vendredi 5 mars 2021

Train H2 : la région BFC en pointe grâce à son écosystème territorial

Ce matin, à Auxerre, une conférence a été organisée pour la signature d'un bon de commande pour l’achat de trois trains à hydrogène auprès d'Alstom. 

Retransmise sur youtube, et accessible en replay, elle a eu lieu en présence de Jean-Baptiste Djebbari, ministre en charge des Transports et de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie. 

Il y avait aussi le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge ; celui de la SNCF, Jean-Pierre Farandou ; celui d'EDF, Jean-Bernard Lévy ; et des élus dont la Présidente de la région Bourgogne-Franche Comté, Marie-Guite Dufay et le maire d'Auxerre Crescent Marault.

Pendant une heure et demie, il a été question du déploiement de l'hydrogène, de l'apport des trains H2, mais aussi de tout l'écosystème qui va se mettre en place autour d'Auxerre et de la stratégie H2 de la région.

Voici en résumé quelques prises de parole. 


Crescent Marault, maire d'Auxerre a déclaré : "c'est une démarche ambitieuse, un bon exemple de binôme entre la région et l'intercommunalité. C'est une signature exemplaire. S'agissant de la ligne Auxerre-Laroche-Migennes, il ne s'agit pas seulement de rattraper le retard, mais de préparer les métiers de demain. Le territoire se distingue par son tissu industriel et ses compétences. Nous prévoyons de faire un hub pour que de l'hydrogène vert puisse alimenter des bennes à ordures, des bus et bien sûr les trains".


Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom est revenu sur "l'expérience de l'Allemagne". Il a ensuite déclaré : "notre train a 1 000 km d'autonomie, c'est plus qu'une Tesla. Autant les trains Diesel émettent des vibrations, autant le train H2 se distingue par le calme et la sérénité". Il a salué "l'impulsion donné par la région" et "la dynamique autour de l'hydrogène". 

Le PDG a aussi mis en valeur le rôle des territoires d'innovation, citant au passage le site d'Ornans pour les moteurs et de Belfort pour le TGV et une future locomotive H2, même si le centre excellence mondial de traction hydrogène d'Alstom se situe à Tarbes. 


La Présidente de la région BFC, Marie-Guite Dufay a salué "un plateau conséquent", remerciant les personnalités qui n'ont "pas hésité à répondre à l'invitation". Elle a aussi évoqué le travail réalisé par Frédérique Colas, Vice-présidente en charge de la transition écologique et de l'environnement. Mme Dufay a ensuite fait part de son "émotion pour un projet d'avenir murement bâti", remerciant au passage l'Etat pour son aide au financement des trains H2. 

Elle a souligné que "l'hydrogène avait permis une synergie entre la Bourgogne et la Franche Comté, grâce à une rencontre entre les acteurs de l'éolien d'Auxerre et de l'Yonne avec les académiques de Belfort". "Ils n'avaient jamais travaillé ensemble", a-t-elle rappelé. La Présidente a ensuite évoqué les villes de Dijon, Dole, Nevers et Mâcon. "La région bouge sur l'hydrogène et ce n'est pas de la com', car elle agit avec détermination", a-t-elle lancé. Marie-Guite Dufay a également mentionné le nom de quelques acteurs du territoire comme Gaussin, H2sys, Avions Mauboussin, Mahytec et bien sûr Faurecia qui a un centre mondial de recherche sur les réservoirs. Il a aussi été fait référence au projet ISTHY de tests de réservoirs.

Dans son discours, elle a aussi mentionné le forum Hydrogen Business for Climate, qui a eu du succès en janvier et qu'elle espère pouvoir organiser en mode normal en septembre.


Pour sa part, Jean-Baptiste Djebbari a rappelé qu'une signature avait eu lieu la veille sur les petites lignes avec Michel Neugnot, Vice-président en charge des finances, des ressources humaines, des transports, des déplacements et des intermodalités. Le ministre a salué la "complémentarité des actions et méthodes" entre l'Etat et les territoires. Revenant sur le plan français de l'hydrogène, il a précisé que les 7 milliards n'allaient pas servir à "saupoudrer", mais "à concentrer les financements sur des briques comme les électrolyseurs". Il appelle à une "massification de la prod d'hydrogène décarboné". 

M. Djebbari estime qu'il faut travailler sur les infrastructures dans un esprit de "complémentarité entre les modes avec des hubs pour les trains et les bus" et de "cohésion des territoires". Il estime qu'en 2030, "plusieurs centaines de rames à hydrogène pourraient être en circulation".

Alors qu'il s'apprête à revenir en région BFC à Belfort pour le TGV du futur, il s'est félicité de voir la France "oeuvrer pour sa souveraineté énergétique et la transformation industrielle" et dans un "esprit de conquête".


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