté à travers le projet ROAD. D'ailleurs, l'entreprise H2SYS de Belfort est aujourd'hui partenaire technique des produits lancés sur le marché. 

Pour financer ses développements, dont ceux en lien avec l'hydrogène, Chéreau a fait venir de nouveaux actionnaires. Il s'agit de fonds d'investissement français, dont le principal est Amundi. On retrouve également des acteurs publics comme BPi France (la banque publique d'investissement) et AD Normandie (l'agence de développement de la Région).

Ce nouveau pool d’actionnaires partage pleinement la vision à long terme de Chéreau. Ce qui va permettre de soutenir les investissement clés liés à la transition énergétique. Une bonne nouvelle pour la filière hydrogène de la région BFC. 

samedi 12 juin 2021

Gaussin trouve un partenaire pour intégrer des batteries dans sa plateforme "skateboard" à hydrogène

L'industriel de Haute-Saône a développé une plateforme en forme de skateboard qui peut s'adapter sur des camions routiers (classe 8 tracteur ou porteur de 18 à 44 t) et leur permettre de rouler à l'hydrogène ou en mode tout-électrique. La solution s'adresse aux constructeurs traditionnels de camions comme aux nouveaux entrants, mais aussi aux carrossiers et aux acteurs du logiciel de navigation autonome.

Gaussin compte enrichir son offre avec des batteries fournies par l'américain Microvast. Grâce à ses capacités d'intégration verticale, cet acteur peut fournir un large choix de cellules chimiques différentes dans ses packs de batteries standard, afin de répondre aux diverses exigences techniques en termes de puissance, de densité énergétique et de durée de vie. La modularité de haut niveau de la batterie donne à l'industriel français une grande flexibilité dans la conception des véhicules. De plus, ces batteries autorisent la charge rapide.

Pourquoi un tel partenariat ? Il se trouve que la version hydrogène du skateboard routier est un système hybride qui utilise des batteries de haute puissance en combinaison avec la pile à combustible pour fournir la puissance nécessaire dans certaines conditions mais également pour prolonger l'autonomie de près de 400 km du skateboard grâce à l'énergie de la batterie.

Grâce à son usine de Clarksville dans l'Etat du Tennessee, prévue pour être opérationnelle en 2022, Microvast sera en mesure de livrer Gaussin et ses futurs licenciés américains directement depuis son usine américaine qui produira localement les cellules, les modules et les packs assemblés, permettant ainsi de fiabiliser et de raccourcir sa chaine logistique et de poursuivre la construction d'écosystèmes locaux dans chaque région du monde afin d'accompagner la croissance du groupe. Un schéma identique est prévu en Europe où Microvast pourra livrer les besoins Européens de Gaussin pour l'ensemble de la gamme de produits actuels et futurs depuis son usine de Ludwigsfelde en Allemagne.

mercredi 9 juin 2021

Une vidéo pour mieux comprendre le projet Symone

Sur sa page facebook, l'incubateur T diffuse une vidéo permettant de mieux comprendre ce qu'est le projet Symone (à prononcer à l'anglaise). 

On vous a déjà parlé sur ce blog de cette solution qui permet de repenser la mobilité lors des longs trajets autoroutiers. Au lieu d'utiliser votre voiture, vous la mettez sur une remorque porte-voitures et vous grimpez dans un camion à l'hydrogène, où une cabine a été aménagée pour profiter du voyage en toute sécurité et en vous reposant.  

Voir la vidéo

Le T accompagne des entrepreneurs engagés qui veulent créer et développer leur entreprise en Bourgogne, en plaçant l’humain, l’écologie et le territoire au cœur de leur activité. Cet incubateur en profite pour rappeler qu'il est encore possible de candidater jusqu'au 13 juin dans le cadre d'un appel à projets.

jeudi 3 juin 2021

Dans les coulisses de Vaison Sport qui prépare un buggy H2 pour le Dakar

L'Informateur de Bourgogne a consacré un article au projet GenZ qui vise à préparer un buggy à hydrogène en vue du Dakar, en 2023. 

Le véhicule sera conduit par Cyril Despres, multiple vainqueur de l'épreuve, et l'aventurier Mike Horn. 

On apprend dans ce reportage que le buggy qui sortira des ateliers de Vaison Sport développera plus de 400 chevaux. Il sera par ailleurs équipé d’un réservoir de 500 litres de 5 centimètres d’épaisseur qui contiendra 30 kg d’hydrogène à 750 bar de pression. De quoi procurer 250 à 300 km d'autonomie.

La suite est à lire en ligne. 

mercredi 2 juin 2021

Une station d'hydrogène en projet pour la reconversion d'une friche industrielle dans le Doubs

Macommuneinfo nous apprend que deux appels à projets* sur la reconversion des friches industrielles, ont été lancés entre janvier et mars pour un montant total de 300 M€. Ils ont connu un vif succès, car on dénombre 18 lauréats en Bourgogne-Franche-Comté pour une enveloppe de 10 M€.

Ces projets permettront de requalifier près de 34 ha de friches et de produire 47 000 m2 de logements dont 13 276 m2 de logements sociaux, 30 000 m2 de surfaces dédiées à des activités économiques et près de 35 000 m2 d’équipements publics.

L'un d'eux concerne la réappropriation de l'ancien site industriel des Rives du Doubs à Valentigney. Sur un terrain qui accueillait autrefois des usines de Peugeot, il y aura des commerces, des activités tertiaires artisanales ainsi qu'un projet de station à hydrogène pour l’alimentation de ces futurs bâtiments.

*Le premier était piloté par les préfets de région dans le cadre du plan France Relance pour 259 M€, le second se tenait sous l'égide de l’Ademe