Dans un article, l'Yonne Républicaine révèle que, le 22 juin, une formation a été organisée au centre de secours principal d’Auxerre, afin de familiariser les sapeurs-pompiers à l'hydrogène. Une autre session était programmée le 28 pour d'autres personnels.
Cette sensibilisation intervient alors que la station de production d'hydrogène doit être livrée mi-août. Rappelons que la station produira de l’hydrogène vert par électrolyse de l’eau, grâce à un électrolyseur d’une puissance de 1 MW correspondant à une production de 400 kg d’hydrogène par jour. Elle sera exploitée par Hynamics, une filiale d'EDF.
"Cette formation est importante pour mieux connaître la station, ce qui nous permettra d’isoler le risque en cas de problème", indique le capitaine Alexandre Bonneton, à la tête du centre de secours d’Auxerre. "On s’est toujours adapté aux innovations et comme par le passé, on va mettre en place des procédures nouvelles ou révisées. Mais l’hydrogène ne nous inquiète pas et ne présente pas de danger plus important que les autres modes de carburation", insiste-t-il.
L'exploitant tient de son côté à rassurer. "Pour maîtriser le risque, il faut que la ventilation soit suffisante. Donc à l’air libre, on a des zones d’effets de feux ou d’explosion qui ont un impact très limité sur les installations", explique Émilie Ricrot, responsable des risques industriels chez Hynamics, "On a modélisé des scénarios pour s’en assurer avant de construire cette station. Et en intérieur, les systèmes de détection et de ventilation permettent de s’assurer qu’on n’a pas une accumulation trop importante de gaz formant un nuage inflammable et donc de limiter les risques de feu ou d’explosion", souligne-t-elle.
Et quid de la sécurité dans les bus à hydrogène de Safra, qui sont prévus à l'automne ? "En cas de problème, outre une alarme pour évacuer le bus, des électrovannes et des détecteurs isolent toutes les parties du circuit hydrogène et le coupe. Et un évent sur le toit libère l’hydrogène dans l’air. Mais même si le circuit est fermé, le bus peut continuer à rouler en électrique. Cela dit, on n’a jamais eu de fuite avérée sur nos bus depuis un an et demi qu’ils circulent", indique Pierre Seguret, ingénieur chez Safra.
La société albigeoise a une douzaine de bus en circulation et aucun n'a connu de problèmes de sécurité.
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