mercredi 26 mai 2021

Gaussin et Hynamics vont tester des camions autonomes à hydrogène

Depuis qu'il a annoncé son intention de se lancer dans l'hydrogène, le groupe industriel basé à Héricourt (Haute-Saône) multiplie les partenariats et les projets. Le dernier accord de partenariat en date concerne Hynamics (la filiale d'EDF) pour tester des poids lourds autonomes électriques et à hydrogène. Ces véhicules sans cabine de 44 tonnes rouleront dès la fin de l'année.

A travers 4 projets pilotes, ce sera l'occasion d'étrenner le fameux "skateboard", la plateforme modulaire développée par Gaussin. L'industriel inaugurera également le concept "Moonroad" : un tracteur routier sans cabine autonome, à propulsion électrique et hydrogène, capable de tracter des semi-remorques pour un poids total en charge de 44 T, se déplaçant à une vitesse volontairement limitée pour effectuer ces déplacements sur quelques dizaines de kilomètres. 

Le transport peut ainsi être effectué de nuit, pour désengorger le trafic diurne sans perturber les riverains. C'est ce qu'on appelle du TaaS (Transport as a Service). 

Si Gaussin apporte la brique transport, Hynamics construira  des  unités  de  production  d’hydrogène,  qui produiront le précieux carburant (qui sera acheminé vers des sites ce distribution au moyen de camions à hydrogène de Gaussin).   

La réalisation de ce type de projet pilote est soutenue par le Ministère de la Transition écologique, et plus précisément par l'administration chargée des Transports. Dès la fin 2021 et courant 2022 et 2023, ce partenariat permettra de réaliser 4 projets pilotes autour des sites Hynamics à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne), Belfort et Paris (ainsi qu’un site en cours de définition) sur des parcours routiers allant de 5 km à 80 km. 

Il est à noter que ces expérimentations s'inscrivent également dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024, de façon à valider au passage la mobilité hydrogène. Le projet fera l’objet d’un dépôt de dossier auprès l’ADEME dans le cadre des appels à projet visant à promouvoir les solutions de mobilité à l’hydrogène. 

mardi 25 mai 2021

Le circuit de Magny-Cours va produire de l'hydrogène

Le célèbre circuit, qui a accueilli pendant un temps le Grand Prix de France de Formule 1, prépare lui aussi la transition énergétique. Dans un article, le Journal du Centre nous apprend que 28 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques ont été installés sur les parkings. Et surtout qu'ils opérationnels depuis le 19 mai. Ces ombrières serviront pour générer du courant électrique.

Magny-Cours entend être autonome en énergie, puisque la production sera trois fois supérieure à la consommation. Et une prochaine étape se dessine.

À moyen terme, Nièvre Énergies, le circuit et le département projettent de fabriquer, sur le circuit, de l’hydrogène. Il pourrait être utilisé pour alimenter des véhicules sur le site, qu'il s'agisse de voitures de série et de transports publics à pile à combustible, mais aussi de voitures de sport. On sait que Ligier travaille par exemple sur l'hydrogène. De plus, la société H2K travaille sur un projet de moto GP à hydrogène.

Avec une station, Magny-Cours rejoindrait ainsi le circuit du Castellet (Var) qui dispose d'une telle infrastructure. Nièvre Énergies prévoit notamment d’installer des retenues d’eau pour la production d'hydrogène.

"L’eau, l’énergie, le numérique. Et j’ajouterais la forêt et l’agriculture, notre société d’économie mixte doit absolument garder la maîtrise de ces communs. La Nièvre pourrait quasiment devenir autonome en énergie", note Alain Lassus, président du conseil départemental.

lundi 24 mai 2021

H2SYS va développer des groupes électrogènes H2 avec une technologie Hyundai

La Corée du Sud, ce n'est pas si loin de Belfort...  La start-up H2SYS a décidé de se fournir auprès de Hyundai, l'un des leaders mondiaux dans ce secteur. Avec la technologie du constructeur automobile, elle va développer "le groupe électrogène à hydrogène le plus efficace et le plus fiable du marché mondial". Le produit sera mis en vente dès cette année. 

La société fondée par Sébastien Faivre a décidé de faire appel aux piles à combustible du géant coréen, qui a fondé la marque HTWO pour démocratiser l'hydrogène. Des produits ont déjà été expédiés depuis Séoul à H2SYS pour développer des générateurs électriques mobiles et stationnaires de plus grande puissance.

H2SYS, qui a développé une gamme de produits destinés aux conteneurs frigorifiques, à destination des professionnels des travaux publics, de l’événementiel et des services de secours mobile, entend répondre à d'autres besoins d'applications. C'est pour cela qu'elle fait appel à Hyundai, dont la technologie a fait ses preuves de l'auto au camion. La société belfortaine entend fabriquer davantage de groupes électrogènes, qui seront livrés à des clients clés d'ici 2021 et 2022.

"Nous sommes ravis d'avoir l'opportunité de renforcer notre collaboration avec Hyundai Motor, tout en favorisant l'utilisation d'énergies propres, et en accélérant la décarbonisation des activités humaines dans le monde", commente Sébastien Faivre, PDG de H2SYS. "La haute technologie de la pile à combustible de Hyundai Motor, associée aux groupes électrogènes hybrides à hydrogène de pointe de H2SYS, permettra à notre partenariat d’apporter des solutions de production d’énergie propre à diverses applications", conclut-il.

Ce partenariat a été facilité par les échanges entre la région Bourgogne Franche-Comté et la Corée du Sud. En 2019, une délégation de l'AER (éditeur de ce blog) et du pôle Véhicule du Futur s'est rendue chez Hyundai, à l'occasion d'un voyage d'études sur la filière hydrogène organisé par Business France. En retour, le géant coréen a souhaité venir en région BFC et rencontrer des acteurs locaux impliqués dans l'hydrogène.


vendredi 21 mai 2021

Pôle Véhicule du Futur : une activité bien remplie dans l'hydrogène

Dans son rapport d'activité pour 2020, le PVF aborde entre autres le thème de l'hydrogène. Depuis 16 ans, il est actif sur cette thématique, qui est d'ailleurs intégrée dans sa stratégie. 

Le pôle assure l'animation de l’écosystème en Bourgogne-Franche-Comté et a lancé d'ailleurs le Club H2 BFC, fort d’une une quarantaine de membres. Le Club anime tous les acteurs industriels et de la recherche avec de beaux succès industriels.

Parmi les réalisations, le PVF met en avant un système de générateur H2 pour bateau réalisé par H2SYS (90) et le projet VHyCTOR qui a permis la création de stations de remplissage d’hydrogène par Mahytec (39).

Covid oblige, des manifestations ont eu lieu en mode digital. C'est ce qui s'est passé avec le Forum Hydrogen Business For Climate CONNECT, organisé les 13 & 14 janvier. La manifestation est portée par le pôle. Le 22 octobre, un premier webinaire avait été organisé dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Energie, "World Energy Day by Hydrogen Business For Climate".

Le PVF a aussi signé un partenariat avec le CTP (centre coréen de recherche et d'innovation). 1 webinaire Hydrogène avec la Corée du Sud a d'ailleurs été organisé dans ce cadre. 

A noter que depuis le mois d'avril, le Pôle Véhicule du Futur diffuse une lettre d'information H2 by PVF.


Gaussin va fournir des camions à hydrogène destinés aux travaux publics

Le groupe industriel de Haute-Saône annonce la mise en place d'un écosystème de mobilité hydrogène dans les travaux publics. Il a en effet passé un accord avec ECT, un groupe qui a pour activité le réaménagement environnemental de sites dégradés et dans une optique d'économie circulaire. Et dans la mesure où les terres excavées des chantiers du BTP transitent par des engins de transport, l'idée est donc d'utiliser des camions à hydrogène. 

Si Gaussin est amené à fournir ces véhicules*, c'est Bouygues Energies Services qui a été mandaté par ECT pour la production d'hydrogène renouvelable et la distribution de ce carburant alternatif. Ce projet permettra d'industrialiser un modèle de poids lourds dédié à la filière Travaux Publics, avec un prix de vente optimisé et compétitif. 

L'autonomie peut être portée à 1 200 km en fonction de l'utilisation. Le marché du tracteur en France représente un volume d'environ 30 000 unités par an. 

Les partenaires annoncent que le projet fera l'objet d'un dépôt de dossier auprès l'ADEME dans le cadre des appels à projets visant à promouvoir les solutions de mobilité à l'hydrogène.

*Porteur sans cabine 10x4, autonome, 70 tonnes (autonomie 10h, 40 km/h, puissance 420 Kw) ; porteur 10x4, 70 tonnes (autonomie 10h, 40 km/h, puissance 420 Kw) ; tracteurs 4x2, 44 tonnes (autonomie 500 km, 90 km/h, puissance de 420 Kw)




jeudi 20 mai 2021

McPhy à Belfort : les raisons d'un choix

Le spécialiste des électrolyseurs, qui a donc présélectionné le territoire pour sa future giga-factory, explique dans un communiqué les raisons de ce choix. Il écrit ainsi que le "site de Belfort est la réponse privilégiée à un cahier des charges exigeant". 

Et il l'explique en ces termes :

"La présélection du site de Belfort constitue une étape importante pour répondre à la croissance annoncée des marchés de McPhy. Le site de Belfort, orienté sur l’industrie « haute technologie », a été présélectionné pour sa capacité à répondre aux problématiques clés posées par le passage à l’échelle industrielle des électrolyseurs :

-Structuration préalable d’un écosystème industriel, de recherche et développement, dédié à l’innovation et à l’hydrogène, et existence de partenaires potentiels au sein de la filière ;

-Bassin d’emplois industriels et environnement attractif ;

-Localisation géographique au sein d’un carrefour de l’Europe, facilitant les interactions avec les autres sites McPhy, mais également les activités d’approvisionnement et livraison ;

-Support des parties prenantes publiques avec des mesures d’accompagnement sur les aspects tant économiques, techniques ou fonctionnels qu’administratifs pour faciliter la gestion et le déploiement du projet".

McPhy à Belfort : c'est (presque) fait

Dans un communiqué publié ce matin par la préfecture, on apprend que McPhy présélectionne le Territoire-de-Belfort pour l’implantation de son usine. Il s'agit d'une Giga Factory d'électrolyseurs qui serait implantée sur la ZAC de l’Aéroparc de Fontaine. 

Cette installation est soumise à la condition de bénéficier du financement au titre du PIIEC (Projet important d’intérêt européen commun), qui s’inscrit dans le cadre du Plan France Relance et de la stratégie nationale de l’hydrogène menée par le Gouvernement. 

Pour Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie et de la Relance, "la décision de McPhy de présélectionner le site de Belfort pour implanter sa gigafactory d’électrolyseur est une excellente nouvelle, notamment pour les habitants du Territoire de Belfort. Il s’agit de la première gigafactory d’électrolyseur française dans le cadre de la Stratégie Nationale Hydrogène". Et de préciser : "C’est un des chefs de file de la filière française de l’hydrogène qui choisit ce territoire, grâce notamment à l’accompagnement du fonds dit « Maugis".

Pour Jean-Marie Girier, Préfet du Territoire de Belfort, "la présélection de Belfort par McPhy vient conforter le positionnement pionnier du Territoire sur l'hydrogène, et récompense un travail étroit et inédit entre les services et opérateurs de l’État, Grand Belfort Communauté d’Agglomération (GBCA) et la région Bourgogne Franche-Comté".

La préfecture précise que le plan France Relance et le programme d’investissement d’avenir (PIA) ont d’ores et déjà consacré 13,5 millions d’euros d’investissement industriel dans ce secteur d’avenir, visant la création à terme de plus de 450 emplois dans le Nord-France-Comté.

mercredi 19 mai 2021

Pose de la première pierre de la première station à hydrogène de Dijon

Acte très symbolique : la pose de la première pierre de la station qui sera installée au nord de Dijon a eu lieu ce mercredi. Elle sortira de terre en 2022. 

C'est la première action concrète d'un projet de 100 millions d'euros et qui vise à convertir l'intégralité de parc de véhicules lourds de la métropole à horizon 2030. Dans les faits, ce sont ainsi 44 bennes à ordures et 180 bus qui seront alimentés par un hydrogène vert produit localement, à partir du recyclage des déchets issus de la collecte des ordures ménagères.

"Nous inventons à Dijon un système énergétique territorial au service de la croissance verte inédit en France", se félicite le président PS de Dijon Métropole, François Rebsamen, cité par Les Echos.

Dans quelques jours débutera le chantier de la station hydrogène de Dijon nord. Une seconde station verra également le jour au sud de la ville. Ce projet unique en France est porté par Dijon métropole et ses partenaires, le groupe ROUGEOT et STORENGY. 

Dès 2023, l'hydrogène permettra de réduire les émissions de CO2 de 1726 tonnes par an, soit l’équivalent de 24 millions de kilomètres en voiture dans Dijon. Et en 2026, plus de 4200 tonnes de CO2 par an seront évités, soit l'équivalent d'environ 58 millions de kilomètres en voiture ou encore 4200 allers-retours Paris-New-York.

On parle beaucoup de Dijon et de ses projets dans l'hydrogène ces temps-ci. La métropole bourguignonne vient de lancer un premier appel d'offres groupé avec Angers et Le Mans pour l'achat de bus et de camions-bennes.

La région Bourgogne Franche-Comté était représentée à cette pose de première pierre. Dans le cadre du contrat de plan État Région 2021-2027, la région BFC participe au financement de grands projets de la métropole de Dijon, dont celui sur l'hydrogène.

Etaient présents François Rebsamen, Maire de Dijon et Président de Dijon Métropole, Jean-Claude Lagrange, Vice-Président à la Région Bourgogne-Franche-Comté et Christophe Rougeot, Président de Dijon Métropole Smart Energhy.

La station H2 de Danjoutin opérationnelle en 2023

Selon le site local Le Trois, la station hydrogène prévue pour alimenter les bus à hydrogène* de l'agglo de Belfort doit sortir de terre en 2022 et être mise en service au printemps 2023. Elle sera installée à Danjoutin, juste à côté du dépôt de bus de la régie des transports du Territoire de Belfort (RTTB), qui gère la flotte, au pied des rails de la ligne Belfort-Mulhouse.

Dans une interview, Stéphane Manginot, responsable du pôle mobilités chez Hynamics (filiale d'EDF dédiée à l'hydrogène), fait le point sur le projet. Ainsi, il explique que deux phases de développement sont prévues. 

La première étape consiste à installer un électrolyseur d’une puissance d’1 MW, capable de fabriquer 400 kg d’hydrogène par jour (l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 1 000 à 1 500 foyers ). De quoi alimenter les 7 premiers bus hydrogène de la flotte Optymo et répondre aux besoins des industriels locaux, comme Faurecia ou Gaussin. 

Une deuxième étape montera la puissance à 2 MW. Ainsi, dès 2025, 20 bus Optymo devraient pouvoir rouler à l’hydrogène. La station s’étendra alors sur 5 000 m2, en raison des équipements qui seront répartis dans des conteneurs. L'hydrogène sera stocké à basse, moyenne et haute pression.  

"C’est un puzzle que nous devons assembler", résume Stéphane Manginot.

*Ces bus doivent être choisi par le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) avant l’été.



mardi 18 mai 2021

Faurecia fait le plein de commandes dans l'hydrogène

L'équipementier automobile en est à plus de de 250 millions d'euros de cumul de ventes dans le secteur de l'hydrogène depuis le début de l’année. 

Tout récemment, il a conclu un contrat avec le constructeur SAIC en Chine. Cette commande intervient quelques mois seulement après sa prise de participation majoritaire dans le capital de CLD, l’un des principaux fabricants chinois de réservoirs d’hydrogène à haute pression.

La commande de SAIC sera vraisemblablement traitée en Chine. Par contre, il va bien y avoir du travail pour le site de Bavans, dans le Doubs. Faurecia et Symbio (sa co-entreprise avec Michelin) équiperont des véhicules utilitaires légers, des bus et des véhicules commerciaux pour Safra et Stellantis avec des piles à combustible ainsi que des systèmes de stockage d’hydrogène. Le groupe équipera également, à partir de cet été et sur une période de quatre ans, environ 1 600 poids lourds Hyundai qui seront livrés en Suisse. 

Rappelons par ailleurs que Faurecia et Renault vont également collaborer sur des systèmes de stockage d'hydrogène pour des véhicules utilitaires légers.

Ces commandes confortent la position sur ce marché de l'industriel qui vise l'objectif de 500 millions d'euros en 2021 pour les solutions zéro émission à hydrogène.

mercredi 12 mai 2021

Inauguration du banc d'essai HYBAN à Belfort

Aujourd'hui, le nouveau banc d'essais de pile à combustible HYBAN a été inauguré à Belfort, dans les locaux de l'UTBM. 

Ce banc d’essai, unique en France en termes de performances et de possibilités de tests, permet de mettre à l'épreuve des piles à combustible d'une puissance maximale de 120 kW. 

Alors que les besoins se font sentir en matière d'hydrogène, en particulier dans le domaine de la mobilité lourde, cet outil va intéresser les industriels - français comme européens - qui veulent adapter la technologie en plus de l'automobile pour les bus, camions, trains, engins de chantier, et même les navires. 

Il permettra aussi de valider des applications stationnaires (groupes de secours, systèmes de stockage d’énergie renouvelable).

A noter qu'un partenariat a été engagé avec Symbio (coentreprise de Faurecia et Michelin) qui a fourni la pile à combustible ayant servi à la mise en service de ce banc d'essai. Son Président, Philippe Rosier, qui était présent à l'inauguration, a d'ailleurs déclaré : HYBAN est le fruit d'une collaboration réussie entre les pouvoirs publics - la région Bourgogne-Franche Comté et la communauté d'agglomération du Grand Belfort - le monde de la recherche et celui de l'industrie. Or, c'est ce type de collaboration dont la filière hydrogène française a besoin pour bâtir sa compétitivité en Europe et dans le monde"

Porté par FCLAB, et labellisé par le Pôle Véhicule du Futur, le projet HYBAN vient compléter les autres équipements déjà opérationnels de la plateforme Hydrogène Energie à Belfort. 

Etaient également présents à l'inauguration : Marie-Guite Dufay, Présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté ; le préfet de Belfort, Jean-Marie Girier ; le Président du Grand Belfort, Damien Meslot ; Ghislain Montavon, directeur de l'UTBM.

Plus d'infos ici



vendredi 7 mai 2021

L'Université de BFC fait le point sur les projets et les outils de tests en lien avec l'hydrogène

Dans le cadre d'un dossier sur l'hydrogène, l'Université de Bourgogne-Franche Comté évoque sur son site plusieurs projets emblématiques de la région. Il est question notamment de HyData (utilisation de la pile à combustible pour alimenter en électricité des data centers) à Belfort, de Hycaunais (combinaison du CO2 issu de la méthanisation et de l'énergie éolienne pour produire de l'hydrogène) dans l'Yonne et d'ISTHY (le futur centre d'essai des systèmes de stockage) près de Belfort. 

Le texte fait aussi référence à des acteurs locaux comme Avions Mauboussin (projets de petits appareils à motorisation hydrogène) et H2SYS qui produit des groupes électrogènes à hydrogène. 

Mais il est question avant tout du FEMTO ST et du FC LAB, impliqués dans ces projets. 

L'article cite d'autres réalisations comme la remorque frigorifique (projet ROAD), la pompe à chaleur qui transforme la chaleur des piles en froid à Tahiti (projet RECIF), la modélisation des piles (Typhoon HIL), la plateforme de conception en open source de véhicules hybrides électriques et hydrogène (Virtual FCS). 

Il est aussi fait mention d'outils innovants comme la plateforme de tests Hyban (banc pour les piles de forte puissance) et des outils pour l’évaluation et surtout l’augmentation des performances et de la durée de vie des piles à combustibles et électrolyseurs, pour les applications stationnaire et transport (DurabilitHY).

mardi 4 mai 2021

Dijon, Le Mans et Angers associées pour une commande groupée de bennes à ordures H2

C'est une première en France : trois métropoles ont décidé de se réunir pour faire baisser le coût d'acquisition de bennes à ordures ménagères (BOM) à hydrogène.

Aujourd'hui, le coût d'achat d'une benne H2, suivant les caractéristiques et les constructeurs, évolue entre 550 000 et 850 000 €. Afin de réduire le prix d'achat de ces bennes H2 et de développer leur usage, trois collectivités ont décidé de s’unir dans un groupement d’achat. 

Ainsi, Le Mans Métropole commande 6 bennes à ordures ménagères H2 au rythme de deux par an. Angers Loire Métropole commande 3 bennes à ordures ménagères H2. 

Pour sa part, Dijon Métropole commande 20 bennes à ordures ménagères H2 sur les 5 prochaines années. La collectivité est déjà engagée dans une démarche de mobilité responsable et souhaite se lancer dans la production d'hydrogène vert grâce à l'incinération des déchets ménagers et le photovoltaïque.

L’intérêt du groupement de commandes est double. Il est d’abord d’ordre économique pour permettre une baisse du prix unitaire des véhicules par des économies d'échelle et en permettant d'intéresser des chaines de production. Ensuite, le groupement de commandes est un outil adapté de coordination et d'échanges entre collectivités pour partager des moyens et des expertises dans un domaine innovant qui nécessite une forte spécialisation.

La première livraison doit intervenir début 2023 et bénéficiera des subventions de l'Europe, de l'ADEME et des Régions.

La caisse d'Epargne BFC au chevet de l'hydrogène

Dans un article publié par Infos Dijon, on apprend que la Caisse d’Épargne de Bourgogne-Franche Comté s'investit dans l'énergie. 

Ainsi, elle "se revendique seul acteur bancaire aux côtés de Dijon Métropole Smart Energhy qui ambitionne de produire de l'hydrogène vert". Par ailleurs, "avec un fonds de capital-risque cette fois, la caisse régionale a investi dans le spécialiste du stockage d'hydrogène Mahytec", souligne la Caisse d'Epargne. 

"En tout, 150 millions d'euros de financement seront accordés en 2021", indique la banque.

La Caisse d'Epargne proposera avec d'autres acteurs (Caisse des Dépôts, BPI, BEI...) a un webinaire sur le financement de l'hydrogène, organisé le 25 mai.